Un Monde Ailleurs : interview d’une grande voyageuse
Bonjour, Marie-Ange Ostré, pourrais-tu te présenter aux lecteurs de Bien Voyager qui ne te connaitraient pas encore ?
Bonjour Piotr, je me suis définie il y a déjà près de 7 ans comme une blog-trotteuse, je crois bien avoir été la première à utiliser ce terme d’ailleurs !… Je l’ai vu fleurir ensuite ici et là sur la toile. Mais si je devais résumer mes activités je dirais que je voyage pour raconter et pour montrer. Et j’adore ça !
Étant petite, tu rêvais déjà de voyager ? D’où t’es venue cette passion ?
Mon grand-père maternel était marin, il a navigué sur toutes les mers à une époque où je n’étais pas encore née mais ses récits sur Sydney ou le Cap Horn dans les années 30-40 me faisaient rêver. Enfant je voulais être hôtesse de l’air comme beaucoup de petites-filles, mais pour aller voir plus loin que l’horizon, pas pour le bel uniforme et le côté glamour.
Et puis je suis sortie de France pour la première « vraie » fois (au-delà de la Belgique) lorsque j’avais 15 ans, direction la Norvège. Le déclic. L’année suivante ce furent la Finlande et la Suède, je photographiais tout, partout ! Je n’ai plus arrêté depuis, même si j’ai beaucoup accéléré le rythme de mes voyages depuis une dizaine d’années du fait de mon blog en grande partie.
Tu blogues depuis plus de 6 ans maintenant (début mars 2005), ton blog Un Monde Ailleurs a d’ailleurs été récompensé par le trophée du meilleur blog info 2010 catégorie tourisme mais je me rappelle d’un mot qui m’a frappé concernant le blogging dans l’un de tes posts. Tu as parlé d’un sacerdoce. Après tant de temps, c’est plus dur de venir se connecter et de poursuivre l’aventure ?
Oh non !… C’est toujours le même plaisir, et quand ton blog obtient une belle audience tu es d’autant plus motivée. Mais quand cela fait près de 7 ans que tu blogues (j’ai commencé fin 2004 pour mes proches avec un mot de passe d’accès mais j’ai supprimé ces posts trop personnels quand j’ai ouvert ce blog au grand public en mars 2005), tu as forcément établi un rythme de publication, une ligne éditoriale, et surtout des relations étroites avec tes lecteurs et tout cela pèse sur les épaules : tu sais que tu dois publier tel et tel jour, que les lecteurs attendent, et tu ne veux pas décevoir. D’autre part où que j’aille dans le monde, je pars pour les lecteurs.
Je cherche sans cesse le sujet, la photo, le détail qui peut faire un article intéressant ou au moins surprenant. Dire « c’est beau » ne suffit pas, il faut transmettre des émotions, et convaincre le lecteur que si tu le vis, il peut le vivre aussi. Raconter pour exhiber sa propre expérience n’est pas enrichissant, mais raconter pour inciter le lecteur à le vivre également est super motivant !
Je suis très heureuse lorsqu’une lectrice m’écrit « tu avais publié sur le Bostwana que je ne connaissais pas, grâce à tes articles et photos j’y suis allée et j’ai adoré ! ».
Parce que je sais qu’elle va en parler à ses amis, à sa famille et inciter ainsi d’autres personnes à faire ce merveilleux voyage vers le Botswana. Voilà, c’est ma récompense : quelqu’un dans le monde a découvert un bel endroit grâce à mon petit blog, objectif atteint.
Le sacerdoce évoque la ferveur et l’abnégation. Or sur mon blog je publie 2 à 3 fois par semaine depuis près de 7 ans, et j’ai couvert environ 250 destinations (îles, pays, villes,…). Alors parfois je manque d’inspiration, ou bien l’écriture ne vient pas. C’est le problème de la page blanche… Et puis l’abnégation c’est quand je suis au bout du monde, avec 6 à 10 heures de décalage horaire avec Paris, que je viens tout juste de rentrer dans ma chambre d’hôtel vers 23 heures heure locale et qu’il faut pourtant ouvrir le Mac pour transférer les photos du jour, les trier un peu, écrire l’article pour le lendemain, répondre aux commentaires et au courrier des lecteurs tout en préparant le prochain voyage, et tout cela parce que tu sais que les lecteurs sont là, qu’ils attendent… En même temps ça fait chaud au coeur de lire les commentaires immédiats dès que je viens de publier, j’ai l’impression de ne pas être seule au bout du monde. 🙂
N’as-tu jamais eu des périodes ou tu as envie de cliquer sur le bouton off une bonne fois pour toutes ?
