#trekkinginossola Découverte de la région de Domodossola dans le Piémont italien

La promesse d’un beau trek dans la vallée d’Ossola en Italie. Voilà ce qui m’avait amené à prendre successivement, de Pologne, un taxi, un train, un autre taxi, un avion, un bus, un RER et sous peu un autre avion et un autre taxi. Quasiment 24h de trajet. Logistique imparable mais logique inexistante. Couché sur un banc de béton de la gare TGV de l’aéroport Charles de Gaulle, je méditais sur cette situation totalement déraisonnable. J’en arrivais à la conclusion que la soif de nouvelles expériences fait parfois fi de toute raison. Mon dos endolori par la nuit passée sur le lit bétonné me rappelait que je ferai un fort mauvais fakir. Il y a certaines voies professionnelles qui me sont définitivement fermées.

Réveillé en sursaut par le bruit d’un marteau piqueur à 6h30 pétante, j’avais la mine fraîche et joyeuse. Néanmoins les perspectives d’une aventure excitante dans le piémont italien m’attendaient. Cette simple pensée relativisait et réduisait à néant toute plainte personnelle face à ces menus désagréments dont j’étais, au demeurant, seul responsable.

Personne ne m’avait forcé à venir, c’est moi qui avait accepté l’invitation de ce voyage de presse. Je retrouvais dans ce projet Fabienne, une collègue suisse  du blog Novomonde que j’avais déjà rencontré en Finlande. Benoît n’était cette fois pas de la parti. Ses 3 semaines annuels dédiés à son service militaire suisse durant lesquels il s’évertuera à s’entraîner à l’élimination de chars aux bazookas ne lui permettaient pas d’être présent. Comme quoi, pacifiques ou non, il vaut mieux éviter d’emmerder un suisse.

Trek culinaire à Ossola

Dissipons tout de suite la magie. Il n’y eut pas de treks. La météo ne nous permit malheureusement pas d’être plus raisonnable que quelques promenades entre de trop rares éclaircies. Dire que septembre est censé être un mois clément ! Je pense que les dieux de la randonnée avaient une dent contre moi. De fait, je noyais mon chagrin dans la cuisine italienne et le vin. Beaucoup. Notre attirance mutuelle fut réciproque et explosive. Après 4 jours sur place, moi, la fine asperge, j’avais un sourire s’étirant jusqu’aux deux oreilles et un petit ventre de trois mois de grossesse. J’ai toujours aimé bien manger, je ne m’en cache pas. Habituellement, mes activités me permettent de tout brûler rapidement et j’arrive à rester raisonnable. Ici, mon côté raisonnable consistait à ne pas mettre de sucre dans mon expresso et à ne reprendre des plats que 3 fois. Je pense que si on m’avait laissé le temps, j’aurai été l’heureux papa d’un gnocchi géant.

Le hashtag de cette opération de découverte régionale était #trekkinginossola (randonnée en Ossola). Au final, je pense que l’on pourrait la nommer en #orgieCulinaireOssola. D’ailleurs, à la suite de ce voyage je vais modifier le nom de ce blog voyage. Je vais faire dans l’originalité : bien-manger. Que celui qui ne souhaite pas bien se sustenter entre 2 treks me jette la première pierre !

Et un trek dans Ossola dans tout cela ?

Je ne vous le cacherai pas qu’il y a de la bonne polenta du bon potentiel en matière de randonnée dans la région. Il y a de beaux chemins qui passent dans le coin. La via alpina par exemple mais également de nombreux petits chemins locaux laissant entrevoir des villages centenaires. Ces derniers reprennent vie peu à peu avec des activités touristiques : maisons d’hôtes, caves à vins locales, délicieux restaurants cachés dans les contreforts montagneux mais il y a encore des efforts d’accueil à faire. De petite épiceries, -boulangeries avec du bon pain fumant ?- seraient un grand plus afin de redonner vie à ces rues et maisons aux toits de pierres ayant traversés les époques. Concernant le transport, des bus le dimanche, pour les randonneurs souhaitant effectuer une balade à la journée ou revenir en vallée seraient les bienvenues.

Mais ces villages assoupis, perdus dans les contreforts montagneux ont ce charme désuet et inimitables. Ils rapportent le souvenir d’une vie plus simple mais oh combien plus difficile. On apprend que les populations qui ont fondé certains des villages que nous avons eu le plaisir de découvrir ,venaient de Suisse, à quelques pas en somme, à vol d’oiseau évidemment. Ce sont les Walser qui ont apporté avec eux cette architecture si typique. Ces villages reprennent vie grâce à des projets de restauration justement: On espère seulement que certaines petits commerces pourront un jour s’y installer afin de donner plus de vie à ces rues de pierres et éviter de devoir redescendre en vallée pour s’approvisionner en produits de bases. Il y a une culture locale

A voir dans le coin.

Les gorges de Uriezzo

Fruit d’un ancien glacier, le lien impressionne et avec une bonne lumière peu offrir des perspectives de photographies intéressantes.

La cascade du lac d’Antrona

On peut passer derrière puis continuer notre chemin en effectuant le tour du lac.

Les maisons Walser

Très photogéniques avec leur toit de pierre.


[well]Livres et documents utiles :

Transport

Logement

Bonnes tables :

  • agro-tourisme La Tensa
    Loc. Tensa, Domodossola
    Tél. +39 340 6088716 / +39 0324 346031
    www.agriturismotensa.it
  • refuge alpin Rifugio Gattascosa
    Alpe Gattascosa – Val Bognanco
    Tél. +39 328 3151669
    www.rifugiogattascosa.com
  • La Fruetta
    Via Provinciale, Premia
    Tel. +39 0324 602858
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