récit d’un road-trip en #Islande faisant suite à partie 1, partie 2
La mer.
En Islande, les éléments sont vivants. Ils ont leur petit nom. Islandais, il va de soi. Imprononçable donc. Les éléments ont leur propre nature. Notre corps tout entier sent leur présence et, même assis confortablement derrière le volant, ils sauront vous rappeler leur personnalité bien affirmée. Le vent murmure, la pierre écoute et la mer répond.
Arrêté sur le bord de la route, lorsque le vent jugeait que mes cheveux étaient suffisamment défaits et que ma peau totalement refroidie, entre deux bourrasques à vous décrocher la mâchoire, j’entendais parfois la mer. Et je la sentais aussi. Un appel salé comme nul autre.
La mer.
Ces vagues bouillonnantes Ces vagues à la barbe blanche qui se meurent avec éclat sur ce sable noir qui sautille puérilement dans ses bras. On la sent joueuse, la mer islandaise. Comme une jeune adolescente tumultueuse repoussant les appels au jeu de son petit frère ténébreux. Elle s’élance sur les contreforts de pierre, se frayant, patiemment, un chemin dont nul d’entre nous ne sera témoin. Elle sculpte le monde pour les rares trolls éternels.`
Sable noir.
Ah ce sable couleur ébène, poussière d’étoiles ou larmes de volcans, je ne saurai dire. Les deux sans doute. Ce sable ténébreux a quelque chose de fascinant, irréel. On n’est pas habitué à ce sol noir comme une négation de toute couleur. De toute vie. Lorsque l’horizon devient blanc, annonciateur du déluge, j’ai l’impression d’être le dernier des hommes à fouler la terre. Ou le premier aux prémices de son éveil. Il y a ce minimalisme du néant. Apaisant. Ici ce monde semble encore en construction. Façonné par quelque dessein invisible. Je me sens alors si petit, si faible, si fragile. Absorbé par l’immensité. Comme devant les étoiles. Moi aussi je suis constitué de ces briques primaires. L’eau et la terre qui, ensemble, donnent la vie. Et moi. Et nous. Marchant ensemble, main dans la main, comme Adam et Eve dans un jardin sans tentations. Avant que le serpent ne vienne y semer le trouble.
Un iceberg qui fond c’est un peu le passé qui s’évanouit, notre histoire qui s’oublie, le présent la dévore.
Ces pans de glace, échoués malgré eux sur la berge me rappellent qu’en un sens, nous sommes un peu pareil. Nous sommes rattachés à un tout, la société. Puis le temps fait son oeuvre et nous voilà séparé de la masse. Échoués nous aussi face à une réalité que nous n’arrivons plus à saisir. Le temps a fait son oeuvre. Comme si le monde ne parlait plus notre langue. Ou qu’il ne souhaitait plus nous entendre. Nous voilà, voguant comme l’on peut, décontenancé, ballotté au grès des courants vers la fin du voyage. Accompagné de nos semblables ou dans la solitude des derniers instants. Notre passage aussi fugace qu’une respiration. La glace redeviendra eau. Nous redeviendrons poussière. C’est ici que nos chemins se séparent. Je dis au revoir à la mer et porte mon regard vers les verdoyantes terres intérieures aux milles cascades. Car il est vrai que l’Islande a encore tant à offrir…
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Les paysages sont sublimes et tes photos magnifiques!
Il me tarde l'article "Orgies de paysages islandais" du coup!
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bonne soirée ♥