Pour profiter des portraits du Pérou, scrollez plus bas. A la fin de l’article, quelques conseils pour réaliser des portraits…
Je sais. J’ai utilisé le mot “peur” ici. Mais il ne sera pour l’heure nulle question de vols, d’agressions ou de moyens de s’en prémunir. Je voudrai juste vous parler de portraits, d’instants de vie.
J’ai partagé avec vous ma découverte d’un lieu incontournable au Pérou : le Machu Picchu. Laissez-moi maintenant vous parler de portraits. De ces personnes, petites ou grandes, jeunes ou moins jeunes avec qui j’ai partagé instants fugaces ou simples bavardages. Avec qui j’ai partagé des sourires complices ou un bref regard.
Revenons aux portraits au Pérou
Monsieur s’ennuie… point de clients, on ne peut toucher aux pâtisseries, on le comprend.
Si on a fait le souhait de garder ses yeux d’enfants pour regarder le monde qui nous entoure, c’est avec les enfants que l’on peut le mieux communiquer:
Un enfant vous pardonnera d’autant plus facilement un cliché raté si vous le gratifiez d’un sourire ou d’une grimace.
Un enfant ne vous demandera pas d’expliquer votre démarche.
Un enfant ne vous menacera pas.
Ni ne vous imposera de payer.
Il vous demandera juste d’être patient.
Il vous percera de ses grands yeux comme s’il sondait votre âme et décidera si oui ou non vous méritez son attention.
Point.
Un rapport beaucoup plus honnête, beaucoup plus direct. Un rapport qui me convient.
Ce que j’aime chez les enfants c’est qu’ils ne vous font pas les pauses mannequins. Leur visage est parcouru de mille expressions. Ils passent de l’émerveillement à la colère en un rien de temps. Ils se montrent tels qu’ils sont pas tels qu’ils voudraient qu’on les voit. Ils n’ont pas ce narcissisme qui les rongera des les prémisses de l’adolescence. Nous, les adultes, on ne devient expressif que dans l’intime. Pour le reste, on porte des masques. Quand je prends le métro, j’ai l’impression d’être entouré de cadavres.
Ce petit bonhomme je l’appelais “nez qui coule” comme il aurait pu m’appeler “vache qui pisse” ou “grosse touffe de cheveux emmêles”. Ce petit bonhomme n’arrêtait pas de renifler bruyamment et il parlait beaucoup et moi je ne comprenait rien. Il aimait le surnom que je lui avais donné. “Oui nez qui coule” lui répondais-je, cela le faisait rire et moi aussi.
Je buvais un jus de fruits frais acheté à sa maman au marché et lui était fasciné par mon appareil. Ils voulais constamment appuyer sur tous les boutons, comme si c’était une manette de jeux. Par la suite, je l’ai encouragé à finir son yaourt !
Ce ne fut pas une mince affaire croyez moi. Sa mère me récompensa en m’offrant un énième cocktail de fruit frais. J’ai du en boire 2L pour 1 euro. Overdose de fruits.
200% de l’apport journalier en vitamines !
Ce petit bonhomme regardait un spectacle de rue pendant que sa maman travaillait non loin.
Remarquez bien que son nez coule aussi. On pourrait faire fortune au Pérou en vendant des mouchoirs !
Avant de prendre une photo, il y a une complicité qui naît. Ici, on a tous ri car elle m’a demandé, en anglais, 15 000$ pour la photo. Sa mère à côté pouffait de rire ainsi que les commerçants qui l’ont entendu.
Question, lui donneriez-vous de l’argent ou des bonbons en guise de remerciement ? Personnellement, après avoir lu les avis de quelques photographes d’expérience je ne suis ni pour l’un, ni pour l’autre. Un fruit ou quelques crayons à la rigueur… car qui paiera les frais du dentiste une fois que son joli sourire aura été rongé par les caries ?
Un regard d’enfant peut déplacer une montagne… c’est ce que je pensais quand je tombais dans l’infini de ses yeux. Je vois toujours un espoir et un regret. Toujours. J’ai l’impression de replonger dans mon passé:
Je viens de lui acheter deux pulls. Remarquez que son visage rayonne de bonheur.