Si, ça m’est arrivé une fois. Nous traversons tous des périodes difficiles dans une vie, ce fut mon tour il y a près de 3 ans.
Qu’est-ce qui t’a poussé à poursuivre ?
Quand j’ai annoncé que je pensais arrêter de bloguer mes lecteurs ont fait bloc et j’ai reçu un tas de courrier pour m’inciter à ne pas lâcher prise, des messages discrets envoyés par e-mail (des tonnes !) et des commentaires de soutien sur mon blog. Ce fut un passage à vide qui en même temps m’a permis de rencontrer des lecteurs à Paris qui sont devenus des amis. Et puis j’admets que bloguer bénévolement, sans contrepartie financière, peut lasser également surtout à long terme. Avec le soutien de mes lecteurs je me suis rendue compte qu’on me lit depuis Singapour, Vancouver, Melbourne, Shanghai, et le Brésil. Mon blog était devenu un rendez-vous avec des lecteurs depuis 127 pays dans le monde, ça a reboosté ma volonté et j’ai décidé de transformer ce blog en outil de travail. Depuis, bloguer est devenu ma véritable profession.
Si “travailler” signifie voyager, alors que signifie pour toi se reposer après tout ces voyages ? Rester avec tes proches et te reposer à la campagne ?
Oh non, je ne suis pas faite pour la campagne : la campagne m’ennuie ! 🙂
Je ne me repose pas vraiment après un voyage puisqu’en rentrant il faut gérer le retard sur les e-mails, mettre au propre les notes prises pendant le voyage pour ne rien oublier et être capable d’en parler dans 6 mois ou 2 ans, trier les photos et les gérer, et préparer le prochain départ.
Mais quand j’ai besoin de décrocher vraiment, je ferme l’ordi pour 3 ou 4 heures et je pars me promener à pied dans Paris, j’avale une série de DVD à la suite, ou bien je me mets aux fourneaux pour reproduire à la maison ce qu’on m’a fait goûter ailleurs : j’ai un stock d’épices hallucinant, qui viennent d’un peu partout dans le monde !
Et quand je suis quelque part dans les îles je pratique assidûment la plongée sous-marine, le seul loisir qui me vide vraiment l’esprit… Même si sous l’eau je me suis surprise plusieurs fois à rédiger mentalement un article sur ce que j’étais en train de vivre !!!
As-tu la sensation parfois que les gens pensent que tu es seulement tout le temps en vacances ?
Bien sûr ! Le mot « vacances » ne fait pas partie de mon vocabulaire. D’ailleurs c’est normal puisque si on y réfléchit partir en vacances signifie changer d’environnement, de climat, de rythme. Dès que je monte en avion je change d’environnement puisque je découvre de nouveaux horizons, je rencontre d’autres profils, d’autres sensibilités et j’expérimente des tas de situations. Je suis vraiment privilégiée, je le sais. Mais pour moi c’est un véritable travail, je ne pars pas pour me poser quelque part, j’en serais trop frustrée ! Et je n’aurais rien à raconter ni à montrer à mes lecteurs…
Mais tu as raison, je reçois encore beaucoup de commentaires sur mon blog ou sur Facebook de lecteurs écrivant « je peux porter tes valises » ou bien un narquois « bonnes vacances ».
Je ne peux pas leur en vouloir, mais ça me fait sourire : mes proches, et ceux qui m’ont rencontrée « ailleurs » connaissent mon rythme quand je suis en voyage. Je suis capable de me lever 3 jours de suite à 04:30 du matin pour être au bon endroit dans les temples d’Angkor avec une chaleur d’enfer pour faire LA bonne photo…
Néanmoins mes lecteurs de longue date savent eux… 🙂
Ton magazine de voyage online est sorti cette année et en est à son deuxième numéro, c’est un projet dans lequel tu t’investis beaucoup non ?
