La Terre fut si belle, si vivante et son sol si riche
Aujourd’hui, après bien des années, la pauvre se retrouve en friche.
La terre est maintenant polluée ; lessivée, désolée,
Plus rien ne pousse sur ces champs aux vents délaissés.
Ni verdure ne croit, ni animaux gambade sur ces gris paysages.
Ainsi accomplit l’homme qui ravage et saccage.
L’homme du présent qui prend et consomme.
Il pourrit consciemment le fruit que la terre lui donne.
Il arrache à la roche sans pitié son labeur millénaire,
Il fait taire sous le bitume et le béton les gémissements de sa Mère
Il prend sans donner, sans retour, sans lendemain.
Il prend car aujourd’hui, le bonhomme, il a faim.
Il a faim de dividendes, de croissances, de promesses.
Pour quelques élus dont la vision de leur comptes laisseront en liesse.
Pour se donner bonne conscience, le politique,
Lui, se congratule de ses belles annonces
Entre rencontres au sommet, vides traités, vite traités
Voici a quoi il faut se résoudre désormais
Des élus il ne faut attendre que peu d’actions
A part celle leur assurant une confortable réélection
La solution pourrait se trouver dans notre vigilance quotidienne
Et les profits aux entreprises que la dépollution amène
Pragmatique vision, matérialiste démarche
Soyons avare de critiques, faites seulement que ça marche.