“Cela ne marchera pas”. Quelle jugement pertinent et enthousiasmant. Notre interlocuteur peut prédire le futur. C’est un nouvel oracle. “Madame Soleil” (les anciens savent).

Je suis sur qu’il y a du avoir un collègue homo erectus qui disait à son pote qui s’obstinait à taper deux silex ensemble pour faire du feu “Non mais laisse tomber, cela ne marchera pas”.
Un smartphone tactile à 500$. un quoi, un Iphone ? Steve Ballmer, l’ancien PDG de Microsoft en riait doucement

Il faut des gens qui soient obstinés. Il faut des gens qui y croient. Il faut des rêveurs qui feront tout jusqu’à ce que “ça marche”. Nos détracteurs ont partiellement raison. Ils essayeront peut-être de vous convaincre que vous avez tort. Certains se moqueront de vos échecs, de vos tentatives. Rappelez-vous ceci.

First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win.” – Mahatma Gandhi
“Tout d’abord, ils vous ignorent, puis ils se moquent de vous, puis ils vous combattent, puis vous gagnez.”

Vous avez VOTRE objectif.

Cela ne marchera sans doute pas pendant un -long- moment voir, pour nous, cela ne marchera pas jusqu’au bout. Mais nous aurions ouvert la voie, nous aurions appris quelque chose, cela marchera forcément pour quelqu’un un jour ou l’autre.

Quand je me suis lancé dans le bloguing voyage pour en faire métier, c’était psychologiquement facile. Je savais qu’ils avaient tort. Ils pensaient que ce n’était pas possible alors qu’il y avait déjà des exemples de réussite. Donc oui, c’est possible. Cela ne réduit en rien la masse de travail pour réussir. Cela ne diminue en rien les sacrifices, les efforts, la rigueur personnelle, le soupçon de chance et la passion qu’il faut y mettre. Si c’était SI facile -comme le bac- quasiment tout le monde y arriverait avec un minimum d’efforts. Donc il y a forcément des difficultés à surmonter en route.

Le plus difficile c’est être le précurseur d’un mouvement. Le premier à tenter ce que personne n’a fait et réussir. Là est la vrai marque du génie. Suivre un chemin déjà entamé fait de nous, au départ tout du moins, de simples suiveurs. Il n’y a plus cette croyance limitante de “C’est impossible”. Cette barrière a disparu. Cela ne signifie pas que cela sera facile, cela signifie que c’est possible. On pourra explorer de nouvelles ramifications, voir initier un nouveau mouvement qui se distingue du premier et cela sera aussi une marque de génie car nous aurons repousser ces nouvelles limites.

Il en va de même dans ce que nous entreprenons. Se lancer un défi physique comme un ultra-trail ou atteindre les 7 sommets peut être motivant. Mais avant de réussir ce qui au trekeur du dimanche est impossible, il y aura tout un processus de progression que nous entamerons souvent seul, dans l’adversité, dans la douleur. La plupart ne verront que le résultat alors que, plus que le résultat, c’est ce parcours qui a rendu ce résultat possible qui est intéressant. C’est ce cheminement personnel. Le voyage, plus que la destination.

Hier, nous avons regardé Zootopia. Un film animé “pour enfant”. Et ce qui m’a plus c’est ce message. Oui c’est possible de dépasser les barrières limitantes de l’impossible. Ce n’est pas parce que personne n’y est arrivé que TU ne peux pas y arriver si TU n’essaies pas de toutes tes forces !

Quand je regarde de belles photos de voyages, de belles vidéos. Je ne me dis pas, c’est cool, mais je suis incapable de faire cela car je n’ai pas le talent, le bon matériel, l’expérience etc… avec cette philosophie autant ne rien tenter de sa vie et rester le cul assis sur le canapé. Oui c’est vrai que si je n’analyse pas les techniques photographiques, si je ne prends pas des cours online, si je n’apprends pas à utiliser mon matériel, les logiciels de traitement d’image, je n’aurai jamais la possibilité de savoir réellement si je suis capable de faire aussi bien, sinon mieux, que la création qui aujourd’hui m’ébahit. Cela prendra du temps, de l’énergie. Cela ne se fera pas, par miracle, du jour au lendemain.

Il faut tenter, il faut OSER. Je me suis promis, dans un nouveau défi lié à l’écriture, d’écrire plus, un texte par jour, pour me sortir de ma zone de confort. Aujourd’hui j’ai la flemme. L’inspiration ne vient pas aussi facilement que les deux premiers, c’est plus fade en bouche, je le sens. L’idée est là, le sujet est là mais il manque une certaine alchimie. Du coup, au J3, j’abandonne ? A la première difficulté ? Non ! Tant pis, c’est normal. C’est le processus de progression qui se met en place. On ne peut pas tenir le même rythme, le même niveau tous les jours. Il y a des hauts et des bas. Il faut l’accepter. Il faut le surmonter. Mais je me dis qu’en me forçant, demain, dans une semaine, dans un mois, je ferai mieux. Pareil pour le reste.

On ne décrochera sans doute pas tous la lune mais, au moins, on finira la tête dans les étoiles et rien que ça, c’est déjà pas mal.


Film vu : zootopia
Musique : Eminem – ‘Till I collapse