Oui, cette nouvelle aventure du vrai magazine online me trottait en tête depuis quelques mois parce que j’avais envie de sortir du format blog avec des photos affichées à 600 pixels de large maximum et des textes publiés sur une seule colonne interminable. J’avais envie d’une jolie mise en page et de liberté. Je me suis lancée toute seule un soir en me donnant l’objectif de créer un magazine de voyages que j’aimerais acheter en librairie et comme je n’ai aucune contrainte puisque je ne suis pas soumise aux mêmes impératifs économiques que la presse papier traditionnelle, je me suis fait plaisir. Je me suis appuyée aussi sur le savoir-faire d’une maquettiste taïwanaise avec laquelle je m’entends très bien, Lydia Wen, même si elle vit et travaille à Sydney, ne parle qu’anglais, et que nos décalages horaires ne facilitent pas le travail !
Pour le deuxième numéro sorti le 5 juin 2011, j’ai été surprise lorsque Lydia m’a annoncé « on a 140 pages ! ». Glurps… Beaucoup trop ! Mais il était trop tard pour redécouper tout le magazine, je m’envolais le soir-même pour Dubai, donc nous avons publié l’ensemble. Le prochain sera moins fourni, c’est promis ! 🙂
Néanmoins même si le magazine pour l’instant n’est affiché que sur mon blog et sur quelques pages Facebook l’audience est là : plus de 5000 lecteurs en 8 jours pour le second numéro, et le premier numéro frôle actuellement les 40 000 lecteurs. C’est un succès inespéré ! Et cela m’encourage à persévérer… Je travaille déjà sur le contenu des 2 numéros à venir et je promets une belle surprise pour la fin d’année, ça, c’est un scoop !
(mise à jour, le numéro 4 de Reperages Voyages a dépassé le million de lectures)
Qu’as tu appris après ces années de bloguing et de voyage ?
Le blog permet de partager ses connaissances et ses expériences, mais il faut le faire avec sincérité et opiniâtreté.
Le lecteur sur Internet est un grand infidèle, il faut donc l’alimenter régulièrement et le séduire sans cesse. Il faut comprendre ce qu’il attend mais savoir aussi le nourrir de temps en temps avec un contenu qui ne l’aurait pas forcément intéressé au premier abord mais qui finira par retenir son attention. Et puis il faut savoir se faire plaisir !
Quant aux voyages… J’ai encore des rêves de destination : le Bhoutan, le Chili, la Mongolie, le Pérou,… J’irai, cette année, dans un an ou cinq. Et puis je retourne régulièrement là où je me sens un peu chez moi : Maurice, Seychelles, Maldives, Bahamas. J’ai eu un vrai coup de foudre pour certaines régions de Chine, et j’aime vraiment l’Asie en général même si j’ai été moins séduite par le Vietnam l’année dernière.
Voyager, c’est changer d’horizon en se découvrant grâce aux autres. Il y a dix ans je n’aurais sans doute pas oser manger de l’ours polaire ou du dauphin. Je n’aurais pas dormi avec une centaine d’araignées furetant entre la moustiquaire et la toile de tente au fin fond du Botswana. Et je n’aurais sans doute pas accepté de me passer d’eau courante et de salle de bains pendant 4 jours en plein désert. Aujourd’hui je ne me donne pas d’autre limite que celle de ma sécurité. En voyageant on apprend aussi la tolérance et on prend de la distance avec tout ce qui encombre la vie quotidienne. Voyager c’est s’enrichir en permanence.
Penses-tu que l’on peut bloguer et voyager tout en gardant son enthousiasme ?
Bien sûr !!! Si tu lis un article publié sans enthousiasme par un blogueur tu n’iras pas au-delà de la dixième phrase. L’essence même du blog encore une fois c’est le partage, et tu ne peux pas partager dans un esprit de morosité ou en étant blasé. Sur Un Monde Ailleurs si une destination ne me plaît pas, je n’en parle pas. Mais quand une île ou un pays me plaît j’aimerais pouvoir atteindre chacun de mes lecteurs pour leur dire « vite, vite, allez-y !!! ». Si on perd son enthousiasme il faut arrêter immédiatement.
Un article à rédiger te prend-il beaucoup de temps ?