Je n’arrive pas à marchander avec les vieilles femmes. Jamais. Autant les hommes ou les personnes de mon âge, je n’ai aucun mal… autant les femmes âgées, je perds mes moyens. Elles vous regardent droit dans les yeux et vous vous demandez alors si cette vente, qui ne représente pas grand chose pour vous, ne signifie pas quelques repas pour elle et sa famille pour les jours qui viennent. J’ai peur de les regarder dans les yeux, ces femmes. J’ai peur de lire ces années de labeur, la déception l’espoir, la rancune, les affres de la misère alors que moi je vis dans l’insouciance du voyage, dans une sorte d’abondance injuste fruit de ma naissance. Je ne leur en veux pas, comment le pourrai-je, mais leur regard me rend coupable. Je peur de fondre en larmes sans raisons lorsqu’elles baissent leurs yeux voyant que je ne sortirai pas mon portefeuille. Je me dis alors que je pourrai toujours les gagner plus tard ces quelques euros de perdues et je préfère les voir dans les poches de cette dame qu’ailleurs. Toutes ces femmes au fond sont comme de lointaines grands-mères. Passer sans lever les yeux, sans un geste sans un mot, sans une pièce, c’est un peu abandonner la mienne. C’est un peu m’abandonner moi.
Sur quoi porte le regard de ce petit bout de choix, je me le demande…
Courte réflexion sur la photographie
Jusque là, j’ai toujours eu du mal avec les portraits.
Je crois que j’ai voulu aller trop vite.
Je crois que je faisais toujours la même erreur. Je demandais la permission aux adultes.
“Non” était systématiquement la réponse.
Par la suite, j’avais peur de demander. J’avais peur d’essayer. J’avais peur d’échouer. Déclencher sans demander était à mes yeux une forme d’impolitesse. Cela l’est toujours. Mais en photographie comme ailleurs, on perd rapidement son innocence. Le voyeurisme l’impose, le monde l’exige. Seul le cliché compte. Pour les leçons d’humanité, on repassera.
Photos d’Haiti. Le premier cliché de Paul Hansen qui a reçu un prix dans son pays est remise en perspective lorsque l’on regarde le deuxième cliché qui, je crois, fut lui aussi primé.
On dirait une horde ce vautours…
L’image est assurément choquante mais parlante concernant les frontières de la décence que l’on a depuis bien longtemps abolies.
D’un autre côté, sans ces clichés pour nous choquer, nous réveiller, nous bousculer, ferions-nous quelque chose pour aider ces gens, en parlerions-nous tout simplement ?
Je m’interroge.
Nous avons changé le rapport aux images, je dois changer le mien mais je n’ai pas envie de me perdre en route. fin de l’aparté
- n’essayez pas de vous cacher, dans un marché par exemple, vous serez plus suspect qu’autre chose
- un reflex n’est pas un compact, vous ne serez jamais naturel avec un gros reflex pointé sur les gens. il faut faire avec.
- n’ayez pas peur de vous accroupir et de montrer votre appareil et vos photos aux enfants tout en restant conscient de votre environnement
- sympathisez avec les gens l’appareil au cou, discutez, à force, ils l’oublieront
- le plus important, souriez 🙂 que l’on vous dis oui ou non, ne faites pas la gueule 😉 Cela ouvre des portes !
- pour le portrait, sortez votre 50 mm, surtout si l’endroit est peu lumineux
- observer pour imaginer la photo et positionnez vous pour n’avoir plus qu’à attendre le moment propice. C’est mieux, il me semble, que shooter à tout va comme une session de mode. (et puis cela fait peur au modèle et à ses parents si c’est un enfant)
- ayez un Pogo (une mini imprimante photo, mon prochain achat) pour partager vos clichés. J’ai croisé un couple qui en avait un, il faisait fureur Une vrai carte d’invitation pour faire de magnifiques portraits car si le modèle vous donne, il reçoit en retour.
Si vous avez d’autres conseils à partager, n’hésitez pas ?
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La demande de devis est gratuite, vous pourrez échanger directement avec lui via leur espace client et même l’appeler au Pérou avec un numéro gratuit si vous souhaitez plus d’informations !
Très bel article et très belles photos. J’adore les photos des enfants. C’est vrai que le Pérou donne l’occasion de faire des photos plein d’expressions, de vécu, d’humanité. Merci.
merci Martina. Les photos avec les enfants sont en effet difficiles…
Prendre des photos où règne la misère. Tout un contexte où notre propre identité est remise en question,
Qu’il est triste de croire que l’argent pourrait faire une différence…
Tous les récits accompagnés de photos sont si beaux, romantiques, dressant un portrait idyllique, imaginé de la réalité telle qu’elle est vécue ici-bas. Ceci est si beau qu’il est difficile de percevoir la redondance, la lourdeur du quotidien de ces gens. Personnellement, je trouve cela bouleversant. Peut-être à cause de mon expérience au Cambodge et au Laos où j’ai vu et photographié des gens qui crevaient de faim – littéralement.
