J’ai déjà fait plusieurs fois de la motoneige lors de mes séjours dans les pays nordiques. En Finlande, notamment. C’était fun mais c’était toujours trop court à mon goût. Ici, il s’agissait de réaliser une longue randonnée en motoneige. Un trajet étalé sur deux journées dans les immensités du Svalbard de Longyearbyen à Svea en passant par Coles Bay.
Voyage en motoneige au Svalbard
Me voilà confiné au siège passager. La législation étant stricte, n’ayant pas le permis et ne retrouvant plus ce satané brevet de la sécurité routière (qui est normalement suffisant), je me retrouve derrière pour ce tour en motoneige avec Hurtigruten, caméra en main. Si je suis forcément un peu déçu au départ, cela se dissipe bien vite. Pendant que le conducteur doit rester concentré sur la route, j’ai tout le loisir d’observer, de photographier et de filmer tout autour de moi.
Une fois rapidement sorti de Longyearbyen c’est… immense. Vide. Sublime. On croise des rennes qui prennent la pause. De frêles abris de bois perdus au milieu de ce désert blanc.
Les paysages lors de ce voyage en motoneige au Svalbard -et je vais probablement me répéter à chaque article voir chaque paragraphe- sont tellement beaux que cela en devient irréel. Le soleil rase l’horizon. On le découvre en haut d’une colline, instant de bonheur et de pauses photographiques mais il disparaît rapidement. La lumière reste douce comme celle d’un lever de soleil. Celle qui parfois nous rappelle à quel point le commencement d’une journée est pleine de promesses. voilà comment je me sentais tout au long de la traversée en motoneige. Une aventure pleine de promesses.
Nous voici à mi-parcours de cette randonnée en motoneige. A Coles Bay. Une mine abandonnée. Des bâtiments délaissés par des russes. Un sentiment étrange, comme à Tchernobyl que j’ai visité il y a peu. Notre guide armée surveille les photographes que nous sommes. Il ne s’agirait pas que l’un d’entre nous finisse dans la gueule d’un ours. Cela vous amuse sans doute mais le risque est réel. Insouciant, on l’oublie bien vite. L’ours étant bon coureur, bon nageur, avec son pelage blanc au milieu de la neige blanche, il n’est pas évident de le distinguer. Je me demande, pourrait-il faire de ces habitations son terrier ? Imaginez, vous rentrez dans un habitant et vous trouvez un ours devant vous. Le début d’un film d’horreur ?
On prend un repas chaud. Une boisson chaude fruitée l’accompagne. Bonheur simple des papilles. Notre déjeuner finit, on monte de nouveau sur nos chevaux mécaniques. Ce que je partage là n’est qu’une infime partie de ce que mes yeux ont à jamais capturé.
On traverse, en motoneige, les paysages du Svalbard : Skifer Valey, Smmerldalen, Reindalen. Nous nous arrêtons pour une photo de groupe au Mijen Fjord. Nous reprenons la route direction Svea avec une dernière pause au glacier de Slak.
beau ce bleu non ?
Cette lumière bleue. Si bleue. Je ne l’aurai pas vu de mes yeux j’aurai cru à un montage sur un logiciel photo. A une peinture. Mais c’était ainsi. C’était vrai. On existe pour vivre des moments pareils. Je ne sais pas pourquoi cette lumière bleutée, cette lumière du crépuscule me touche autant mais elle me touche indéniablement. “This blue is so beautiful” Ce bleu est si beau. C’est tout ce que j’arrivais à murmurer.
descente de nuit sur Svéa
Arrivé à Svéa, c’est la fin, pour la journée, de ce raid en motoneige et c’est surtout l’heure de la pause repas. La pause douche chaude suit rapidement. Rarement le contact de l’eau chaude sur ma peau n’aurait été aussi agréable. Puis la pause aurores boréales. Je ne vous montrerait qu’un seul cliché. Le reste se trouve dans mon article conseil pour prendre des photos d’aurores boréales au Svalbard 🙂 (et puis si vous cherchez bien, vous retrouverez les photos sur ma page facebook bien voyager ou celle de blog outdoor 1001 pas).