De 3 à 4 heures, pour chaque article. Il faut le temps de rédiger, relire, corriger. Mais je commence toujours par les illustrations : trier des photos, les mettre au bon format allégé pour la publication sur le web, etc… Mais j’écris « long », on me l’a parfois reproché, tant pis pour les pressés : je continue à écrire comme je le sens. C’est d’ailleurs pour cela que je parle d’article et non pas de « post », qui est un mot anglosaxon. Ah et sur Un Monde Ailleurs je refuse le langage SMS même dans les commentaires ! Faisons honneur à notre belle langue française…
As-tu un article que tu aimes particulièrement sur les quelques centaines dont regorgent ton blog?
Hum… A ce jour il doit y avoir environ 650 articles sur mon blog !… Plutôt que des articles préférés je parlerais plutôt de destinations préférées, chaque voyage faisant l’objet d’une publication (si j’ai été séduite par la destination). Et ce sont alors des moments forts que je vais raconter. J’ai eu un vrai coup de coeur pour l’Indonésie et le Groenland, pour la région de Shangri-La en Chine plus récemment, pour l’île de Crooked Island aux Bahamas le mois dernier, etc… Difficile de tout lister mais cela tient surtout aux rencontres que je fais en ces endroits.
Le voyage est-il une maladie dont tu penses te “soigner” un jour, la tête pleine de souvenirs, partageant par exemple tes fabuleuses aventures avec des écoliers ou te retrouvera t-on dans 50 ans en blogueuse et voyageuse de l’espace ?
Si le voyage est une maladie, c’est en voyageant que l’on peut en guérir.
Ces temps-ci j’ai envie d’un vrai tour du monde, envie de partir en itinérance sans revenir à ma base arrière pendant un an au moins. On dit que le voyage permet de fuir, je ne pense pas puisque vos problèmes vous rattrapent forcément quelque part surtout avec l’utilisation intensive d’Internet. Mais je songe aussi à un deuxième livre, j’ai publié le premier « Un Regard sur la Planète » en octobre 2009 (voir sur ma page d’accueil). C’est une autre façon de partager, mais cette idée de raconter mes aventures à des écoliers est à retenir, merci !
Bloguerai-je encore dans 50 ans, certainement pas ! Nous aurons découvert d’ici là d’autres moyens d’expressions et j’aurai de toutes façons laissé la place à d’autres. Mais avec mon magazine Repérages Voyages j’aimerais faire encore un bout de chemin à ma façon en compagnie de mes lecteurs. Je fais le point chaque année, mais quand je sentirai que le temps est venu d’appuyer sur le bouton « off » du blog, je le ferai sans regret parce que je me suis déjà bien amusée avec Un Monde Ailleurs.
Quel est ton plus grand regret ?
En matière de blogging ? Aucun. En matière de voyage ? Ne pas avoir encore eu le temps de me rendre au Tibet. Mais c’est en projet !
Quelle a été le moment ou tu as eu le plus peur durant tes voyages ?
Une nuit sur un bateau entre deux îles indonésiennes tandis qu’il pleuvait et que la mer était déchaînée : je me suis vraiment demandé pourquoi j’étais là !… Un autre jour je me suis retrouvée toute seule assise au milieu d’une vingtaine d’anciens Dayaks au fin fond de Bornéo, je n’ai pas eu terriblement peur mais j’étais suffisamment en alerte pour avoir rédigé quelques mots sur mon carnet de notes en pensant que si ces gaillards me jetaient dans la jungle dix mètres derrière on retrouverait forcément mon témoignage sur mon carnet ! En réalité ils étaient absolument inoffensifs et se sont amusés quelques minutes avec une blonde, un petit moment de solitude pour rien.
(l’URL de l’article : https://www.marieangeostre.com/ )
Voyager en faisant un tel métier, est-ce que ce n’est pas une pression difficile sur ta vie personnelle ?
C’est une pression qui peut peser lourd quand on exerce le même métier mais n’importe quel couple peut vivre cette difficulté en travaillant dans la même entreprise. Par contre les absences répétées peuvent être plus ou moins bien vécues, surtout s’il y a des enfants. Mais mon fils vole de ses propres ailes, en Australie. Et je m’arrange de plus en plus pour ne pas partir seule, il y a des expériences qui se vivent mieux à deux même si je préfère expérimenter certaines destinations seule. Et puis j’ai horreur de la routine de toutes façons, alors…
En une phrase, une citation ou une photo, que représente le voyage à tes yeux ?
