Connaissez vous les Tatras, la chaîne de moyenne montagne au Sud de la Pologne. C’est un peu nos Alpes polonaises sauf que la hauteur s’approche plus de celle du massif central.

Et oui, la Pologne n’est pas une immense plaine verdoyante, s’étendant d’est en ouest, recouverte de neige 10 mois par an.

On a aussi -un peu- de relief. Ceci dit, si on en avait eu plus de reliefs aux frontières… la Pologne n’aurait sans doute pas été envahie aussi souvent… quoique…

Lorsque de la belle Cracovie, on se décide à aller faire un tour, plus au sud, du côté de la chaîne des Tatras, également à cheval sur la Slovaquie, la ville de Zakopane et ses quelques 30 000 habitants à peine, située à leurs pieds, est en quelque sorte un passage obligé et unique. Surtout quand on sait que seul 0,2% du territoire polonais se situe au dessus de 1000 mètres. On comprend que l’on est dans un lieu d’exception dans le paysage polonais.

Zakopane : “le Chamonix francais”

Puisque Zakopane est, selon l’expression populaire, la “capitale hivernale” polonaise, en vous y rendant vous ne ferez que suivre les pas de grands noms de la culture et de la littérature polonaise, comme Henryk Sienkiewicz ou Stanisław Ignacy Witkiewicz (et bien d’autres… dont moi :), qui en avaient fait un lieu de villégiature apprécié au XIXs et qui s’est largement démocratisé depuis.

Lieux à voir à Zakopane :

• la Vieille Église  et son cimetière
• la villa Koliba devenue un musée
• la rue Krupowki, la rue piétonne de Zakopane

A un petit jet de pierre de Cracovie (double sens ;), Zakopane est aussi la principale station de ski polonaise. Ce n’est pas un domaine immense mais il y a de quoi satisfaire les skieurs amateurs et moyens. Pour les plus aguéris, je crains que le domaine ne soit trop limité…

Domaine skiable de Zakopane (non relié)

• Butorowy Wierch (1 télésiège, point culminant à 1 160 m d’altitude)
• Gubałówka (3 remontées mécaniques, point culminant à 1 123 m d’altitude)
• Kasprowy Wierch (unique domaine réellement de haute montagne, point culminant à 1 987 m d’altitude)
• Pardałówka (8 téléskis)
• Polana Szymoszkowa (2 télésièges, 3 pistes, 1,3 km de pistes)
• Witów Ski (6 remontées mécaniques)

Adam Malysz,
champion polonais de saut à ski

Zakopane est également l’un des lieux où se déroule l’une des épreuves de sauts à ski figurant dans la compétition mondiale… d’ailleurs, pour la petite histoire, Adam Malysz, star polonaise de la discipline, a fait ses adieux à Zakopane. Pour l’occasion, la plupart de ses supporters et supportrices arboraient d’ailleurs les moustaches emblématiques “à la Malysz” . Moi aussi… sur Facebook, j’ai eu ma période moustache pour l’occasion ^^

A savoir : Chaque été, la ville de Zakopane organise un Festival international du folklore des régions de montagne. Les premiers rassemblements on lieu en 1935.

Le massif des Tatras

Le massif est classé depuis prés de 50 ans comme réserve de la biosphère par l’Unesco. On peut notamment y trouver des ours bruns, des loups, des aigles royaux ainsi que des lynx… A moins d’être chanceux (ou pas… tout dépend du point de vue ^^), il est relativement rare d’en voir… pour l’instant, je n’ai pas encore eu cette chance, (même avec des jumelles) mais je ne désespère pas 😉

Bon, peut-être aussi que je cherche mal ou pas assez (ce n’est pas à exclure)… personnellement, je suis toujours trop occupé à manger les quelques fruits que je trouve sur mon chemin, il n’est pas impossible que cela joue -fortement- sur mes capacités d’observation.

De fait, si vous n’êtes pas un mangeur de fruits des bois comme moi, je crains que faire un bout de route avec moi s’avère très vite lassant… pour vous ! (et ne pensez pas que m’acheter une barquette suffira, l’un de mes plaisirs est justement la cueillette. Prendre ma proie par surprise alors qu’elle pensait se trouver à l’abris dans les fourrets, la débusquer et la déguster sur place…)

fruits des bois

Ne vous attendez pas à vous retrouver seul sur les chemins de montagne façon Robinson Crusoé des massifs, avec 2 millions de touristes par an, il n’est pas rare que sur les premiers tronçons (les plus courts et les plus faciles en générale), le chemin soit assez emprunté… mais si vous êtes matinal ou si vous vous embarquez sur les tracés les plus difficiles demandant une certaine endurance, vous évitez les foules. Personnellement, je n’ai pas eu la sensation d’être dans une file d’attente 😉 Sauf… pour le tronçon archi-connu qui mène au Giewont et qui est visible de tout Zakopane(mont avec une croix au bout….). Les gens s’y rendent comme pour un pèlerinage. C’est l’équivalent de la Tour Eiffel version local… cela ne rend pas l’ascension plus simple pour autant, il arrive malheureusement des accidents mortels, le cocktail vent, pluie et inconscience étant fatal.

Tatras, fin du voyage pour moi ?

Beaucoup de polonais aiment revenir chaque année serpenter sur les chemins de montagne des Tatras… cela fait la deuxième année consécutive que je m’y rends et il me reste énormément à découvrir. L’air frais, le plaisir des balades dans un domaine préservé y font beaucoup. Malheureusement, à Zakopane, étape  importante de mon tour de Pologne, je me suis fait rattrapé cette année par une grippe intestinale qui a failli compromettre la poursuite de ma visite. Malgré mon affaiblissement consécutif à une journée passée à régurgiter mon repas par le haut comme par le bas, ma volonté étant plus forte… cependant, c’est un bon rappel concernant les impondérables en période de voyage. Personne ne se trouve à l’abris, moi le premier.

Champignon Tatry (Non, je n’y ai pas goûté 😉

D’ailleurs, pour ceux qui ont eu le plaisir de subir une grippe intestinale, vous savez à quel point c’est contagieux… et bien Magda a eu à subir ces désagréments , au retour, dans un train polonais… et particulièrement le confort des WC douteux qui vont avec. De fait, si jamais cela vous arrive et que vous devez revenir en train… sincèrement, pour vous et pour votre entourage potentiellement atteint, attendez que cela passe.

• Voyage dans un train polonais