Le lendemain, on repart pour un balade en motoneige jusqu’à la mer de glace, non loin du glacier Paula, à la chasse photographique aux ours polaires.
Raid motoneige : chasse photographique de l’ours polaire
On n’a pas eu de chance d’en apercevoir. Seulement les traces de son passage. A mes yeux, c’était déjà une belle découverte.
trace de pas d’ours polaire
Une fois la visite de la mine de Svea effectuée, nous voici parti pour le chemin retour direction Longyearbyen. La magie opère de nouveau.
Les paysages. Les lumières. Devrai-je vous dire de venir ici et de vivre cela au moins une fois dans votre vie ? Cela fait des années que je voyage. J’ai vu de belles choses durant ce temps croyez-moi. Mais lorsque l’on me pose la question “quel est ton plus beau voyage”, j’aime répondre que c’est celui que je n’ai pas encore fait. Parce que ce voyage au Svalbard, fait exactement parti de ces moments d’émerveillement que j’espère et que j’attends toujours et encore à l’avenir. Ce voyage en motoneige au Svalbard restera dans mes souvenirs !
[well]INFORMATIONS POUR PRÉPARER VOTRE SÉJOUR AU SVALBARD- ROADBOOK SBALBARD : Le voyage au jour le jour au Svalbard
- TRANSPORT : Trouver un vol pas cher pour Longyearbyen depuis Paris
- ACTIVITÉS : L’agence de voyage avec laquelle je suis parti au Svalbard : Hurtigruten
- HÉBERGEMENT: Trouver un hôtel à Longyearbyen
- INFORMATION : guide du Svalbard
- MÉTÉO : consulter le temps sur Longyearbyen
MATÉRIEL UTILISE
- BAGAGE : Dakine sac voyage Split
- CAMERA :
NOTE IMPORTANTE :
- Les prises de vue en tant que passager durant la conduite en motoneige sont dangereuses. Prendre les bosses et autres obstacles à pleine vitesse peut vous éjecter du véhicule si vous libérer vos mains pour filmer ou photographier. Mieux vaut se mettre d’accord avec le conducteur en adoptant un signe (une tape sur l’épaule pour ralentir, deux tapes sur l’épaule pour s’arrêter)
- Par ailleurs, ce n’est absolument pas de tout repos. Vous ne pouvez pas anticiper le terrain. Les secousses sont plus importantes. Vous aurez plus froid car vous serez moins protégé donc attention aux engelures qui peuvent survenir en quelques minutes.
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Ce voyage a été réalisé en collaboration avec l’agence Hurtigruten. Mon avis reste totalement indépendant.
Ces photos me font rêver ! En passant, quel est cet animal qui s’assoit dans la neige ? Il est vraiment mignon, mais je n’en ai jamais vu auparavant !
Oups, en relisant une seconde fois l’article, je viens de me rendre compte que la réponse à la question sur les objectifs que je te posais dans mon précédent commentaire était dans l’encadré. Sorry.
🙂 mais de rien 😉
Oh là là, mais quel reportage photos ! Quel regard sublime tu portes sur l’immensité blanche. C’est féerique… Et si ces photos ne sont qu’un reflet partiel de ce que tu as vécu, qu’est-ce que cela doit être en vrai !
Ces lumières, ces paysages vierges, cette immensité, ce désert… merci de ce partage !
Tu n’as pas eu de problèmes de gel sur ton appareil photo vu les températures ? Je suis curieuse : quel objectif ou quel appareil as–tu utilisé pour saisir aussi merveilleusement la beauté brute de ces grands espaces ?
le vivre en vrai est toujours plus intense 🙂
Magnifique tes photos! Ça donne trop envie!
J’attends l’article sur les aurores boréales avec impatience =D !
Il est en route Victor, il est en route 😉
Ces belles images, il décrit la vie ici. merci
merci Laura