3 jours de ski en République tchèque durant lesquels j’ai pu admirer les paysages de montage.

Ces mêmes paysages enneigées dont j’ai pu profiter en faisant du ski de fond en Pologne.

3 jours pendant lesquels j’ai fait un peu de snowboard. Ou presque.
Je me suis également trouvé quelques talents cachés.
Et j’ai eu mal. Je vous raconte.

Je tombe, tu tombes, nous tombons dans la neige tchèque.

Carte. Attente. Télésiège. Piste.  Bleu. Rouge. Noire. Neige. Vitesse. Peur. Chute. Neige, chute de nouveau, encore et encore.

Comme si le sol recouvert de neige était irrémédiablement attiré par mon postérieur. Plus la neige est tassée et dure, et plus cette attirance me semble forte.

Y-a t-il avoir une loi physique pour décrire ce phénomène ? C’est certain. Le hasard dans la nature n’existe pas. C’est un amour à sens unique. Mon coccyx me l’a confirmé dés le premier jour. Le sol ne fait preuve d’aucune délicatesse à son égard. Mon coccyx préfère le moelleux du fauteuil en cuir. Moi aussi. Je me relève, la douleur irradie, je me courbe comme un grand père. Cela commence bien. J’ai envie de sortir une vieille tirade que les amateurs de films américains connaissent bien ! “I am too old for this shit !”

Second talent caché ?
Pouvoir chuter le plus ridiculement du monde aux endroits où tout le monde pourra admirer mes prouesses acrobatiques.

Comme le dit le proverbe, rien ne sert de chuter, il faut se ridiculiser à point.

Un conseil. Le mieux, pour chuter, est de se trouver non loin des entrées des télésièges. (A lire : les 10 meilleures stations de ski en France) Tout le monde attend donc tout le monde peut vous voir. La majorité vous voit. Ils n’attendent que vous !
D’ailleurs entre vous et moi, je pense que les tire fesses ne sont pas vraiment adaptés aux snowbordistes. En tout cas, il ne me sont pas adaptés du tout. Du tout.

Il suffit d’ une bosse, d’un trou, d’un espace pour que je m’ecrase au sol. (celui qui a ajoute “comme une m****”va s’en prendre une !) C’est plus fort que moi, je saisis immanquablement l’opportunité de me donner en spectacle. Ce qui conduit à des situations ou je me fais traîner sur quelques mètres pour ensuite me faire larguer comme un vieux sac sur les bords de la piste. Un couple de japonais a semble t-il éternalisé cet exploit. Une star des pistes vous dis-je !

Mon égo est heureusement devenu hermétique aux moqueries des enfants qui eux, arrivent sans peine à ne pas se couvrir de ridicule à chaque montée. La bave des jeunes colombes n’atteint pas le vieux crapaud. Je dois être d’ailleurs le rayon de soleil de ceux qui surveillent le bon fonctionnement des tire-fesses. Avec moi, ils savent que le spectacle est assuré et les rires garanties. Comme au cirque. Car oui, je suis obstiné. Tomber 3 fois d’affilé ne me fait pas peur ! Il y a bien un moment où une force supérieure aura pitié de moi. C’est généralement le cas.

Mais comment font-ils tous pour dévaler les pistes à ces vitesses ? Je pense qu’ils n’ont pas assez goûté aux chutes. Je suis généreux,  je peux partager. Certains tentent d’ailleurs le destin. Sérieusement, descendre la piste de dos ?

En montagne, il n’y a pas que les pistes dans la vie. Il y a aussi la contemplation !

Paradoxalement, sur les pistes , le moment où le brouillard ou la neige tombe à gros flocons, météo tant redoutée des skieurs, vous plongeant dans une sorte de coquille imperméable de laquelle aucun bruit ne filtre, est l’un de mes moments préférés.
On ressent alors le caractère sauvage et indomptable de la montagne.


Les éléments nous forcent à redevenir humbles. (même si par nature et par manque d’expérience, je ne fais déjà pas le fier en snowboard)
Ce qui était connu et sûr ne l’est plus autant.  On se sent perdu. Si les descentes sont nombreuses, on l’est vraiment, de perdu. Comment reconnaître le chemin devant un mur de neige ou de brouillard. Tout est d’un blanc diffus. C’est comme si une menace invisible planait.


