Je profite de ces longs week-end pour faire le rien. Laisser couler le temps au rythme du vent. Assis sur un banc, murmurant à la brise estivale. Souriant, une glace à la main, papi trentenaire avant l’heure, du temps qui passe et efface les souvenirs de l’hiver.

Il faut que j’exclue le travail le week-end. Me forcer à Rien. A ne rien produire. Ne rien produire renforce in fine la créativité. Même si travailler ainsi ne m’est pas une corvée, il faut que les batteries se rechargent et que l’envie de s’y remettre nous colle littéralement au siège de bureau. Avec le sourire si possible et l’envie d’en découdre.

6 ans de ma vie photographique ont disparu dans une corbeille virtuelle. Par choix. J’ai changé d’outil de travail. Ce fut comme un nouveau souffle. Je redécouvre le passé. En mieux. J’ai donc supprimé des heures innombrables de travail, de publications et de retouches. Il le faut, parfois.

J’ai supprimé, sans regrets.

J’efface ce passé imparfait pour recommencer une page nouvelle. Un peu comme ma page facebook pour le bog bien voyager. J’ai recommencé de zéro parce que l’état de la précédente ne me plaisait pas. Pas vraiment.

Il faut accepter que l’on faisait fausse route. Qu’il y a une meilleure méthode, plus rapide, plus efficace. Une méthode qui diminue la distance entre ce que l’on est et ce que l’on souhaite devenir. Ce n’est pas évident de vider le grenier de ses habitudes mais une fois fait, cela laisse tant de place à remeubler.

Je me plais à reconquérir mon passé pour mieux construire mon avenir. Une image à la fois. Un article par jour.

Dans 6 ans, peut-être que je ferai de même.

Recommencer.

Reconstruire et grandir avec un nouveau regard.

Notre vie professionnelle, semblable à un château de cartes.

Fragile. Mais, tant qu’on le peut encore, pourquoi ne pas tout faire tomber et poser une à une les cartes d’un château bien plus beau, bien plus grand ?

Piotr, produit disponible 5j/7. Parfois même le week-end.


Photo : Ecosse – Old man of Storr