Ah, ha, tu as cliqué ^^. Bref, place au récit #FinDeLaJoke
A mesure que l’on s’approche de notre destination finale, je profite de quelques instants de libre, dans l’avion, pour m’informer un peu sur notre lieu de séjour. Le nom déjà serait pas mal… C’est dans un resort luxueux, Gaya Island Resort, non loin de la capitale de la région de Sabah, Kota Kinabalu, sur l’île de Bornéo en Malaisie que se trouve notre point de chute. Oui, je l’avoue sans honte, je suis de ceux qui aiment un peu se laisser porter par le vent. J’ai un petit carnet sur moi dans lequel je griffonne une ou deux adresses de salut lorsque je débarque quelque part, puis advienne que pourra. Je trouve d’ailleurs que les femmes ont sans conteste un esprit beaucoup plus organisé et logique que le nôtre. Ou alors c’est peut-être l’excuse que je me donne… Je compense ces graves déficiences mentales, que d’aucun appellent simplement de la paresse, par une habilité, pareil à nul autre, de sortir la carte bancaire pour me débarrasser des désagréments administratifs et concrétiser ce qui n’était souvent qu’un projet de voyage sur le papier. Que ce soit pour des voyages personnels, ou à l’occasion d’une invitation presse pour blogueurs, comme c’est le cas ici, je fuis au possible l’encombrement de mon esprit de détails. Je suis donc cette ahuri de trente balai collé au hublot ou à la fenêtre d’une voiture, s’extasiant sur un rien parce que n’ayant quasi rien préparer au préalable. Pourquoi ce manque d’intérêt pour les détails ? Premièrement, parce qu’étant du signe du verseau ascendant poisson rouge, mon esprit a ce don d’oublier l’influx d’information aussi vite qu’il arrive, deuxièmement parce que je trouve que cela enlève le charme de la surprise et spoile le dur labeur du guide qui parfois nous accompagne. Ces guides ont déjà bien du mal à éveiller notre intérêt, particulièrement après 14h de vol, alors, que diable, ne leur ôtons pas l’utilité de répondre à des questions triviales.
On m’apprend donc que la région de Sabah, au nord de Bornéo, se nomme « The land below the wind ». Le territoire en dessous du vent. Poétique hein ce surnom qui glisse à nos lèvres “the land below the wind”? Plus poétique en tout cas que « pays des mangeurs de grenouilles » , comme j’ai déjà entendu à propos de la France. Cette région est ainsi nommée ainsi parce qu’elle est protégée de la trajectoire des typhons. Kota -ville- Kinabalu doit son nom au mont Kinabalu, l’un des plus haut d’Asie du Sud-Est, qui se dresse fièrement du haut de ses 4000m et des poussières. Non, si telle était la question, nous n’avons pas eu l’occasion d’en faire l’ascension.
J’en aurai été ravi et j’ai probablement fait part de ma déception plus d’une fois selon des allusions plus ou moins claires durant ce voyage de presse. Oui, je suis ainsi. Un éternel insatisfait. Un parfait français d’adoption. Si vous êtes de passage, n’hésitez pas à vous lancez sur mon souhait avorté, vous me raconterez. Je regrette parfois que ce genre « d’extravagance sportive» n’est que trop peu souvent au menu des programmes pour blogueurs. Quitte à ce que notre rôle soit de vous donnez envie à vous, chers lecteurs, de parcourir une région, un peu d’aventure ne fais pas de mal, non ? Je ne doute pas un instant qu’il y ait des aventuriers, et des aventurières, en herbe parmi vous. Et puis les blogueurs ne sont pas des morceaux de sucre, que diable, nous survivrons, je vous l’assure ! (annonce publicitaire) Une aventure que je manquerai pas partager sur mon second blog outdoor 1001 pas, pour ceux qui le suive. C’est donc avec une certaine pointe de regrets que j’observais chaque jour, jusqu’au départ, ce mont Kinabalu qui, je le sentais, me faisait pourtant les yeux doux. Une autre fois mon grand, une autre fois…
KOTA KINABALU
Kota Kinabalu, ancien port britannique fortement bombardé par la guerre, souffre quelque peu, de cette modernité sans âme qui caractère les villes en plein développement. La Malaisie est un des pays les plus prospères d’Asie du Sud est. On le ressent dans la qualité de ses infrastructures, notamment les routes, chose qui est encore loin d’être partout le cas en Asie, comme en Europe d’ailleurs. Les pays de l’ancien bloc communiste ont parfois du mal à construire des routes qui ne se transforme en gruyère une fois passé l’hiver et les bienfaits de la corruption.
