J’inaugure un nouveau format. Un carnet de bord informatif tenu au jour le jour qui concerne, ici, mon voyage au Svalbard. Mon récit, plus personnel, est ici.
J1 au Svalbard
J’ai dormi 3h pour finir de travailler mes photos et donner les dernières touches à un article. Arrivé par un vol Paris-Oslo, cette fois-ci on repart sur un vol d’Oslo pour la ville de Longyearbyen, au Svalbard, avec un court arrêt à Tromso pour vérification des documents. Entre deux siestes, je n’ai pu m’empêcher de jeter un oeil et de déranger les passagers assis à l’avant afin de prendre les meilleures photos possibles lors de notre survol de la Norvège.
Conseil photo en avion, demandez lors de votre enregistrement un siège hublot si possible à l’avant ou à l’arrière de l’appareil (pour éviter l’aile centrale qui bouche la vue)
On arrive dans la plus grande ville du Svalbard qui héberge une communauté de 2300 habitants : Longyearbyen. A la sortie de l’aéroport, c’est ma première rencontre avec ce panneau “attention à l’ours polaire” que je croiserai plus d’une fois lors de cette première journée.
❄Attention “ours polaire” ❄ Première rencontre de la vie avec ce panneau #hurtigruten @hurtigrutensvalbard pic.twitter.com/AeO5H01om1
— Piotr Kroczak (@BienVoyager) 27 février 2017
Fait amusant, le jour de notre arrivée correspond à la journée internationale des ours polaires… ils savaient que nous venions !
✈ Svalbard avec @hurtigrutensval Le comité d’accueil se prépare. En plus c’est la journée internationale des ours polaires #hurtigruten pic.twitter.com/nKON7A5Jig
— 1001pas (@1001_pas) 27 février 2017
Un burger englouti au Coal miner’s Bar and grill, ouvert en 1948, nous voici partis pour une courte sortie culturelle au musée du Svalbard qui retrace l’histoire de l’île et de ses habitants.
C’est maintenant que l’aventure commence. Après un briefing, on est parti pour 4h de chiens de traîneau par -17 pour rejoindre un endroit cosy : le Spitsbergen Expedition Logde. Je me suis porté volontaire pour être dans le premier traîneau, avec la guide. Mon premier fait d’arme fut de rattraper un traîneau qui était parti sans son conducteur qui prenait distraitement des photos laissant sa passagère asiatique apeurée.
Conseil : celui qui prend des photos c’est celui qui est dans le traîneau, non celui qui conduit. A moins que vous soyez fort assuré aux commandes et que les chiens soient calmés par les kilomètres.
4h plus tard, alors que nos membres sont engourdis par les -17 de la nuit, nous arrivons au Spitsbergen Expedition Logde, coin perdu littéralement au milieu de nulle part.
A peine nos affaires déballées, le ciel s’illumine, nous assistons à une splendide aurore boréale. Je crois que ce fut une superbe récompense pour notre première journée…
D’autres photos de cette première nuit et de cette orgie d’aurores boréales au Svalbard. Le spectacle fut au rdv.
Vous pouvez cliquer sur le bouton facebook pour accéder au dossier photo facebook.
Un dîner qui tient bien au corps plus tard, nous terminons la soirée par un verre de vin au coin du feu en attendant que notre sauna, à côté de notre cabine, monte en température. Rien de tel pour se détendre après cette première journée. Le sauna, c’est sacré.
Le sauna sous la lumière matinale
J2 au Svalbard
La nuit, encore une fois fut -trop- courte. Je sors pour quelques photos non sans les précautions d’usage : éviter de m’éloigner en montant sur les collines surplombant le lodge au cas où un ours passe et décide que je ferai un bon hot dog matinal.
On repart pour 3h à 4h de chien de traîneau direction Longyearbyen. Je reçois les compliments de la guide pour ma conduite et je fais office de conducteur assistant pour d’autres attelages.
Un saut à notre hôtel : Spitzbergen Hotel, le temps de prendre une douche et on repart !
Nous voici parti pour une dégustation de bière locale faite sur place avec l’eau du glacier et des fontes des neiges. Je ne suis pas très fan des bières globalement mais je trouve celle-ci, la plus nordique qui soit SVALBARD BRYGGERI, bonne en bouche.