Sans doute, seule la nature et toute la science qui s’y rattache gardent une touche d’authenticité que la photographie parvient peut-être à capter,
Si dur d’avoir de beau portrait d’enfants, bravo !
Joli matos d’ailleurs 🙂
Superbes photos, avec quel objectif ?
En Chine, c’était mission impossible pour prendre des portraits de gens. Pourtant, de nombreux visages étaient si uniques… J’en ai des regrets que de ne pas avoir “forcé la chose” comme tu l’as fait.
Y’a tout dans à propos concernant mon matos 🙂 canon 24 – 70 L series.
Forcé… disons que j’ai partagé de longs moments avec les enfants pour obtenir les meilleurs clichés.
Piotr,
Mes préférées ? Les photos intitulées “yeux noirs” et “pe5” (avec le porte bébé multicolore).
Ah le portrait d’enfant, une question sensible… Au final, je crois que je préfère photographier les adultes (les portraits d’enfants sont beaux, j’en fais, mais ils me posent davantage de cas de conscience…)
Maïeva Voyage
Les enfants te posent d’avantage de cas de conscience ? Car ils ne savent pas ce qu’ils font et ne disent pas non ?
Piotr,
En général lorsque je photographie un enfant je m’assure que l’adulte qui en est responsable est d’accord pour le cliché (sauf quelques cas en photographie de rue où c’est le moment, la scène qui m’importe).
Après en tant que photographe, je me dis que lorsque je photographie un enfant, j’opte un peu pour la “facililité” (parce qu’ils ne disent pas non, parfois même on fait plaisir aux parents qui sont fiers de l’intérêt que l’enfant suscite).
Au final à choisir entre les deux, pour des inconnus, je crois que préfère photographier des adultes, en tant que photographe passionnée, la démarche me semble plus intéressante.
(Pas sûre d’être très claire là….)
Maïeva Voyage
Les enfants, sont je crois, le meilleur lien pour passer outre la barrière de la langue et l’océan craintif entre nous même et ses parents. Cette peur qu’ils refusent (eux aussi) que l’on tire le portrait de leur progéniture. Bien souvent, en se faisant accepter par ces derniers, on parvient a gagner la confiance des parents, la crainte se dissipe alors en échange, en découverte. On questionne, se questionne. Et parfois, cela peut aboutir à de belles rencontres, de beaux moments. Comme tu le dis si bien, avec les enfants on ne peut mentir; le naturel et l’honnêteté vous éclaboussent au visage.
N’importe quel photographe pourrait avoir à redire sur tes portraits, la netteté n’y est pas toujours, la sous exposition par-ci, le cadrage par là. Oui mais, dans de pareils moments, quand la peur d’un énième refus ne vous quitte pas et que les événements s’enchaînent bien vite, ont fait fi de toutes questions techniques pour tenter d’immortaliser ce bout de vie qui s’offre à nous, et c’est là l’essentiel. Bien sur que je suis touchée par tes portraits et les anecdotes qui y sont accrochés, mais je le suis d’avantage et surtout, car ils transpirent une histoire, leur histoire. Ton histoire et votre histoire, celle nouée avec ces petits bouts. Des rencontres comme tout voyageur aiment à en faire, et n’ai pas près de les oublier de si tôt. C’est beau, voilà tout.
Ils sont le fil d’avenir qui nous relie à un passé, à une part de nous même que certains oublient.
Si l’insouciance nous accepte, alors le monde adulte est moins réticent.
Je reconnais pas mal d’erreurs dans les portraits mais dans toute entreprise, il faut agir. Le pire est l’inaction.
Le talent vient aussi par l’obstination et je suis obstiné alors avec les années, le talent viendra.
Au risque de rendre jalouse ma nièce Joana : un grand bravo pour ce nouvel article!Ma modeste expérience me permet de dire qu’il faut gagner la confiance des gens avec un sourire,en leur montrant soi-même des photos ,un petit film de sa famille :grands-parents,petits enfants (s’ils sont blonds aux yeux bleus c’est le sésame en Asie! ) et surtout être patient.En rendant visite aux Lolos,minorité du nord Vietnam nous avons pu prendre des photos après avoir été invités dans la maison du chef du village.Ces appareils numériques ont un effet magique:que d’éclats de rire des intéressés en découvrant leur photo ! Mais au départ ce n’était pas gagné. Cela leur faisait peur :sentiment qu’on leur volait leur âme.Il faut donc être compréhensif et ne pas “forcer”. Il y a , bien sûr ,des photos que l’on s’interdit de prendre par respect,par pudeur,cela va de soi !
Merci 😉
Vous me donnez d’ailleurs des idées.