Le voyage c’est la rencontre avec soi-même et avec l’autre, ailleurs.
Si tu devais donner un dernier conseil aux apprentis futurs voyageurs, quel serait-il ?
Garder à l’esprit que le monde est beau contrairement aux discours répétés des médias qui tentent de nous faire croire que tout est fichu.
Faire preuve d’ouverture d’esprit, pour y gagner en tolérance et en générosité. Ne pas emporter trop de bagages derrière soi, au propre comme au figuré ! Et conserver l’instinct de sa propre sécurité.
Je remercie Marie-Ange Ostré d’avoir répondu à mes questions malgré son emploi du temps de folie et pour ceux qui ne le connaissent pas encore, je vous conseille de découvrir son blog, ses photos et plus encore, son magnifique magazine Repérage Voyage qui est de plus totalement gratuit !
Pour ceux qui aiment les interviews de femmes osant voyager seules, lisez celui d’Anick Marie, globesteppeuse
Bonjour à tous (et j'en connais déjà certains ici), je vous réponds rapidement depuis l'Andalousie dans le Sud de l'Espagne où j'accumule de la matière pour raconter très bientôt...
Tout d'abord un grand MERCI à Piotr qui a eu l'idée de cette interview et qui a eu la patience d'attendre, d'attendre... que je trouve enfin quelques minutes pour répondre. :-)
En vrac et dans le désordre :
- mon blog Un Monde Ailleurs n'est pas une vitrine de mes activités, c'est avant tout l'essentiel de mon activité : montrer et raconter mes voyages pour inciter d'autres personnes à découvrir ces destinations et vivre les mêmes expériences voire davantage. Ce blog est en ligne depuis fin 2004, contient environ 650 articles à ce jour sur environ 250 destinations différentes (pays, îles, villes), il a donc une certaine légitimité et crédibilité auprès des professionnels du tourisme notamment. C'est aussi mon outil de communication et mon cordon ombilical avec mes amis et ma famille qui savent toujours où je suis en lisant mon blog. Bref, c'est plus une vitrine pour ces destinations que j'évoque que la vitrine de mes propres activités.
- comment je finance mes voyages ? Je vends mes photos aux agences de voyage et tour-operateurs qui les demandent. J'ai rédigé des articles pour des magazines spécialisés (je le fais beaucoup moins depuis 2 ans), je suis parfois consultante en communication pour des destinations, je rédige des communiqués de presse pour des hôtels, j'ai rédigé récemment le scénario d'un film de promotion pour une destination, j'ai aussi collaboré avec Libération (mais j'ai arrêté, je ne m'y sentais pas chez moi et ce n'était pas payé du tout), et je vends mes photos online à ceux qui le souhaitent sur ma galerie DarqRoom et dans des banques d'images online (éditeurs de livres de voyage ou autres, etc). Bref, diverses petites sources de revenus.
Mais encore une fois, mon blog est l'élément moteur qui me fait partir et non pas un support pour mes autres activités. J'arrêterai tout quand j'arrêterai de bloguer, mon blog a juste inspiré, créé d'autres activités. Je ne blogue pas parce que je fais autre chose, je fais d'autres choses parce que je blogue. Et tout cela ne s'est pas mis en place en un jour ni en quelques mois.
Je ne sais pas si je suis très claire là ?!... :-D
Laurent > oui, l'émotion prime avant tout. Que ce soit dans l'écriture ou dans la photo. Si je souris au souvenir d'une prise de vue en regardant ma photo, je sais que je peux l'utiliser. Si elle ne dégage rien, je l'oublie. Pour la rédaction de mes articles, c'est la même chose : j'y place forcément du ressenti, du témoignage de l'émotion. Sinon cela ressemble à un communiqué de presse et ce n'est pas le même objectif ! Pour les infos pratiques ou basiques il faut lire le Lonely Planet qui est parfait en ce sens. Pour le témoignage et le ressenti, il vaut mieux choisir un blog.
A vous tous, merci... :-)