L’héritage des coupeurs de tête
En totale contraste avec le verre et le béton des bâtiments modernes, nous arpentons le village reconstitué de Kampung Warisan. On y découvre ces maisons communes : les longhouse, en bois et bambous. Les maisons étaient sur-élevés et reposaient sur des pilotis pour se protéger des insectes et des animaux sauvages.
Cette visite, ainsi que celle au musée de l’héritage : lien, nous en apprennent un peu plus sur la culture et les traditions de ces tribus chez qui les hommes devaient prouver leur vaillance et leur virilité en faisant sauter quelques têtes.
Ces crânes-trophées étaient fièrement exhibées, accrochés sur les poutres des longhouse comme certains accrochent des dés massifs sur leur rétroviseur. Ceux que vous voyez pendre aux maisons sont des faux -enfin je crois-, les vrais se trouvant dans les musées. Il fallait ramener plusieurs têtes pour prendre une femme.
Ce n’était donc pas de la violence pour de la violence, ou seul moyen de conquête territorial, c’était une preuve de sa valeur, un marqueur social. Je trouvais cela fascinant. Au vu de ma non capacité physique, dans cette société tribale, je serai probablement resté célibataire, un marginal comme Assurancetourix, chantant de ma fausse voix les désillusions de la vie, où, inversement, mes pulsions meurtrières qui s’exercent dans GTA auraient trouver ici un bon exutoire. J’avoue que la fatigue du long vol, même s’il ne fut pas désagréable, ne m’aida pas pour retenir les nombreux détails fournis par le guide sur ces féroces guerriers qui maintinrent cette tradition « barbare » sur Bornéo jusqu’à la II guerre mondiale. C’est donc encore tout proche sur le plan historique. D’où, encore une fois, l’utilité de la présence du guide et de ses explications, sinon, on ne voit que des têtes découpées. C’est exotique, certes, mais on n’en apprend pas sur la fonction sociale de celles-ci.
GAYA ISLAND : NOTRE HAVRE LUXUEUX
Après une rapide visite culturelle de Kota Kinabalu, on embarque dans un petit bateau qui file sur les eaux et nous emmène à 10 minutes à peine de la capitale, sur l’île de Gaya. Plage de sable fin, jungle équatoriale, c’est à bras grands ouverts que le resort 5 étoiles luxueux nous accueille, nous, voyageurs fatigués, rêvant simplement d’une bonne douche et d’une courte sieste pour mettre dernière nous les 14h de vol et le décalage horaire.
Seul, je n’aurai pas participé à ce voyage de presse. Venir à deux était la condition sine qua non de ma participation. Le programme est de ceux que l’on apprécie à deux, en couple ou entre amis. De même que les avantages de ce resort luxueux.
le genre de photos qu’il est relativement difficile de faire seul
– « Petit aparté » sur le voyage de luxe. –
Assurément, il y a quelques années, à mes débuts, moi qui ait commencé ce blog de voyage en mode backpacker alors que j’étais encore étudiant, ce n’était absolument pas dans mes moyens ni, sans doute, dans mes goûts. Je ne vous le cache pas et je ne nie pas cet état de fait. Cela serait comme effacer celui que j’étais. Je ne suis pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, je n’ai jamais connu cela dans mon enfance. Mais question goût, avec le recul, qu’en savais-je réellement alors puisque, justement, ce n’était pas dans mes moyens ni dans mon quotidien ?
Notre premier voyage en Islande, il y a quelques années, nous l’avions fait en stop en grattant les coûts sur tout. Le second se fit avec notre voiture de location et des hébergements plus spacieux avec petits déjeuners compris. On fera peut-être le prochain en jet privé ? #OUPAS
A ceux qui me reprochent parfois de dénaturer l’essence originale de ce blog, de profiter des opportunités qui s’ouvrent à moi, je dis simplement ceci : je ne suis plus le même aujourd’hui que je ne l’étais hier. J’ai changé, mes moyens, mes envies ont changé et demain, je serai encore différent. 7 ans ont passé depuis les débuts de ce blog. J’ai pris le goût de l’aventure, j’ai repoussé mes limites, j’ai lancé un second blog. J’ai pris un peu de ride aussi, ma patience et la fatigue encaissable lors d’un voyage ne sont plus les mêmes. Mon seuil de résistance a évolué. Mes goûts et mes moyens, aussi. Je prends plaisir à apprécier un certain luxe et un certain confort de vie. Avant, étudiant, je mangeais des pâtes premiers prix pour économiser. Doit-on manger des pâtes premier prix tout sa vie puisque ce fut notre quotidien durant un temps ? Non, évidemment… et heureusement !