Je pense en effet qu’un petit carnet qui me présente sous un air plus humain pourrait m’ouvrir d’autres portes 🙂
Superbes photos. Mais je ne sais pas si ça t’a fait le même effet que moi mais j’ai trouvé les péruviens très peu souriants et très peu accueillants, tout comme les boliviens d’ailleurs… C’est dommage car du coup, ça me donnait moins envie d’aller vers eux de peur de les déranger…
Autant j’ai éclaté de rire pour l’histoire de la demande de 15 000 dollars, autant la réflexion à propos des femmes âgées fut très touchante pour ma part. Et c’est tout à fait vrai en plus…
Les enfants sont encore, en quelque sorte, protégés de la dure réalité de la vie alors que les plus âgés sont passés par tant de choses que ça transparait toujours dans leur expression.
cela dépend quels enfant, cela dépent où…
très jolies photos, ils sont tous beaux ces enfants… J’ai aussi bcp de mal à oser prendre les gens même en leur demandant
Merci Julien.
J’ai laissé quelques commentaires chez toi, je ne les vois pas ? Que de changements sur ton blog.
Je reprends tes propos ci-dessus : “en photographie comme ailleurs, on perd rapidement son innocence. Le voyeurisme l’impose, le monde l’exige. Seul le cliché compte.”.
Et je dis : certainement pas !
En photographie comme en d’autres circonstances il faut conserver des valeurs, et garder un minimum de sens humain.
Et décidément aujourd’hui je ne suis pas d’accord avec toi : on ne perd pas en naturel avec un gros réflex, on y perd seulement (un peu) en discrétion sur le terrain. Mais tout dépend de la destination, et de ta façon d’être ou de faire. On peut rester discret avec un gros réflex et un gros objectif vissé dessus. C’est avant tout une question de comportement, de patience, et de respect de l’autre.
Photographier n’autorise pas tout et n’importe comment. Ce n’est pas parce qu’on ne vient là ou ailleurs qu’une seule fois dans sa vie que l’on doit se comporter en prédateur, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire. A mon avis, seuls quelques grands photographes de guerre ont le droit à quelques écarts, dès lors qu’il s’agit de rapporter de l’information ou de provoquer une réaction (dans le bon sens si possible). Mais on parle là de photo d’exception. En ce qui concerne la photo de voyage rien n’autorise à un comportement qui ne respecte pas le modèle ou le paysage.
“On peut rester discret avec un gros réflex et un gros objectif vissé dessus. C’est avant tout une question de comportement, de patience, et de respect de l’autre.”
On ne sera jamais aussi discret qu’avec un petit compact… je pensais justement à en prendre un dans certaines situations (qui fait du raw) qu’en penses-tu…
C’est vrai que les enfants sont une source d’optimisme infinie en voyage, une source d’inspiration aussi.
Peu importe les conditions de vie, ils ont toujours le sourire et la pêche. Ils sont spontanés.
D’ailleurs, voyager c’est un peu un retour en enfance.
J’ai toujours du mal à braquer mon appareil sur quelqu’un. Il y a le fait que j’ai voyagé jusqu’à présent avec un reflex (peu discret), le fait que ça devienne la foire avec tous ses touristes qui n’ont aucune considération envers les gens qu’ils mitraillent à tout va et aussi l’envie de ne pas voir le monde uniquement derrière un viseur.
J’y vais donc au feeling, mais j’ai trop souvent abandonnée l’idée de sortir l’appareil. Pour cette raison et puisque j’ai ruiné mon reflex sur une course de moto dans le sable!, le prochain voyage se fera peut être au compact.
Justement, c’est ça le problème, il faut prendre le temps d’apprivoiser l’appareil pour ne plus le “braquer” comme si c’était une arme… cela passe par l’échange avec le modèle je pense…
nous avons un ami qui fait partie d’une association pour aider à scolariser des enfants au Pérou
et cela marche bien ?
Pourquoi dis-tu “un reflex n’est pas un compact, vous ne serez jamais naturel avec un compact” ? Je comprends pas ? Moins de légitimité avec un compact ?
J’ai toujours du mal avec les portraits, du coup j’en fais seulement quand on me le demande, ou après avoir sympathisé avec la personne. Toujours peur de me faire rembarrer autrement ! Et puis réussir son portrait, c’est dur ! Par contre en Inde, la logique s’inverse souvent : les indiens veulent te prendre TOI en photo !
erreur de ma part. On ne sera jamais naturel avec un gros reflex 😉
Nous c’était en Chine où on était des superstar ! Ils voulaient tous nous prendre en photo donc c’était assez facile de leur demander en retour de leur tirer le portrait (à priori c’était mon grand nez qu’ils adoraient).
