La procrastination : une difficulté à se décider, à agir, quitte à le faire au dernier moment. On l’appelle aussi la maladie de l’étudiant.

En ce qui concerne ma préparation des voyages, je sais qu’il me faudrait un remède, même si je ne suis plus étudiant.

Au commencement, avant le Maroc, il y eu la traversée de l’Allemagne

Réserver un billet d’avion pas cher est beaucoup moins une bonne affaire si vous le faites au dernier moment. Or, je ne sais pas vous mais, j’ai cette fausse illusion d’avoir parfois un agenda de ministre et ce, spécialement lorsque je dois caser le vol en avion quelques jour/heurs avant mon séjour à l’hôtel. Ce fut le cas du voyage au Maroc où je ne fis pas vraiment une bonne affaire.

Je n’ai pas pu partir avec Magda, veto de ses parents. Magda ne voulait pas que je parte seul. (on remerciera certains médias polonais qui ont tendance à dramatiser les conséquences du printemps arabe en caricaturant la situation comme si l’anarchie totale avait pris place) Donc , pour ne pas partir seul et pour partir tout court, je suis parti avec mon oncle.

Comment vous décrire mon oncle en quelques mots ?

Je dirai que mon oncle, c’est moi, une vingtaine d’années en plus, avec une énergie débordante comme s’il était sous perfusion de redbull. L’expérience et la naissance de ma cousine ont -un peu- gommé son insouciance et son positivisme naturel quant à la résolution pratiquement surnaturelle de tout problème qui se trouvent sur son chemin(ce qui n’est pas encore mon cas).

De Luban, en Pologne, nous avions environ 700 km de route jusqu’au petit aéroport de Frankfort Hann en Allemagne (qui est en fait pas si loin de la frontière française en passant). L’avion décollait à 6h du matin, on partit de chez nous à 22h30 et on avait seulement toute l’Allemagne à traverser.

On n’avait pas prévu de trajet, on n’avait pas de carte, on pensait que l’aéroport était à 500 km et non à 700 et, enfin, des chutes de neige étaient prévues sur le chemin. Situation parfaitement normal.

Evidemment, une voiture assez sportive immatriculée en Pologne fonçant sur les autoroutes en doublant les Audi, BMW, et autres Mercedes allemandes attire la curiosité (si si, testez, vous verrez !). Un contrôle de police ou j’expliquais, la bouche pleine de muffins au chocolat encore chaud faits par ma cousine, dans mon allemand un peu approximatif (mes années lycée commencent à se faire loin)  que l’on fonce pour rejoindre l’aéroport à 500 km pour aller quelques jours au Maroc n’a pas eu l’air, et heureusement pour nous, de déranger les gentils policiers allemands (je précise gentils car ils étaient vraiment aimables, ils ont même ri aux blagues de mon oncle), de toute façon on avait rien à se reprocher à part si doubler les voitures allemandes (dont celle de la police à 220km/h) sur l’autoroute est, en soi, une infraction. (notez bien que l’on ne peut pas faire cela en France… à cette vitesse)

6h de route plus tard, un autre contrôle routier en plus et quelques saucisses polonaises et canettes redbull en moins, nous étions sur place.

La traversée avec des boeufs allemands

Sur le coup, autant les policiers allemands étaient sympas, autant les touristes allemands l’étaient beaucoup moins. Entre le sans-gène d’une femme se baladant en culotte dans l’allée de l’avion (il faisait chaud, certes, mais quand même. Elle avait d’ailleurs une chevelure rose fushia et vu ses clins d’oeils et regards poussés, je semblais à son gout) Bref, entre ce lointain cousin germain des flamands rose, répondant au stewart qui lui a fait la remarque sur sa tenue déplacée “qu’il peut aller se faire”… et le manque total de politesse et de compassion, lorsque, une fois arrivé sur place, AUCUN allemand ne voulu nous prêter un stylo pour remplir rapidement les papiers administratifs marocains pour le contrôle des passeports, j’étais, disons, de fort bonne humeur.

Il y a eu tout d’abord cet allemand qui feignait de ne pas m’entendre alors que je lui ai posé la question trois fois, en face -poliment et en allemand-, il fut moins sourd face au contrôleur, et cette allemande qui nous répondit, s’éloignant, après avoir rempli sa fiche “qu’elle ne voulait pas car elle n’en avait qu’un” (quoi, parce que mon oncle est polonais et moi d’origine, cela présuppose que nous sommes automatiquement des voleurs… de stylos ? )

Marrakech, la ville impériale rougeoyante

J’arrive enfin au vif du sujet. On s’habitue à l‘espace Schengen, le passage des douanes marocaines nous semble d’un autre temps. Durant l’attente, admirez les lieux. L’aéroport flambant neuf (2008) de Marrakech – Ménara, à deux pas de la ville, a vraiment un style charmant, propre à lui. Ces arabesques qui illuminent les vitraux des alvéoles en témoigne. On a l’impression d’être dans une le nid d’une ruche d’abeille géante, toute blanche, d’une pureté éblouissante et, oh bonheur !, fraîche (d’où le choix du blanc ;). Le cabinet d’architecte qui l’a conçu et le même que celui du Stade de France et l’électricité qui illumine les lampes (et non des néons au teint froid) provient en partie des panneaux solaires. En somme, moderne, agréable à l’oeil et écologique.

Certains détails des boutiques, une fois revenu à l’esprit, vous rappelleront les kiosques de la place Jamaa El Fna. Au loin, l’Atlas et ses sommets enneigés domine, partout autour, du rouge, des coins en construction et des parcelles de vert. Le dépaysement commence sur le pas de l’aéroport, avec le sourire du conducteur de taxi et la folie des monteurs de mobylettes qui donnent parfois l’impression de vous prendre comme des balises entre lesquelles il faut ABSOLUMENT slalomer pour marquer des points.

Le jeu est difficile lorsque vous vous trouvez seul sur la route mais ici, c’est la loi du plus fort qui prime. Plus on a un gros véhicule, plus grande est notre priorité. Face à notre taxi camionnette, les suicidaires sur deux roues font place et nous, on respire enfin.

En chemin, alors que le vent soulève la poussière rouge aux alentours, on s’arrête pour boire à la paille un jus d’orange pressé sous nos yeux. 40c d’euros pour un demi litre. Je n’ai jamais rien bu d’aussi bon. A mesure que le taxi nous amène à notre faux hôtel cinq étoiles, je regarde les murs d’enceinte de Marrakech la rouge s’éloigner. Suite bientôt…


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