La ligne « éditoriale » que je respecte est celle de mes choix. Du plaisir que je prends à concrétiser ces choix. Je ne réalise pas ces choix pour vous plaire mais je suis simplement mes envies. Tout n’est pas immuable. J’imagine que cela choque certains que je puisse un jour dormir sur des sièges dans un aéroport lors d’une escale entre deux vols, plus tard, sur un tapis de sol poussiéreux chez l’habitant lors d’un voyage roots pour me retrouver « demain » catapulter dans un hôtel grand luxe. La vie nous fait faire de grands écarts. Je la prends comme elle vient. Vous m’avez mis dans une case et vous pensiez sincèrement que j’y resterai sagement à l’intérieur ? Vous auriez du vous en douter pourtant, ce n’est pas dans mon genre…
Je ne dis pas que je vise dorénavant uniquement les voyages de luxe. Non, absolument pas. Mais pour en avoir profiter, je comprends parfaitement le souhait de certains de s’offrir ce genre de confort à partir du moment où on en a les moyens.
Bon, je pense que cette courte « réflexion » pourrai se transformer en article complet. Il y a un concept sous-jacent à explorer. Je l’ai sur le bout de la langue mais il semble vouloir m’échapper.
– fin de l’aparté –
Concernant l’hôtel, j’ai beaucoup aimé les chambres spacieuses au cœur de la jungle, avec leur terrasse privative ouvertes sur la forêt. Les meilleures localisations, sans doutes les plus onéreuses, auront une vue plus dégagée sur la plage et la mer.
Il y a de petits sentiers en bois sur pilotis qui serpentent au milieu des marécages proches de la plage et qui vous permettent de rejoindre votre chambre en restant dans cette atmosphère de jungle.
On nous avertit d’ailleurs de garder l’oeil ouvert et de ne pas laisser les portes de ses chambres ouvertes à tous les vents car des singes ont vite fait de s’y introduire pour vous chaparder quelques objets…
Que faire au Gaya Island Resort ?
Profiter des soins tout d’abord. Les massages au Spa Village sont divins, le cadre est magnifique, apaisant. Cela a commencé avec un message et un gommage des pieds avec Benoît à mes côtés. On ne partageait pas le même siège mais on était dans la même pièce pour ce qui est du massage des pieds en tout cas. Ensuite, on avait chacun sa pièce réservée.. En tant qu’homme, j’aime les massages, je ne rougis aucunement à l’admettre. Étudiant, j’avais même acheté un livre de massage que j’ai toujours… argument fort utile pour détendre votre partenaire. Qui n’aime pas se faire masser ? ^^
Vous vous sentez revigoré, relaxé. Le reste de la journée où la soirée se déroule comme un cocon de coton. On est sur son petit nuage. Loin du stress, de l’intoxication quotidienne de la surinformation… le prix au Spa Village est néanmoins à l’avenant à la qualité des soins d’un resort 5 étoiles. Autour de 200e pour 2h de soins, avais-je noté. Quand même ! C’est un plaisir qui n’est pas à portée de toutes les bourses et, si je m’offre des massages, en Pologne, ils sont loin de s’approcher de cette grille tarifaire. Il faut le prendre comme un cadeau unique.
Les balades en forêt. Avec guide, je le conseille. Non seulement pour les informations sur la faune et la flore mais aussi parce qu’il est relativement facile de se perdre dans la végétation touffue.
Il y a un petit tour d’1h – d’1h30 qui permet de revenir sur ses pas, à l’hôtel ou bien vous pouvez vous embarquer dans une sortie plus longue, de 4h AR si ma mémoire est bonne, qui permet de rejoindre l’autre bout de l’île. Préparer vous à suer et ne manquez pas d’embarquer de l’eau, la chaleur est tout simplement étouffante. Je me liquéfiais à chaque pas.
Un petit déjeuner au lever du soleil. Préparé spécialement pour vous, en amoureux ou en plusieurs, il n’est pas aussi bon que celui servit aux heures normales mais l’expérience des la lumière chaude des premiers rayons est fort agréable.
Une initiation culinaire. J’étais, de mon côté, préoccupé à filmer et prendre des photos pour l’assistance des participants. Qui a dit que c’était pour échapper à la corvée cuisine ?:) Bon, en même temps, cela m’a permis aussi de ne pas rater mon plat et de profiter de celui, forcément réussi, que le chef a concocté pour moi. Évidemment, si je n’avais pas des obligations professionnelles, j’aurai néanmoins pris grand plaisir à jouer, comme les autres, avec la nourriture comme un gosse pour réaliser quelque chose de mangeable. La cuisine étant assez épicée, certains ont eu des surprises ^^
oui, en effet, je suis le mec avec un regard psychopathe en arrière plan avec les couteaux
Concernant les recettes réalisées, il s’agit de poisson hivana ainsi que de la soupe de crevettes pinasakan. Si vous souhaitez la recette complète, je vous conseille de faire un saut sur le blog de travelstory.
