Marchander c’est “discuter du prix de quelque chose”. C’est échanger, bavasser, débattre sur la valeur supposée de l’objet qui nous intéresse. Et que l’on aime ou non, cela fait partie de la culture de nombreux pays. Il faut apprendre à utiliser les quelques astuces pour ne pas se faire arnaquer.
Vous pouvez retrouver ces conseils et biens d’autres dans le guide gratuit : comment voyager plus en dépensant moins.
C’est un jeu qui peut être beaucoup plus stimulant que rechercher le prix sur un comparateur, y’a de l’humain, y’a de l’affect et de l’émotion.
On a tous les ingrédients nécessaires pour un féroce combat de sourires, de faux départs, de feint désintérêt où la manipulation est reine. Je l’avoue, je peux m’amuser comme un fou à ce petit jeu… cela me rappelle les trocs de billes ou de pogs. De faveurs aussi avec les demoiselles en maternelle : un bisous sur la joue contre 2 BN – non trois – deux et demi ! (rassurez-vous, j’ai appris à susciter l’intérêt de ces dames par des sourires et de jolies mots par la suite 😉
Lisez-donc les 3 conseils à la fin de l’article 😉
Discuter le prix, c’est prendre part à un jeu millénaire
Quel envoûtement des sens que de s’engouffrer dans les méandres d’un souk , d’un marché, d’un bazard, à travers la médina de Fès, Meknès, Agadir, Tanger, Essaouira ou encore de Marrakech, au milieu de la foule fourmillante et nonchalante, des moteurs vrombissants et des cobra menaçants. Quel plaisir que d’explorer les passages sinueux et les portes séculaires, de s’imprégner des odeurs et des sons, de se laisser emporter par l’ivresse des effluves se dégageant des échoppes d’épices, des ébénistes, des maroquiniers, des potiers, des pâtissiers, des herboristes, là où se mêlent subtilement senteurs de bois de thuya, de fleur d’oranger, de peaux tannées, de safran, d’encens, et d’où retentissent le martèlement de burins, le raclage des rabots, l’appel du Muezzin dans un joyeux et assourdissant chaos.
Nul doute qu’aussitôt plongé dans ce décor somptueux et sulfureux, une fièvre acheteuse risque de nous emporter et le choix peut se révéler ardu entre babouches ou djellaba ? (entre Charybde et Scylla) Bijoux ou théière ? Tapis ou lanterne en fer forgé ? Eucalyptus ou jasmin ?
Viendra alors le moment fatidique que redoute tout voyageur, celui de régler ses achats sans que le plaisir de posséder l’objet tant convoité ne nous laisse le goût amer de s’être fait berner. Ce n’est pourtant pas sorcier, que diable ! L’astuce est de négocier et avec habilité.
Au Maroc comme dans bien d’autres pays, le marchandage est un art voire, à mon sens, un jeu. Autant vous êtes bon négociateur, autant on vous respecte. (Remarquez qu’être vraiment bon peut susciter quelques rancœurs 😉
3 astuces pour bien négocier vos prix !
Règle numéro une : Les sourires ne sont bien souvent qu’une façade
Certains pourraient même vous proposer du thé, des gâteaux et vous appelez mon amie, la main sur le coeur (dans la vie réelle, nos amis n’essaient pas -enfin pas tout le temps- de nous vendre quelque chose)… et vous serez tenté de céder. Or, ayez à l’esprit que cela n’est que purement commercial de sa part. Dans tous les cas, souriez aussi et gardez un regard de requin, cela vous servira.
Règle numéro deux : Faites votre proposition et campez sur votre prix,
Soyez aussi ferme que possible, tout en usant toutefois d’une note d’humour, pour obtenir les bonnes grâces du vendeur, ou en baragouinant quelques mots locaux du style «houla Bezzaf» (c’est trop), «Koune Driyef» (sois gentil) qui ne manqueront pas de faire mouche. Bien sur qu’il y aura une concession de votre part et de sa part. Le but étant d’en céder le moins possible 😉
Règle numéro trois : Si le vendeur vous semble hésitant, essayez de nouer un contact autre que mercantile.
Faire la causette en parlant de tout et de rien, cela détendra l’atmosphère et vous pourrez ensuite revenir à la charge pour mieux conclure l’affaire. S’il accepte c’est qu’il y a finalement trouvé son compte, s’il s’entête ou se vexe, allez chez un autre, vous n’avez que l’embarras du choix.
Maintenant que vous connaissez plus ou moins les rouages de la négociation, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable?
