Jordanie : des jours qui semblent des semaines dans une valse de couleurs, d’émotions et de saveurs . Des jours qui collent délicieusement à ma langue comme un mielleux baklava. C’est l’effet que ce petit pays, situé dans le “triangle des Bermudes des emmerdes”, comme aime à le dire ma grand-mère, a laissé derrière lui. Une empreinte indélébile. Une nostalgie persistante à mesure que s’écoulent les heures depuis mon départ. J’avais des appréhensions, des doutes. Je ne le cache pas. En raison des amalgames vendeurs véhiculés par des journaux télévisés, le plus souvent alarmistes, voir défaitistes. Difficile d’y rester imperméable sans vivre coupé du monde. Syrie et Jordanie ne partagent pas seulement une rime mais également une frontière… Les tensions et les conflits qui ensanglantent ses voisins ne portent guère à l’optimisme. Et pourtant…
Mon premier voyage en Jordanie
La quiétude de ces quelques jours sur place a balayé les à priori que j’associais à la Jordanie. Quelques jours de vie, au milieu des jordaniens, de gens adorables, attachants et chaleureux. Résonne encore en moi leurs souriants mots de bienvenue. “Alan wasalan Jordanie”
Je garderai une trace persistante de ces adieux touchants. Émotions palpables et si maladroites, avec les protagonistes et orfèvres méticuleux de ce séjour. Un adieu que je me suis promis de n’être qu’un simple au revoir. En mémoire, je garde leur sourire et leur bienveillance. Omar, notre guide, avec lequel j’ai partagé des instants de complicité, de spontanéité et de franche rigolade. Telles des retrouvailles dans un lieu inattendu avec un vieil ami. Notre chauffeur, Abdul. Présence rassurante et discrète avec qui j’ai joué le rôle du fils, le temps d’une soirée dans le souk d’Aquaba. Inoubliable balade en tenue de bédouin que je porte encore maintenant, y puisant l’inspiration pour trouver les mots justes.
Ces quelques jours en Jordanie furent pour moi un îlot de calme dans le tumulte des aventures à venir. La promesse tenue d’un séjour colorée dés l’arrivée à Amman, la bouche pleine de falafel. Une promesse tenue au delà de mes espérances. Sans doute parce que je n’idéalisais pas la rencontre entre moi et ce pays. Derrière la carapace des apparences, entre moi et la Jordanie, est probablement née une romance qui vibre de la distance qui maintenant nous sépare.
Le voyage, le “grand” voyage nous évoque souvent des contrées lointaines, sublimées. Japon, Tanzanie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Chine… Qui, au fond, se voit transporter dans une petite contrée du Moyen Orient. Pas moi, pas vraiment… mes cours de géographie me faisaient associer la Jordanie à une masse correspondant à un grand désert. Un désert que l’on coloriait inlassablement de jaune sable, sans aspérités, sans vie, une promesse de voyage aride. Erreur. On rêve tous de grands espaces, de cet « ailleurs” exotique auquel on associe rarement, par méconnaissance et peur, le Moyen Orient. Pourtant ils sont là. Ces grands espaces, la Jordanie nous les offre derrière chaque colline, chaque vallée, chaque rocher, à chaque pas.
Elle se dévoile peu à peu dans ses vestiges historiques, des colonnes romaines de Jerash au trésor de Pétra, berceau des civilisations et de l’Histoire. La Jordanie vous charme par un sourire piquant et salé au bord de la mer Morte.
Un appel à l’abandon dans les eaux turquoises de la Mer Rouge. Elle vous envoûte définitivement lors d’une nuit étoilée. La chaleur musicale d’un camp de bédouins, au bord du désert de Wadi Rum, arrache à votre coeur, lorsque les notes d’un oud s’envolent ver le ciel telles les volutes de shisha, des instants d’éternité. On est là, près du feu, euphorique, frissonnant, conquis.
Enfin, la Jordanie s’abandonne. Elle vous offre alors son baiser matinal alors que le soleil embrasse, de ses premiers rayons, les courbes de ses dunes de sables rougissantes à sa vue.
Je ne m’attendais pas à cela. Je ne m’attendais pas à tout cela. C’est sans doute cette découverte inattendue, cette agréable surprise qui rendent ce voyage en Jordanie si précieux à mes yeux. La Jordanie est un petit pays qui souffre de l’image de la région comme souffrent les hommes au delà de ses frontières. Je l’ai jugée sur des “on dit”. J’ai eu tort. Durant mon voyage en Jordanie, les batteries de mon appareil photo m’ont lâché, épuisés, les souvenirs, eux, restent, intactes.
Indéniablement, la Jordanie a subtilement conquis mes yeux et mon coeur.
Si vous lui laissez l’opportunité, elle fera de même pour les vôtres.
p.s : chers lecteurs, vous pouvez retrouver les photos au smartphone (présents dans cet article) de ce voyage en Jordanie sur instagram en tapant #alanwasalanjordanie et prochainement sur mon compte 500px et flickr. De même, je vous invite à suivre les futures impressions de mes délicieuses collègues de voyage Sarah, Maider, Mai, Juliette sans qui ces moments n’auraient pas eu la même saveur.
Enfin, je remercie Leila et l’OT Jordanie pour cette belle découverte pleine de fraîcheur. Je vous invite à visiter le site de l’OT jordanien pour y trouver de plus amples informations s’y vous souhaiter préparer votre visite en Jordanie.
http://fr.visitjordan.com/
Sous peu, je vous en dirai plus concernant la Jordanie avec plus de détails. Là, c’est un simple billet du coeur, rédigé dans le train du retour, avant une visite impromptue chez ma famille.
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La Jordanie est dans ma shortlist de prochaines destinations de voyage et je me faisais aussi de fausses idée sur ce pays. C'est cool de nous faire partager tes émotions