Un voyage sans rencontres, c’est comme un conte pour enfant sans héros.
C’est triste, terne, déprimant comme un monologue de JT
Un voyages sans contacts, sans l’Autre, cet inconnu qui habite là où l’on est seulement de passage c’est comme se déplacer dans une bulle géante.
De nos jours, lorsque l’on se retrouve sur la route, si on est comme moi un peu geek, par besoin et par choix, s’offre à nous une palette de rencontres.
Que ce soit pour les rencontres réelles ou virtuelles, on n’est jamais vraiment seul et si on souhaite briser le mur du silence ou une solitude passagère, il suffit de quelques sourires et de dire salut à votre voisin
En voyage, les rencontres réelles
Le voyage est une période durant laquelle on n’a pas vraiment à s’embarrasser du ton faux et polissé de notre quotidien. On ne porte pas de masques… tout du moins je le vois comme cela. Pas de costumes dans lequel se fondre, pas de faux sourire que l’on se doit d’esquisser pour paraître plus agréable.
Les émotions, celles que nous vivons sont immédiates, intenses, palpables. Normal, nous sommes dans un environnement différent par choix et non par obligation. De fait, les facteurs de stress absents, le sourire est plus présent. (remarquez, si vous voulez faire la gueule, personne ne vous en empêche aussi)
Cela ne veut pas dire que l’on doit sourire tout le temps. J’ai dit qu’il n’y a pas d’obligation… 😉 de fait, comme rien ne nous lie à celui ou celle qui croise notre route, la superficialité n’a pas sa place, les échanges sont plus francs et directs. C’est ainsi que loin des barrières sociales du quotidien, on se livre à l’autre, on apprend à le connaitre plus facilement et rapidement qu’un collègue de bureau au coin de la machine à café. Parce qu’il n’y a rien à prouver, ni à gagner, que demain cet inconnu prendre une route différente Il n’y a d’unique enjeu que le fait de passer de bons moments avec cet inconnu qui à mesure que le temps passe l’est de moins en moins.
En l’espace de quelques heures, lorsque l’Autre connait pratiquement la moitié de votre vie et vous également, avec ces hauts et ces bas, on peut très rapidement jeter des bases solides d’une amitié voir plus si affinités (et possibilités). Parfois, lorsque la barrière de la langue nous en empêche, il y a bien d’autres façons de créer des liens.
Partager son repas, un sourire, une partie de foot, de carte, une marche… aider l’autre dans sa tâche en cuisine, en silence mais avec la bonne humeur, parler comme les italiens avec les gestes si besoin… le langage ne s’arrête pas qu’aux mots.
Conseils pour faciliter les rencontres réelles :
- sourire : on va naturellement vers les gens qui font moins la gueule, essayez, vous verrez 😉
- se présenter : on ne se rend pas à quel point un “Salut, je m’appelle Piotr, je suis francais et toi ?” peut rapidement briser la glace.
- connaitre quelques mots basiques du pays visites : bonjour, comment vas-tu ?, je m’appelle…
- avoir un briquet 😉 (même si on ne fume pas)
- avoir en tête un joueur de foot favori. Zidane au pire… avec les gosses, cela marche toujours.
- offrir une photo
- participer aux activités et ne pas avoir peur de se mélanger (même si vous voyagez en couple, cela vous permettra de souffler et de réapprendre à socialiser)
- payer une bière : pas pour draguer mais pour inviter à la discussion 😉
Les rencontres virtuelles qui deviennent réelles
C’est celles qui commencent par un clic, un numéro de téléphone, un sms, un skype. Elles peuvent (devraient) déboucher sur des rencontres réelles… je ne parle pas forcément de séduction 😉 Dans mon cas, cela concerne par exemple le couchsurfing. Lorsque vous faites une rencontre en ligne afin de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, votre demande est virtuelle mais elle a pour but de déboucher sur du réel, sur du concret… c’est l’essence même de ce site.
Certains dénigrent ce genre de moyen. Je ne vois pas le mal… vraiment.