On ne voit plus rien, au mieux, des lumières blafardes au loin. Parfois des cris étouffés de skis qui raclent la glace. Des ombres fugitives qui filent.
Le vent qui s’engouffre dans nos vêtements et qui soulève des vagues de flocons. Dans ces moments là, je m’assied au bord des pistes (si je les trouve) pour ne gêner personne et je m’enivre de ce silence. Je m’enivre de ces arbres à la grosse fourrure blanche balayée par le vent, ployant sous le poids des flocons. Je profite de ce calme et je descends alors à mon rythme. Là ou cela empêche les autres de foncer à toute allure, moi je profite de la piste sans la crainte d’être percuté ou violemment dépassé par un fou du volant.

A chacun ses petits plaisirs.

Pour les uns la vitesse pour d’autres l’allégresse des marches dans les chemins enneigés. Entre les arbres aux feuilles de feux et les traces de ces petits êtres vivants qui se cachent à nos yeux, il y a foule de choses à observer. Tout ce blanc déjà, c’est beau. Une majesté construite patiemment flocon par flocon et qui n’est que temporaire.

Une fois que l’on a fini de grimacer de douleurs à chaque pas, on peut prendre le temps de sa balader un peu si, comme moi, dévaler 50 fois les pistes de ski jusqu’à que vos jambes en tremble ne fait pas partie de vos priorités.


Les chemins de montagnes, au milieu des forêts, sont un lieu idéal pour pratiquer la marche en raquette ou du ski de randonnée ou du ski de fonds. Les tous petits, à leur plus grande joie se font tirer en luge par les plus grands. Certains font de longues balades à cheval.

Quelques plaisirs, au chaud !

D’autres, comme moi, partent aussi réchauffer leur douloureux postérieur et les lèvres engourdies par le froid avec un grog ou un bon gros chocolat chaud en haut des pistes, ou, encore mieux, se remplissent la panse avec un goulash, une soupe à base de viande (boeuf ou mouton) et de paprika. (guláš en tchèque)
Rien de mieux que de se retrouver dans une joyeuse atmosphère boisée et festive en regardant tomber les flocons et autres malheureux sur les pistes (chacun son tour). Et puis ici, pas besoin de dépenser un bras pour se faire plaisir. Je fais même le prince et je laisse un pourboire, ce doit être le grog qui m’a trop détendu.

Ah oui, j’allais oublier le plus grand des plaisirs.: après une journée à dévaler les pistes, à se dépenser alors que l’hiver glace nos vieux os, quoi de mieux que de prendre une bonne douche chaude avant de s’engouffrer dans les draps chauds et douillets de son lit, espérant une bonne nuit de sommeil.

C’était sans compter les ronfleurs.

Cette espèce nuisible et abjecte qui vous empêche de vous reposer. Vous les connaissez, ? En faites-vous partie ?

Je ne parle pas de ces amateurs de dimanche imitant le bruit d’une vieille mobilette. Non, noooon… je parle de l’élite  de ceux qui ont construit leur réputation en imitant un airbus au décollage ! Les tueurs de tympans pour qui, même les boules quies sont insuffisantes !

J’ai trouvé pour eux une technique. Sans remords, les enregistrer et pousser leur propre ronflement à fond à côté de leur oreille. Effet garantie. Siffler la nuit ou lancer une chanson sur youtube d’un gars qui siffle marche également. Il n’est pas né le ronfleur qui me fera subir en toute impunité ses talents vocaux ! Si je ne dors pas, le ronfleur dort moins également. La vengeance sifflera dans la nuit, comme zorro ! Gare aux ronfleurs tchèque ou autres ! Les nuits glacées pourraient s’avérer bien longues pour nous tous !

Quelques prix utiles :

– location matériel chaussures + snowboard 300 couronnes/j soit 12,5€

– forfait remonte pente 300 couronnes/j soit 12,5€

– une nuit dans une chambre d’hôte à partir de 10€ / prs

Quelques liens utiles :


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