Agence offshore de communication web digitale à Marrakech au Maroc
J’ai beau lire des articles à ce sujet et ce n’est pas faute d’essayer, mais je ne suis vraiment pas douée pour marchander 🙁 Je vais néanmoins essayer de suivre les règles que tu indiques durant les vacances, cela sera peut-être plus efficace, qui sait 😉
faites un tour des marchands voisins car c’est sure que vous allez y trouver la meme chose puis appliquez ces trucs pour en savoir le vrai prix
Et c’est possible dans tous les pays ? J’ai toujours peur des attrapes touristes que ça me rend limite trop méfiant…
Tunisie, Egypte, Maroc, Sénégal … il y a beaucoup de pays où il faut savoir marchander si l’on veut faire des affaires, cela s’apprend au fil du temps. Parfois on pense avoir bien négocié et au final on se rend compte un peu plus tard que l’on s’est un peu fait avoir, notamment si l’on tombe sur un magasin à prix fixes … de ce fait il faut toujours remettre les prix en euros pour mieux évaluer la chose.
Il ne faut pas pour autant avoir peur d’aller chez les marchands “juste pour regarder” même s’ils n’oublient pas de vous rappeler que c’est gratuit jusqu’à la caisse ! 🙂
Marchander n’est pas le seul facteur permettant de faire des affaires pour acheter des cadeaux souvenirs, j’ai écris un article à ce sujet à l’adresse http://www.lesvadrouilleurs.net/avis-conseils/savoir-bien-acheter-les-cadeaux-souvenirs-a-ramener-de-ses-voyages/
Au début du voyage on adorait marchander ! Quelle satisfaction quand tu gagnes ta première négociation (même si en fait t’as payé encore deix fois trop chers). Après 7 mois en Asie, on rêve de pouvoir se balader et pouvoir s’acheter rien que des fruits sans devoir discuter le prix…! A la longue c’est parfois pesant ! Et le plus dur est de savoir combien coute les produits alimentaires sur les marchés, la seule solution est de demande à un ami local si vous en avez un à ce moment du voyage. Quoi qu’il en soit ce qu’on a appris avec le temps c’est que l’important est de se fixer soi-même un prix max avant la négociation. Ainsi on se retrouve pas à chipoter pour quelques centimes d’euros sans s’en rendre compte !
Hi,
J’avais déjà lu cet article et j’avais aussi écrit un commentaire mais j’avais oublié de préciser qu’ici au Maroc tout se négocie, c’est comme un sport national avant même la ferveur footballistique ! Certains commerçants pourraient être froissés si vous n’essayez pas de marchander et je viens d’apprendre qu’en France aussi on a le droit de marchander !!!
Un petit conseil pour tous : Proposez un prix de départ tout de même valable, pas ridicule car les commerçants ne font pas l’aumône !
Mignonne l’anecdote! 😉
Je ne suis pas prête d’oublier qu’en Tunisie un marchand a proposé à ma mère il y a une dizaine d’année de lui acheter ma soeur contre 2 chameaux…
La première fois que j’ai marchandé c’était au Mexique et il est vrai que cela n’est pas évident lorsque l’on n’a pas l’habitude et que par ailleurs l’on n’a aucune idée du prix que cela peut coûter. Donc, effectivement l’on est partagé entre le fait de ne pas se faire avoir et celui de ne pas faire vendre à perte. D’ailleurs, j’avais voyagé en groupe et nous avions essuyé les remarques du guide touristique qui nous a fait comprendre que nous avions les moyens de payer le prix affiché.
Depuis j’ai affiné ma technique dans d’autres pays mais c’est vrai que même si j’arrive à baisser le prix affiché, au final je ne sais pas vraiment si j’ai payé le “bon prix”. Mais existe-t-il un bon prix ? Je ne pense pas, car il vient de me revenir à la mémoire une phrase d’un vendeur au Mexique : il m’a d’abord demandé ma nationalité avant de m’annoncer son prix. Je lui ai demandé pourquoi et il m’a répondu : “Pour les américains le prix n’est pas le même !” (celui-ci était plus élevé que celui qu’il m’a proposé).
A l’etranger ils font des prix en fonction de l’origine. Je sais que si je dis que je suis polonais, je paye moins cher ^^
Un dernier conseil pour marchander au Maroc: Si vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord sur le prix, tu pars et tu fais mine de ne plus être intéressé. En général le vendeur te rattrape et là il négocie pour de vrai!
Haa lala, je déteste marchander. Je sais qu’il faut le faire et je le fais par principe, mais c’est tellement totalement ABSENT au Québec que ça me met super mal à l’aise quand je voyage! Bon d’un autre côté, vu que je sais qu’on essaie de m’avoir sur les prix automatiquement parce que je suis touriste, je marchande par fierté :p
Le marchandage est plus un état d’esprit qu’autre chose. On a perdu l’habitude dans le monde occidental de négocier mais pour moi c’est pas plus stupide que de parcourir 56 centres commerciaux pour trouver le meilleur prix…
Ce qui est dommage c’est que bien trop de touristes prennent le marchandage comme une lutte où ils doivent impérativement sortir vainqueur à tout prix…
J’aime bien marchander, que ce soit en voyage ou simplement dans les marchés. Si tu fais les marchés à Londres par exemple, il y a possibilité d’obtenir des trucs sympa à pas cher, mais beaucoup de gens ne pensent même pas à le faire. Va savoir pourquoi, peut-être l’association ‘voyage, marchandage’, mais quand on est expat ça marche aussi 🙂
J’ai tendance à céder trop facilement par contre. Je vais essayer ta technique du ‘prix fixe en tête’ dès que possible en Thaïlande!
