Pologne, location de bateau – Si je vous dis que quand je ferme les yeux, je pourrai encore y être, me croirez-vous ?
A la proue du bateau, à regarder le paysage défiler, un livre à la main ou accroché à l’échelle avant du navire.
Mouillant le bout de mes chaussures, appréciant les caresses de la brise, m’extasiant devant une vache qui fait trempette au détour d’un rivage ou riant au éclats ou en me laissant bercer par le vrombissement du moteur.
Ceci est un article concernant mon retour d’expérience de la location d’un bateau en Pologne. A la fin de l’article, les petits plus de la location.
- Un voyage à votre rythme
- Le choix du bateau pour sa croisière
- Les plaisirs de la croisière
- Informations sur la location
Je pourrai encore discuter avec Marc (alias le Belge) de la saveur inimitable de la viande grillée au beau d’un bout de bois taillé en pic.
Je pourrai -je devrai ?- refaire le monde en un voyage, reliant Paris à Moscou, le temps de quelques mois, de longs mois sur l’eau… un jour peut-être.
Je vous avouerai que je ne m’attendais pas à tant d’émotions ni à tant de plaisir. Cela vient du coeur. FPP (France Passion Plaisance), si vous me lisez, j’en redemande, comme un gamin devant le marchand de glace, la langue gelée couverte de chocolat et un sourire jusqu’au deux oreilles.
Un voyage sur un bateau loué… à votre rythme
Un voyage au bord de l’eau c’est prendre son temps, c’est un voyage lent. Ce n’est pas un road trip à 100km/h, on est pas sur un hors bord.
C’est un voyage durant lequel on apprécie autant le fait de se trouver à destination que ce qui ce situe entre les deux. C’est ce qui fait selon moi l’essence du voyage. L’entre-deux.. D’ailleurs, je dirai que le plus grand plaisir fut pour moi l’entre-deux.
Entre deux marinas, entre deux villes, entre deux virages, sur des vélos montés à bord avec un tour à la plage… On va à notre rythme avec le confort en plus. Pour ceux qui ont déjà voyage en mode backpacker, c’est un vrai petit plaisir d’avoir sa maison flottante sous ses pieds et non sur son dos. Le stress fuit dans l’écume. Moins de connexion, plus de décontraction.
On se surprend parfois à vivre des situations irréalistes où, à la proue du bateau, on a la sensation de voler sur ce tapis d’eau si lisse, étendu tel un drap sauvage d’une berge à l’autre, on oublie alors le bruit du moteur lointain, on se perd entièrement dans un paysage campagnard banal mais dont la banalité des roseaux pliés par la brise nous enivre.
Les couleurs et les sensations se figent sur notre tableau intérieur. On en garde la force d’un souvenir impérissable. Un de ces souvenirs qui garnissent votre mémoire et que l’on ressort, plus tard, au coin du feu comme un bon vieux livre.
Concernant le choix de la location du bateau pour sa croisière.
Il faut évidemment pour cela avoir le “bon bateau”.
Quand je mentionne “le bon”, je fais référence à celui que nous avons eu durant la première période’. Celui dont les qualificatifs sont positifs : spacieux, confortable, protégé, une douche avec de l’eau chaude… Celui que l’on a eu en deuxième partie n’était pas idéal puisque l’intérieur était plus étroit, que l’on avait pas de douche… et que l’on a eu quelques soucis avec.
Bref, c’était plus spartiate. Pour faire simple, choisissez le plus grand 😉
La promiscuité aidant, cela aurait pu mal finir, entre deux couples, si on avait pas eu le loisir de se connaitre dans de meilleures conditions au préalable.
Je dirai que nous sommes, tous les quatre, d’un naturel sociable (mais faut pas chercher le Belge, il part au quart de tour de frite). En plus, je ne suis pas chiant, il me suffit d’un coin obscur -mais vraiment, sans soleil du tout- pour dormir. Du coup, je dormais dans ce que l’on appelait, la grotte !
