Loïc, éternel amoureux de notre Planète part en Afrique
Je suis tombé dans la marmite du voyage à l’âge de 14 ans, en classe de seconde, littéralement subjugué par le récit de mon professeur de géographie, un saint curé vendéen de retour d’un voyage initiatique en URSS.Quelques 50 ans plus tard, après avoir parcouru plus de 30% de notre belle terre, désormais retiré des affaires, j’ai décidé de partager avec d’autres voyageurs mes rencontres, mes aventures et mon enthousiasme.
La récente découverte de l’Ethiopie résonne comme un point d’orgue dans ma vie de voyageur. Ses ethnies, ses paysages, ses trésors architecturaux en font une destination incomparable et passionnante découverte en 3 étapes, Lalibela, le territoire des Afars et ses volcans, et enfin la rencontre tant attendue avec les peuples primitifs de la basse vallée de l’Omo.
Lalibela, la mecque des chrétiens orthodoxes
Après une soirée animée à Addis Abeba, nous atterrissons à Lalibela, sur les Hauts-Plateaux d’Abyssinie, pour la fête de l’Epiphanie. Des moments poignants au cœur des églises rupestres, partagés avec une population venue à pied de campagnes lointaines, drapée de blanc selon la coutume. Nous défilons avec une foule en liesse qui entonne des chants liturgiques accompagnés du cliquetis des sistres et du tambour, selon une tradition pratiquée depuis le 6ème siècle.
Le Danakil, l’une des zones les plus stériles de la terre
Au milieu de paysages époustouflants nous nous dirigeons ensuite vers la dépression du Danakil, passant en deux jours de 2 500m d’altitude à moins 120m sous le niveau de la mer. Nous suivons l’une des pistes des caravanes de sel et rencontrons nos premiers dromadaires. Ils reviennent du lac Kharoum ou s’y rendent pour y charger leur précieuse marchandise.
Sur l’étendue blanche du lac, une fourmilière humaine est occupée à découper et à façonner des briques de sel que les dromadaires emporteront dans des contrées lointaines. Chacun se livre à un corps à corps avec un environnement hostile où le peuple Afar est en lutte perpétuelle pour sa survie.
Très proche, le volcan Dallol est un cratère unique au monde, une vaste zone désolée connue pour ses curieuses formations géologiques : sources chaudes et acides, petits geysers gazeux, vasques d’acides isolées par des corniches de sel, concrétions d’évaporites, de chlorure de magnésium, de saumure et de soude solidifiée. Le tout sur un fond blanc, jaune, vert et rouge ocre, due à la forte présence de soufre, d’oxyde de fer, de sel et d’autres minéraux.
A quelques heures d’une piste rocailleuse où nos chauffeurs sont souvent à la peine, nous abordons les pentes douces du volcan l’Erta Ale. Après 4h de marche, nous sommes au sommet.
A 90 m sous nos pas, le lac de lave prend une dimension magique la nuit venue. La vision de la lave en fusion dessinant des arabesque au fond du cratére est spectaculaire et nous restons sans voix dans la nuit, au bord d’un gouffre qui fascine.
Les peuples primitifs de la basse vallée de l’Omo
Très loin du nord-est éthiopien, aux frontières du Soudan et du Kenya, la basse vallée de l’Omo est verdoyante. Des peuples cueilleurs, éleveurs semi-nomades que l’Etat tente parfois de sédentariser sans se soucier par ailleurs de leur santé ni de la scolarisation de leur enfants, vivent dans ces contrées lointaines…
Nos rencontres avec une dizaine d’entre elles sont autant de chocs culturels. Elles furent souvent bouleversantes, parfois oppressantes, plus rarement empreintes de sérénité comme avec les Suri dits Surma, un peuple dont on dit que, hormis les kalachnikov et les lames de rasoir, son mode de vie n’a pas changé depuis des siècles.
J'en avais déjà entendu parler, et j'ai l'intention d'y aller moi aussi !
@Piotr : attention le lien "www.jaimelevoyageaventure.com" en bas de ton article ne fonctionne pas.