Au Maroc, négocier les prix fait partie de la case obligatoire lorsque l’on est touriste. C’est même comme ça que ça marche. On peut négocier tout et n’importe quoi!
Lors de mon séjour en Asie, les vendeurs demandent toujours d’ou viens tu et selon certains pays de provenance, ils font monter ou descendre les prix d’entrée!
Ce qui est marrant, et des fois déconcertant quand tu négocie, au Vietnam par exemple, c’est quand tu convertis en Euros. Je me souviens avoir négocier un prix 20 000 dongs à la baisse.
En remettant en Euros (1€ = 28 0000 D), j’ai été surpris que le fait de changer de monnaie, te coupes de la réalité.
Tu ne réfléchis plus en € mais dans la monnaie locale et il faut savoir parfois négocier si le prix semble trop haut, même si remis en €, tu chipote sur quelques centimes.
Car mine de rien, tu as vite fais de perdre plus que quelques €uros sur un séjours de plusieurs par exemple.
Complètement d’accord avec toi. Quand on est dans un pays, il faut réflèchir (et donc marchander) avec la monnaie locale.
Le plus important à mon sens n’est pas de gagner quelques centimes. C’est surtout de ne pas se faire arnaquer sur les prix parce qu’on est touriste.
On est d’accord, ce n’est pas parce que tu as un pouvoir d’achat supérieur que tu dois payer 3 fois le prix.
Je me rappelle avoir fait une comparaison à une pote viet.
Je lui disait voilà mon salaire t voilà ce que j’ai a payer en France (loyer, nourriture…)
Elle ne s’imaginais pas que c’était aussi cher. Et en % je me retrouvais être moins riche qu’elle. lol
Ah, les conseils sont forcément bons !
C’est un jeu tellement compliqué… Des fois on nous dit de diviser par trois, d’autres fois par deux, dix, quatre. Et on se retrouve perdu, à ne vouloir blesser personne, mais à ne pas vouloir se faire arnaquer non plus.
Donner son prix, c’est toujours hyper difficile. A plusieurs reprises, je me suis retrouvée à donner des prix hyper-bas en pensant ainsi que le vendeur me laisserait regarder plus tranquillement… et ils ont dit ok (du genre le mec qui veut 15000 roupies, je dis que je ne peux pas me permettre plus de 1000, et il semble ravi !)
Au final, je compte en euro et je me dis que c’est formidable \o/
Je n’ai jamais marchandé, mais j’imagine que je serai très très mauvaise et je n’ai vraiment pas hâte d’y être confrontée!
tu peux tester à Camden 😉
Quelqu’un sait si il faut marchander au Pérou ? j’y vais bientôt et j’ai plutôt l’habitude de le faire en voyage mais bon, dans certains pays c’est très mal vu, surtout lorsque c’est un occidental qui marchande avec quelqu’un d’un pays pauvre !
S’il fallait rajouter une règle numéro 4, c’est de connaître approximativement le prix de ce qu’on veut acheter. On peut demander à quelqu’un qu’on connaît, un guide, un local, …
Car on peut des fois rencontrer des marchands qui multiplients les prix par 5 ou pour 10 ! Dans ces cas là, même si on arrive à casser le prix par 2 ou par 3, on se fait quand même avoir.
Bon article!
On se prends vite au marchandage si l’on considère par cela comme une lourde contrainte.
Et il est clair qu’il faut voir le marchandage comme un moment de discussion sinon ça devient vite lourd et ça ne porte pas ses fruits 😀
Je confirme le fait que le Maroc n’est pas forcément l’endroit où le marchandage est le plus dur …
Dans d’autres pays, même la bouffe se marchande :p
Merci pour ces conseils, Piotr! J’avoue que pour le marchandage, j’ai du mal… Surtout dans l’évaluation de la valeur de la valeur des choses à l’étranger. La plupart du temps, là où cela m’est arrivé de devoi négocier, le prix de départ d’un objet était déjà bien inférieur au prix pour la même chose en Europe… Je me sens à chaque fois comme une espèce de rapace. 😉 Même si je sais que le marchandage fait partie du jeu.
En effet, le Maroc n’est surement pas la destination où le marchandage est le plus physique 😉
La Chine c’est du costaud. La barrière de la langue complique un peu la tâche et rend donc le marchandage plus complexe.