Lorsque je mentionne le fait de voyager à son rythme, ce n’est pas totalement vrai.
C’est un mensonge qui ne porte pas son nom. Un petit mensonge rassurez-vous !
Il y a des horaires d’ouverture pour les écluses, ce qui nous oblige parfois à se préparer à l’avance au passage de ces dernières, à téléphoner donc.
Néanmoins, les petites déconvenues liées à certains éclusiers, aussi efficaces que des bureaucrates communistes à la retraite, s’oublient vite une fois que vous aurez porter votre première saucisse grillée maison à votre bouche ou quelques pierogis polonais.
C’est ca aussi le plaisir de l’amarrage sauvage. Le pyrhomane Marc et moi, on coupait le bois, on préparait le trou pour le feu et on voyait avec plaisir notre viande se faire léchée par les flammes… et tombée parfois dans les cendres. Mais comme dit Marc, dont la philosophie gastronomique ne saurait souffrir de remise en cause, “la cendre, ça donne du gout”. Aurélie ne partageait pas son avis mais la saveur inimitable d’une viande à la cendre, chassée a la sueur de sa CB dans la supérette du coin, seul Marc et moi pouvions comprendre. Un truc de cro-magnon quoi. Un truc de capitaine de bateau. De vrais marins -d’eau douce-.
Les plaisirs de la croisière.
Ces petits barbecues sauvages ont fait le charme de ce voyage. (sont-ils d’ailleurs autorisés par la législation polonaise, je me le demande !)
Des arrêts à l’improviste.
Par envie, par plaisir, sentiments qui devraient guider chaque séjour.
Que ce soit ici ou ailleurs. Sentiments que l’on a pas toujours en voyage mais que l’on a eu ici.
Des frayeurs aussi… lorsque l’on tape le mur avec le bateau à (presque) pleine vitesse (moi), lorsque l’on oublie d’éteindre le feu en repartant de la forêt (moi encore) ou que l’on a failli percé le bateau dans une marina neuve car on avait pas vu la poutre d’acier qui se détache de 3 bons mètres de l’infrastructure principale (toujours moi avec Marc en guise de complice, un peu fautif aussi donc. Sacré belge ! ). Je rassure FPP, il ne s’est rien passé de grave 😉
5 minutes d’apprentissage et c’est parti pour la liberté
Le fait qu’en Pologne, vous n’ayez pas besoin de permis pour la conduite de ce type de bateau, facilite grandement les choses !
La leçon se limite au fait de devoir surveiller le niveau de l’eau, savoir comment enclencher la marche avant, la marche arrière et comment s’amarrer.
Et puis ? Et puis rien ! Et puis c’est parti mon quiqui !
Pour le meilleur et pour le pire. Surtout le meilleur, rassurez-vous. Car même “le pire” ils le gèrent à Rybina. Le patron se déplace avec mecano en moins d’une heure. (A savoir, le petit problème moteur que mentionne madame Oreille ici )
Lorsque j’y pense… je me suis retrouvé à piloter un bateau de 12m de long. Dans les écluses ou dans les marinas, j’ai pris un vrai plaisir à piloter l’engin. “Avoir un gros engin à piloter, fait toujours plaisir, parole de capitaine “ Comme on est beaucoup moins nombreux sur l’eau, statistiquement, il y a forcément moins de cons au volant. Remarquez que toutes ces réflexions sont issues de mon séjour en bateau.
Oh capitaine, mon capitaine !
Un bateau, c’est comme un vaisseau spatial ou un avion… sauf que cela évolue sur l’eau, que cela va moins vite et que les algues remplacent les étoiles.
Mais sinon, c’est tout comme ! Si si, puisque je vous l’dis !
Ici, sur le bateau, c’est nous le maître à bord. Lorsque l’on a les commandes en main, on est LE capitaine du navire.