Quand tu dégustes la bière la plus nordique qui soit : Svalbard Bryggeri @hurtigrutensval #Hurtigruten pic.twitter.com/FezcPt1c76
— Piotr Kroczak (@BienVoyager) 28 février 2017
Rencontre insolite avec un américain qui a décidé de rendre le Svalbard auto-suffisant en terme de production agricole grâce à la permaculture. Le pari d’une production locale dans des conditions extrêmes. Un chef parti de rien et qui a tout appris sur place. Passionnant. Le site : Polar Permaculture
voici son igloo serre qui est des plus atypiques !
On découvre un troisième visage de cette équipe d’entrepreneurs du Svalbard ayant décidé de miser sur des produits de qualité avec une production locale. Ce qui est stratégique dans la mesure où les emplois des mines diminuent du fait de la baisse des prix du charbon, rendant l’extraction non rentable actuellement. Les chocolats de la chocolaterie Fuene sont tout simplement délicieux (et pourtant j’en ai déjà mangé du chocolat). Ils utilisent l’huile la meilleure pour la santé, l’huile de coco. Le goût délicat me rappelle celui des excellentes chocolateries de Bruges.
Je suis tombé sous le charme du chocolat blanc en forme d’ours polaire. Les formes des chocolats sont inspirées de la thématique glacée du Svalbard. Un coffret est un beau cadeau à offrir 😉
Un chocolat en forme d’ours polaire 😍dans la chocolaterie la plus nordique : Chocolate from Fruene @hurtigrutensval #Svalbard pic.twitter.com/zjhIeR9EcF
— Piotr Kroczak (@BienVoyager) 28 février 2017
On poursuit par une dégustation de champagne au Spitzbergen Hotel où se trouve la cave à champagne la plus nordique qui soit. (en même temps, plus au nord, difficile de trouver).
Après un dîner, on se lance sur une nouvelle chasse aux aurores boréales en dehors de la ville, beaucoup moins fructueuse cette fois-ci, mais la nuit fut belle. Demain peut-être 😉
SVALBARD J3
Privilège exceptionnel (oui, en reportage, en tant “qu’influenceur voyage”, on a ce genre de petit plus car ce lieu n’est pas ouvert au public), il nous est accordé de visiter le Svalbard Global Seed Vauld (le lien). C’est un lieu de stockage de la diversité génétique des plants nécessaires à l’agriculture. Plus de 860 000 échantillons à l’abri, sous le permafrost, maintenus à -18. C’est le coordinateur global du centre, Asmund Asdal qui effectue la visite.
Visite de la réserve mondial de semences de Svalbard. Lieu parfait pour une apocalypse de zombies @hurtigrutensval #Hurtigruten pic.twitter.com/HfCAtLDkOp
— Piotr Kroczak (@BienVoyager) 1 mars 2017
Fait amusant, je vois beaucoup de box en provenance de Corée du Nord alors que la Pologne n’a rien envoyé et la France, seulement 2 échantillons. Ce centre a été fort médiatisé lorsque la banque génétique agricole syrienne a été détruite après avoir envoyé son contenu au centre de Svalbard.
C’est parti pour une longue sortie en motoneige, environ 7h et 100km parcourus par -19 (le ressenti à plus de 70km/h, est beaucoup plus bas, croyez-moi).
Conseil conduite :
- pensez à votre permis voiture/moto/ou attestation sécurité routière collège
- pour prendre des photos en tant que passager, sachez que cela secoue plus, que l’on a plus froid et que si vous libérez vos mains,durant la conduite, pour prendre des photos, sans prévenir le conducteur, il y a un risque réel de chute
Nous sommes passés par Coles Bay, une mine abandonnée par les russes dont les artefacts, dans les maisons, me font un peu penser à Tchernobyl dont je reviens. Puis il y aura Skifer Valey, Smmerldalen, Reindalen, où l’on fait une pause photo tous ensemble, à travers le Mijen Fjord puis dernière pause au Slak glacier avant la descente sur Svea.
A Svea, un bon dîner nous attend avant ce qui fut un festival d’aurores boréales !
J4 au Svalbard
La journée commence par une sortie en motoneige jusqu’à la mer de glace non loin du glacier Paula afin, on l’espère, de peut-être apercevoir un ours polaire. On a vu des traces de passage d’un ours mais aucun n’a montré le bout de son museau dans cette immense étendue blanche. Cela sera pour une autre fois ! Les paysages nous entourant étant comme d’un autre monde, on oublie bien vite notre déception.