Il est vrai qu’au Maroc, vu que quasiment tout le monde parle français, ça rend la chose très agréable 😉
On a parfois du saute a l’anglais ou au marchandage avec les mains… d’ailleurs, ils aiment bien les polonais, on a obtenu des prix plus intéressants en jouant sur cette corde la.
Hi Piotr,
J’apprécie beaucoup me balader dans les souks au Maroc et surtout marchander.
C’est devenu une de mes passions… J’exagère un peu mais j’apprécie échanger et négocier avec les commerçants, on apprend beaucoup de choses à leur coté sur la vie locale marocaine !
@ Très bientôt
Marchander … Ce n’est pas du tout dans mon caractère, et je sens que ça va être la chose la plus difficile de mon futur voyage au Maroc. J’espère m’en sortir avec autaut d’aisance et de plaisir que toi !
C’est un coup à prendre et cela ne plait pas forcement à tout le monde. Il faut tenter de le prendre comme un jeu 😉
Super intéressant ton article comme toujours:)
La négociation… Nous avons appris à négocier en Inde. C’est l’endroit,(de ceux que nous connaissons, à moins que ce soit parce que nous nous sommes habitués) où il y a le plus de négociations. Un peu difficile au début lorsque nous n’avons pas l’habitude, de marchander pour chaque bouteilles d’eau, fruits ou encore transports. En Égypte, nous les avons trouvé dur en affaire:) Ça fait partie de la culture s’y prend vite au jeu. Maroc… il est dans la liste des prochains endroits à découvrir.
Salut Piotr, pour le marchandage en voyage (et même dans ma région) je trouve le jeu assez intéressant. Lors de mon dernier voyage en Chine, j’ai obtenu un paquet de trucs à rabais en négociant. Toutefois, certains endroits (comme à Beijing) demeurent un piège à touristes puisque l’on y vend de la camelote à très bas prix (les trucs électroniques surtout) et croyant avoir fait le deal du siècle, on arrive à la maison avec du matos qui ne fonctionne pas. La preuve, j’ai acheté un I phone 4 pour 200 yuan (50$ canadien) et il est bon pour la poubelle. Son prix de départ était de 500 yuan… L’avoir acheté à ce prix, sans négocier, j’aurais perdu encore plus. L’important, comme tu le mentionnes dans ton article est évidemment de faire une offre réaliste. En espérant que le matériel soit de qualité tout de même!
Il faut en faire un article Yves 😉
Cela permettra aux autres de faire attention grâce à ton expérience !
Voici un article utile, et fort bien écrit : il transporte avant de conseiller (trop de conseils tuent le conseil… 😉 ). Un peu d’expérience personnelle pour illustrer ne nuit point, au contraire surtout lorsque c’est rédigé joliment. Résultat : on “goûte” à ton voyage avant d’entrer dans le concret de ton article.
Pour ajouter un commentaire plus en relation avec ton contenu je dirais que pour avoir une vraie notion du marchandage en voyage rien ne vaut une expérience en Chine, au Vietnam (tenaces nos amis asiatiques, en restant souriants) ou bien l’Egypte, plus proche géographiquement.
En Égypte c’est : “Carla, combien tu payes ?”, toutes les Françaises sont assimilées à la première dame de France. Au Vietnam c’est plutôt : “One dollar, One dollar !”. Enfin en Chine on tente de te convaincre que tu dois acheter le sac Chanel à 100€…
J’ai déjà entendu les prouesses de nos amis asiatiques qui se retrouve déjà dans les grands marches européens… il y a pas mal de vietnamiens en Pologne ^^
Tant que l’on ne m’appelle pas le jeune Sarko en Egypte, je pense que tout ira bien !
Énorme ton style… Moi à la place des demoiselles j’aurais négociés en paquets de BN LOL
Mais sinon oui marchander j’aime beaucoup ça aussi. Je trouve ce “jeu” très amusant et qu’il épice un peu notre voyage. Etant originaire de Tunisie, j’ai été confronté à ça dès ma plus tendre enfance. Là-bas on y négocie presque tout, je pense que tu as dû en faire l’expérience au Maroc non?
A force j’ai montés mes petites combines qui des fois marchent ou des fois fument comme un pétard mouillés. Mais bon au final c’est tellement réjouissant, j’y prend un vrai plaisir
Bien sur que j’en ai fait l’expérience avec plus ou moins de réussite… 😉 Mais je m’amuse toujours autant 😉
Paquets de BN, tu aurais voulu me ruiner ??? ^^
Bah attends tant qu’à faire on négocie en gros NON? Et puis j’aime beaucoup les BN ils sont tellement mignon
Tu n’aurais pas quelques anecdotes de tes réussites et échecs?