En voyage, pour prendre des portraits pour nous c’est comme tout, est-ce que tu demandes à quelqu’un que tu ne connais pas de partager avec toi ton pain ? Non, il faut d’abord établir un climat de confiance, discuter avec les personnes que tu veux prendre en photo, échanger, et ce n’est qu’une fois que ce climat de confiance est établi leur demander si tu peux immortaliser votre rencontre avec eux !
C’est long, mais on n’imagine pas faire autrement, voler une image en sortant rapidement l’appareil et en ne demandant pas, on assimile presque ça à un viole ! Et je rejoints les propos de Marie-Ange, le réflex n’est pas un frein, on passe juste beaucoup moins inaperçu ! L’intérêt d’avoir un compact (nous partons toujours avec le réflex et le compact) c’est d’aller dans des endroits un peu moins sûr ou aux conditions difficiles.. par exemple à Rio nous avons préféré nous promener avec le compact dans la poche plutôt que le réflex autour du coup.
On avait aussi hésité à acheter une pogo, ce n’est pas la première fois qu’on en entend parler…. on va p’tre investir pour la prochaine fois.
sympa les clichés d’enfants, c’est autre chose que les photos de monuments vides, je trouve que c’est hyper vivant et cela suscite l’émotion, notamment la photo de la fillette en gros plan en train d’essayer d’ouvrir un sac plastique avec ses dents
Merci Martin. En effet, cela donne une toute autre dynamique aux photos !
Bonjour Piotr
Tu décris cette peur du portrait très bien, je la connais aussi. En général je me repose sur M. CaminoNomada car il est à l’aise ! La série que tu as prise au marché de Cuzco est inspirante cela dit, il faudra que je sorte de ma zone de confort, peut-être en commençant avec des enfants comme tu l’as fait.
Quant aux vieilles dames, le plus triste est que tu as probablement raison. Au Chili j’ai aussi vu beaucoup de ces personnes vendant quelques petites choses, paraissant sans cesse au bord de la misère…
Les enfants c’est beaucoup plus facile 🙂 Crois-moi. Et puis on s’amuse bien en plus.
Entre fous rires et leur grande curiosité lorsqu’ils se voient sur le petit écran, un vrai bonheur !
Tres bonnes photos!
Mais tu ne t’es pas mal débrouillé, Piotr!
Toujours un moment gènant auquel nous sommes tous confrontés! Ce qui est comique, c’est que si un voyageur me demandait à me tirer le portrait, j’accepterai avec plaisir! 😉
Il m’est arrivé, très rarement, d’avoir eu le courage de demander et comme Corinne, les photos étaient souvent gâchées par la hâte. Je ne voulais pas déranger.
Et moi, les vieilles dames qui vendent dans la rue, elles me font fatalement penser à ma grand-mère…
Merci Melissa.
Personne ne m’a jamais demandé un portrait… :/
Je crois que ce voyage m’a permis de franchir une frontière dans la photographie pour sortir de ma zone de confort…
Pour les vieilles dames dans la rue, on se comprend,
C’est clair que ça n’est pas évident de demander à un adulte si on peut le prendre en photo. Ça dépend pas mal des pays cela dit. J’ai trouvé qu’au Kirghizstan, la plupart des gens étaient ravis que je les prenne en photo. Par contre au Burkina c’était plus compliqué. Certaines personnes devenant limite agressives.
Mais c’est un peu plus facile depuis que j’ai réduit la taille de mon appareil photo. Je suis passé du reflex à l’hybride, c’est moins imposant, moins intimidant.
J’aime beaucoup la dernière photo avec le gamin qui regarde en l’air. Une réussite !!
Je pense comme tu le dis Laurent que cela dépend des pays, des régions, de la manière d’aborder… et de l’appareil aussi. Un gros Reflex fait peur. Clairement, on dirait une “arme” à photos quoi… c’est le bazooka de la branche…
De très jolis portraits et une peur de photographier aussi très bien décrite.
Moi aussi, j’ai souvent peur de demander aux gens d’être pris en photo, mais parfois j’essaie et parfois aussi, ça marche. Et même si la photo est ratée parce que je l’ai faite dans la gêne et en vitesse, c’est un pas de plus vers plus de courage!
Merci Corinne.
Peut-être est-ce plus simple pour une fille. Moi on me voit débarquer avec mon gros appareil, je dois faire peur !
Ils sont adorables ! Il est très rare que j’ose prendre des portraits…
Merci.
Essaie, tu verras, cela vaut le coup !