Un barbecue nocturne. J’ADORE LES BARBECUES. Ici, les cuisiniers nous ont préparé une table spécialement pour nous. On a eu droit à des danses auxquelles on a participé dans la bonne humeur. J’ai le rythme naturel et l’agilité d’un chariot rouillé mais l’énergie des danseurs était irrésistible.
Les sorties en mer. Entre un tour en canoë dans les mangroves, la location d’un bateau ou du snorkelling, vous aurez le choix. On a expérimenté le snorkelling. Même si le spot dont nous avions pu profiter était calme et que j’ai apprécié la balade en bateau, notre escale sur une île nous a fait entrevoir l’attractivité du coin. L’île était envahie de touristes chinois.
La rencontre et la capture en photos de la faune locale. Les lézards, cochons sauvages et singes ne manquent pas. On était en train de faire quelques selfies avec des cochons quand les locaux nous ont rappelé, à juste titre, de ne pas trop s’approcher de ces bestiaux. Les singes, quant à eux, ont montrer tout l’étendue de leur caractère facétieux en attrapant quelques fruits et desserts de touristes asiatiques dont la table, au restaurant, était proche de la forêt. Ils sautaient des arbres sur les toits et après une ou deux cabrioles, se retrouvaient sur votre table sans que vous ayez le temps de prendre votre respiration.
LA VALLEE DE KIULU
Je ne saurai parler pour tout le petit groupe mais ce fut sans conteste la journée la plus mémorable de ce trop court séjour à Bornéo. On s’extirpe de la capitale bouillonnante pour partir découvrir la vallée de Kiulu avec l’agence Borneo Eco tours.
Quelques stops photographiques en court de route dont celui du pont suspendu de Tamparul qui donne une belle perspective sur le mont Kinabalu. Ce géant que j’espère un jour explorer.
On en a également profité pour prendre quelques photos au marché du coin.
La route et les quelques arrêts nous ont ouvert l’appétit et c’est avec plaisir que nos estomacs affamés accueillir le repas de bienvenue à l’eco farm stay de kiulu
Au sein des plantations de l’eco farm, ils ont introduit la culture du riz bio. Moi qui croyait que tous les riz se valaient et que c’était un aliment sain, il n’en est rien. On m’explique qu’il y a des variétés plus ou moins consommatrices d’eau et qui ont plus ou moins d’impact sur l’environnement. Ici, on cultive des variétés naturellement plus résistantes.
Le repas typiquement malaisien avec des feuilles de bananes, des épices ainsi que le riz bio est rapidement engloutit et se termine, en apothéose par le meilleur ananas de ma vie. Je ne suis pourtant pas vraiment fan de ce fruit mais la saveur fruitée et sucrées des morceaux étaient une véritable confiserie en bouche. Il est aussi possible dé séjourner à l’éco farm.
La visite se poursuit par une petit balade sur les sentiers longeant les rizières qui nous emmènent à l’école voisine. Les enfants sont aujourd’hui en repos mais on nous explique le fonctionnement de celle-ci. Certains doivent parcourir de nombreux kilomètres pour l’atteindre.
Chez l’habitant, on nous fait la démonstration de la culture de riz. Son importance, les techniques de plantation, de tri. On doit « battre » le riz. On s’essaie tous chacun son tour en renversant la moitié en riant. On descend ensuite jusqu’à la rivière où on aperçoit les rizières . Au milieu des champs inondés, une petite mamie courbée qui travaille malgré son âge avancé. La rivière est le gros moment de détente de la journée, on me dit que je peux m’y baigner et je ne me fais pas prier ! La fraîcheur de l’eau est des plus agréable après une journée sous une chaleur épuisante. Je nage à contre courant sous le regard des enfants du village, amusés.
- Se rendre à Kota Kinabalu : avec Thai Airways avec une escale à Bangkok (12 h :Paris – Bangkok puis 3h20 Bangkok – Kota Kinabalu)
- L’hôtel dans lequel nous avons séjourné : Gaya Island Resort si vous recherchez d’autres hébergement à Kota Kinabalu c’est ici
- Article utile : 8 astuces pour survivre à un vol long courrier
Ce voyage a été réalisé à la suite d’une invitation de l’office du tourisme de la Malaisie et de la compagnie aérienne Thai Airways . Mon avis reste totalement indépendant et mes opinions et réflexions ne sont pas le reflet des positions de Thai Airways ainsi que de l’office de tourisme de Malaisie.
Ça me rappelle de jolis souvenirs ! Les photos sont superbes :)