On ne s’enferme pas dans un monde virtuel, on utilise le monde virtuel pour tisser un lien qui s’étendra dans le réel. Voir pour garder contact avec la famille, les amis, l’être aimé, des voyageurs rencontrés sur lq route. Qui ne parle pas avec tonton, papa, maman sur skype ou FB ?
Rencontrer, voyager avec, échanger avec des amis, des amis d’amis, des inconnus avec lesquels on a partagé quelques clics, quelques liens, likes ou tweets. C’est ainsi que j’ai été hébergé à Paris par un lecteur avec une simple demande sur ma page FB. Parfois un tweet suffit ? Où est le mal ?
Bien sur que l’on fait un peu plus attention, un peu comme dans la rue mais… il faut savoir dire oui et abaisser ses barrières. L’Autre n’est pas un ennemi. Tout le monde n’est pas là pour nous égorger dans une sombre petite ruelle bien glauque, de même, la toile n’est pas un lieu d’échanges entre pédophiles et meurtriers en puissance. La preuve, vous et moi nous sommes là. D’ailleurs, si vous lisez tous mes articles et mes messages sur les réseaux, avouez que -normalement- je ne devrai pas vous repousser et que si je vous le demandais gentiment, vous m’hébergeriez chez vous un soir ou deux pour me dépanner ( Allez… comment cela, non ? 🙁
Conseils pour faciliter les rencontres virtuelles/en ligne :
- ayez au moins une photo de vous (plusieurs c’est mieux) : cela rassure
- renseignez vos activités, ce que vous aimez ou n’aimez pas
- n’ayez pas peur d’être bavard sur vous, en clair, soyez précis.
pour certains sites, cela permet de sélectionner plus rapidement des personnes avec qui on a plus de chances de s’entendre. Avouez que si vous êtes plutôt matinal et que vous détestez la techno alors que la personne qui vous contacte est un/une fêtard qui adore les boites de techno&Co… une sortie à deux dans la réalité (IRL) risque de faire des étincelles… mais pas dans le bon sens…
Ah… et les rencontres qui nous semblent irréelles ?
C’est parfois celles qui vous marquent le plus.
On a l’impression qu’elles n’ont pas eu lieu.
La fatigue, l’alcool, la fièvre rend toute tentative de percer le voile de mystère sur le vrai ou le faux de la rencontre difficile… et pourtant, un visage, une parole, un geste peut parfois changer le cours de votre destin, votre perception du monde, votre existence.
De fait, par la suite, des doutes surgissent.
Ou, quand, comment, qui ? Des questions viennent et nous hantent. L’ai-je vraiment rencontré… ?
Le personnage semble prendre une toute autre dimension dans nos souvenirs et notre mémoire Est-il vraiment si grand, si gentil, si charismatique ?
De nos jours, on a tellement de moyens de garder des traces qu’il est toujours possible de jouer à sherlock holmes… mais parfois il vaut mieux laisser les rencontres à leur place en tant que souvenir dans notre mémoire. Cela ne les rend que plus beau.
Pour moi partir c’est d’abord accéder à l’autre,s’autoriser à être , juste être .. ensuite partir c’est se débarrasser des formules toutes faites qui ne font rien d’autre que te laisser au même endroit de ton départ et enfin partir c’est surtout ne pas arriver 😉
Voila ma définition de “partir”
Quelqu’un a dit que ce n’était pas la destination qui comptait mais la façon dont on s’y rendait …je médite sur cette phrase chaque jour ..
D’ailleurs je m’arrête là je dois m’en aller 😉
Marius
C’est vrai que la rencontre est un des points les plus importants pour moi dans un voyage. À quoi bon partir dans un autre pays si on ne se laisse pas impregner de sa culture (et donc forcément du caractère des gens qui y habitent) ? J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ma première expérience en auberge de jeunesse la semaine dernière (à Budapest) où chaque soirée était l’occasion de discuter voyages avec des jeunes du monde entier !
– Et bien sûr que je t’hébergerais si tu me le demandais 😉 (par contre je ne sais pas si Chéri sera super ravi d’avoir un inconnu chez lui ! lol)
Bah je ne serai pas totalement un inconnu puisque tu me connaitras un peu Camille 😉
Content que l’expérience de Budapest était concluante.