D’ailleurs, je vous suggère de vous faire appeler “Mon Capitaine” lorsque vous êtes à la barre et de hurler “Mille millions de mille milliards de mille sabords de tonnerre de Brest”, cela permet de se mettre “dans le bain”. On a des passagers, on a des matelots , on a une ancre qu’il faut jeter à l’eau pour éviter que le bateau dérive et on est le capitaine de ce petit monde. (on a même la casquette)
On regarde la carte, on fait des noeuds marins; on a envie de se faire tatouer le nom de notre bateau sur l’épaule, on prend son pied -marin, évidemment- à conduire l’engin.
Marc et moi, on ralait comme des parisiens vieux flibustiers, emmitouflés que nous étions lorsque la pluie et le vent -surtout le vent- ralentissaient notre progression et rendaient la conduite plus difficile à cause du froid ressenti et de la pluie qui cinglait notre visage… On râlait. on gueulait mais cela n’enlève rien au vécu. Une belle expérience. Je n’en démords pas, même mouillé, cela reste une belle expérience !
On salue les autres conducteurs capitaines que l’on croise, on fait sonner le bateau lorsque des gosses nous font coucou sur la berge (ou pour effrayer les vaches qui broutent dans l’eau, mais la c’est mon petit plaisir sadique, vous n’êtes pas obligé de me suivre sur cette voie).
On fait des ronds avec la bateau en surfant nos propres remous (j’étais aussi le seul a aimer ça je crois). On cogne -légèrement- un magnifique yatch allemand dans une marina -sans le vouloir- et on voit leur regard désapprobateur vérifiant méticuleusement si on a pas laissé une trace sur leur coque d’un blanc immaculé. (j’aurai du mettre un drapeau grec sur le bateau histoire de)
Des petits plaisirs de la vie d’un capitaine en somme.
Le bon plan pour visiter une ville : sa marina
Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle. Vous me direz, “jusqu’ici, tu n’as jamais stationné dans une marina” et vous aurez raison.
Stationner dans une marina, c’est avoir accès à électricité, à l’eau chaude, au wifi (la plupart du temps). C’est bien mais ce n’est pas le plus important.
Le plus important est que cela vous permet d’être directement stationné au centre-ville ou dans un endroit proche de lieux touristiques (pas tout le temps certes mais souvent). Vous pouvez boire un coup en ville et faire toutes les visites que vous souhaitez et rentrer sur votre bateau le soir venu : la classe non ! Vous pouvez même stationner à des bateaux restaurants. Je ne sais pas la situation en France mais s’il y eu un sur le chemin en Pologne, cela ne devrait pas manquer dans l’Hexagone !
Imaginez la stupeur de vos interlocuteurs lorsqu’ils vous demanderont, alors que vous vous levez de votre table du café au bord de l’eau, “ah, vous rentrez déjà à l’hôtel ?- non, on rentre à la marina, notre bateau nous attend” (avec un faux accent bourgeois of course) Je caricature bien évidemment mais le plaisir, en plus du sentiment de sécurité offert par une marina, de se rendre en plein centre ville en évitant les embouteillages, de pouvoir faire un petit tour en longeant le canal de boire et manger au restaurant, à deux pas de son véhicule/logis est bien là. Les problèmes de logistique en moins, car si vous avez envie de rester plus longtemps dans un même endroit, votre limite est la durée de location du bateau et sa date de rendue, non celle de l’hôtel.
En plus, vous pouvez admirez de magnifiques vieux bâtiments abandonnés sur la route. Que ce soit carcasses en bois ou de métal. De quoi faire de magnifique clichés sur un fond de thème post-apocalyptique. Je ne mentionne pas les couchers de soleil !
De fait, la location de bateau en Pologne avec FPP pour une balade, je recommande !
– peu de monde sur la route – un panier de bienvenue – marina pas trop chères – pas besoin de permis – utilisation simple du bateau – on peut partir à plusieurs couples et donc réduire les coûts – en ville, au lieu d’aller à l’hôtel vous allez à la Marina 🙂 – parfois pour le voyage lent (slow travel)
Ca avait l'air bien bien sympa... J'aime beaucoup la première photo!
Vous ne vous êtes pas trop mouillés?