Ce fut ensuite une visite de la mine de charbon de Svea. Lors de ma balade, avec cette lumière caverneuse, j’ai les mêmes sensations comme dlors de mon voyage dans la cité souterraine de Osowka, un complexe militaire de la seconde guerre mondiale qui aurait pu changer le cours de l’histoire. La mine de Svea me semble un labyrinthe immense dans lequel on circule en voiture, ce sont des mineurs qui nous font la visite. Infos pour réserver un raid en snowmobile jusqu’à Svea
de blogueur à mineur, il n’y a qu’un coup de pioche clic…
Le retour en motoneige sur Longyearbyen est magnifique. Le soleil couchant, les fjords, la mer de glace, des rennes. Ce voyage en motoneige au Svalvard est à retrouver ici.
Le dîner du soir, au coin du feu, se fait à l’extérieur de la ville, au Barentz Camp. Notre petite équipe dîne tranquillement. Je trinque à Laquavit avec mon collègue allemand, une eau de vie locale, (équivalent à la vodka) lorsque notre dîner est interrompu par… des aurores boréales (décidément…). Quatrième soir de suite et 3 nuits exceptionnelles sur quatre. C’est sublime.
L’album aurores boréales est à retrouver ici.
Un passage au bar du Radisson Blu Polar Hotel et un selfie ours polaire plus tard, publié par notre collègue américaine… où je prends une pause ridicule (je suis le mec au bonnet qui est effrayé par l’ours polaire pour ceux qui auraient du mal à me reconnaître)…
Un comité restreint, dont je fais évidemment parti, se retrouve pour boire un dernier verre dans le jacuzzi puis le sauna. Il fait froid, mes cheveux gèlent, ce qui amuse les norvégiens qui, eux, ont un bonnet (utile par -15). Point intéressant, on peut voir les aurores boréales depuis le jacuzzi du Radisson Blu Polar Hotel avec un bon verre de gin (ou autre alcool) à la main (j’avais déjà fini le mien quand la photo fut prise).
Conseil jacuzzi aurores boréales : pensez à le réserver à la réception. C’est un endroit prisé, d’autant plus si des aurores boréales sont prévues 😉
SVALBARD J5
On commence la journée par une sortie running à 6h du matin à Longyearbyen. 1h20 et 15km d’après les statistiques de ma montre running TomTom Adventurer. Par -18 en ressenti, cela pique un peu mais quelles paysages de folie ! Mes amis sportifs, je conseille.
Conseil : absolument, NE sortez PAS en dehors de la ville de Longyearbyen (en haut des collines par exemple sans guide armé). Non seulement une amende vous attendra si on vous attrape mais vous pouvez réellement avoir la malchance de croiser un ours. Il y a déjà eu des accidents mortels de la sorte.
Petit extrait qui sera remplacé par une plus longue vidéo plus tard 😉 (pensez à vous abonner à ma chaîne youtube BienVoyager)
Après, un petit déjeuner qui me fit reprendre des couleurs, on prit la direction des cavernes de glace pour notre dernière aventure glacée au Svalbard (oui déjà) ! (infos activités ici). Une visite ouverte à tous. Je ne pouvais pas rester plus, en effet, je repars déjà en voyage d’ici 2 jours avec Magda et il me fallait souffler un peu après ce séjour -bien trop court- au Svalbard mais fort intense en émotions. Je compte revenir.
Ce voyage au Svalbard fait décidément parti du top 10 des mes plus beaux voyages. Une expérience qui ne s’oublie pas !
Le format ci-dessous est un album instagram sur mon compte BienVoyager, pensez à faire glisser les photos en cliquant sur la flèche à droite 😉
[well]INFORMATIONS POUR PRÉPARER VOTRE SÉJOUR AU SVALBARD
- TRANSPORT : Trouver un vol pas cher pour Longyearbyen depuis Paris
- ACTIVITÉS : L’agence de voyage avec laquelle je suis parti au Svalbard : Hurtigruten
- HÉBERGEMENT: Trouver un hôtel à Longyearbyen
- INFORMATION : guide du Svalbard
- MÉTÉO : consulter le temps sur Longyearbyen
MATÉRIEL UTILISE
- BAGAGE : Dakine sac voyage Split
- CAMERA :
Ce voyage a été réalisé en collaboration avec l’agence Hurtigruten. Mon avis reste totalement indépendant.
Bonjour,
En moyenne un voyage comme vous avez effectué coûte combien ?
Ps: Superbe récit j’ai adoré et j’ai hâte d’essayer tout ça
Pour le prix il faut consulter Hurtigruten Svalbard mais c’est une destination chère donc quelques milliers d’euros !
une expérience à ma place