Un joli article plein de bon sens qui m’a lancée dans l’écriture de mon dernier article 😉
Les rencontres virtuelles sont parfois boudées et pourtant elles se sont bien souvent soldées par de très bons moments, de belles amitiés ou ont carrément changé mon séjour. On y perd peut-être en spontanéité mais avoir l’opportunité de partager leur quotidien et d’échanger sur leur culture, leurs coutumes, etc. c’est un luxe. Parce que pour pousser un peu plus sur ce que l’on observe, la barrière de la langue en moins avec des CS qui parlent anglais, ça aide !
Pour les rencontres irréelles, elles ont toujours cette part de magie que l’on ne saurait s’expliquer…
Et sinon, j’aime beaucoup l’image de la bulle géante “meetingproof” !
Merci 😉
C’est sur que l’ anglais est LA langue du CS. La langue principale des échanges, débats etc…
Une rencontre irréelle sans magie est-elle une belle rencontre ?
Très bons conseils. J’avoue que le briquet est certainement l’accessoire le plus utile pour un voyageur nomade, surtout si il est en solo.
Pour le joueur de foot penses à MESSI la prochaine fois, tu passeras pour quelqu’un qui vit à son époque LOL.
C’est vrai que le fait de se sentir libre et de rien n’avoir à prouver est un sentiment phénoménal. Addictif même. Un peu trop… 😉
J’adore ces rencontres en voyage. Je discute avec un maximum de personnes et j’essaie toujours d’entretenir le contact une fois rentré. Même si ce n’est pas toujours facile, certaines personnes rencontrées fortuitement en voyage sont devenues de vrais amis.
Une rencontre c’est une forme de voyage !
donc des rencontres en voyages, c’est intense !
Merci pr cet article !
De rien Olivier 😉
Merci pour cet article plein de bon sens ! Je suis d’accord avec toi sur les rencontres virtuelles, il n’y a aucun mal à ça au contraire… on utilise juste les moyens que l’on a actuellement pour faciliter les rencontres. Et souvent la rencontre est d’autant plus conviviale quand on se rencontre enfin en vrai 🙂
Il est fre, il a tout compris 😀
Je trouve dommage c’est que certaines personnes attendent d’être en vacances pour être plus accessibles. Sachant que les vacances ne durent que quelques semaines par an… Essayer de lier des contacts devraient se faire au quotidien par un regard, un sourire… La vie serait tellement plus belle au final !
Durant l’année les gens n’ont ni le temps, ni l’envie et ils endossent un autre costume, celui du quotidien… or ce costume est presque impénétrable…
Oui, je le vois bien tous les jours. Les personnes ont du mal à se détacher du quotidien pour s’accorder un moment de répit… Et effectivement, pour palier à cela l’on peut faire des rencontres en ligne afin de nouer des contacts et discuter de sujets divers et variés.
Il s’agit effectivement de conseils de bon sens, que j’ai mis en pratique naturellement que ce soit en réel en Thaïlande avec de multiples rencontres cosmopolites ou que ce soit en virtuel. Ces rencontres virtuelles sont devenues depuis des rencontres réelles, et ça c’est sympa!
Pour ce qui est des rencontres irréelles, j’ai beau croiser tous les jours des maisons aux esprits (c’est coutumier en Thaïlande), je n’ai malheureusement pas rencontré le moindre fantôme…! 😉
Le dernier article donne un exemple Laurent 😉
Merci pour cet article et pour ce point sur les rencontres virtuelles. Je suis d’accord, il n’y a pas de mal a cela. Au contraire, la rencontre est parfois plus intnse car on avait deja échangé ou un point en commun…
Sinon, je ne sais pas ne pas sourire. Donc en général, la rencontre est facile… 😉
Forcement, quand on est une pro du sourire, ça aide 😉
Salut,
Les rencontre, comme je le répète sans cesse, amènent quelque chose d’inestimable: L’inattendu !
C’est en effet le gros morceau du voyage ! Celui qui donne tout son relief
Totalement d’accord 😉