Macao, dorénavant reconnue mondialement comme le Las Vegas de l’Orient, occultant par sa démesure son aînée, ancienne ville de débauche depuis assagie, Macao que le journaliste Orson Wells, célèbre pour son émission radio La Guerre des Mondes, se plaisait à qualifier de « ville la plus pervertie au monde », ne porte pas seulement le masque doré par les revenus issus de l’industrie des jeux d’argent, elle a également courtisé l’Histoire. Tel un lancer de dés sur une table de casino, hasardeuse est sa jeunesse, méconnus sont les intrigues qui font ses charmes.
Auteur : Tom Paget
Histoire de Macao
La naissance de cette ville turbulente est tout d’abord, telle une romance, celle d’un rejet et d’un pari. Les portugais, enhardis par la réussite des expéditions de Vasco de Gama et la découverte de la route des Indes, vinrent à faire la découverte de la Chine (A lire : Les pêcheurs au Cormoran de Xinping). Mais tels des amants éconduits par manque de galanterie, ils furent bannis de l’attractive et luxuriante Canton, plaque tournante du commerce de la soie, par l’empereur chinois qui repoussa leurs avances et exigences trop pressantes. Ces derniers se replièrent alors sur leur base commerciale, pariant sur le fait qu’ils convaincront l’empereur avec le temps. Avis à tous les impatients, en ces temps embaumant du parfum de la Saint-Valentin, qu’ils en prennent de la graine, leur obstination eut raison des réticences de l’Empereur.
La colonie devint, en se développant, la ville qui prit par la suite le nom de Macao. Ancienne enclave portugaise dans l’Empire du milieu, établie à l’ouest du magnifique delta de la rivière des Perles, Macao se trouve à un jet de pierre de la bouillonnante et étincelante Honk Kong, située de l’autre côté du delta et sœur rivale de Canton. Macao, dernier comptoir européen en Chine, dont l’apogée remonte à la fin du XVIe siècle, a subi de nombreuses transformations durant ses 400 ans d’histoire (A lire : Chine, automne dans la vallée de Jiuzhaigou). Entre une invasion néerlandaise repoussée, sa quasi mort économique lors de la fin des échanges sino-japonais au moment de la période de replis amorcée à partir du shogunat de Togukawa (à lire Carnet de voyage à Kyoto), la guerre de l’Opium entre les grandes puissances, les deux guerres mondiales et la menace japonaise, elle a connu grandeur et déclin, gloire et oubli, décadence et renaissance. Aujourd’hui encore, Macao continue de transformer son visage en gagnant d’année en année de nouveaux territoires sur la mer afin de répondre à la croissance rapide de sa population qui aimerait sans doute ne plus partager, avec Singapour et Monaco, le record de la densité de population la plus élevée au monde.
Auteur : Windo Leong
A voir à Macao
Y figure le centre historique de Macao inscrit depuis 2005 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité établie par l’UNESCO. Il comprend une vingtaine de lieux dont le plus connu est sans doute la façade de l’église de la Mère-de-Dieu. Le centre historique est le legs architectural de ce mélange de cultures, fruit de la rencontre entre l’Orient d’une part et l’Occident de l’autre. On peut également citer comme lieux emblématiques le Quartier des Maures, la Sainte maison de la miséricorde, la place du Sénat ou la maison du Mandarin. En dehors du centre historique se trouve la forteresse de Guia où vous aurez la sensation d’être transporté au Portugal.
Auteur : Cougar
Que faire à Macao
En dehors des balades dans le centre historique, pour les amoureux de l’extrême, vous pouvez par exemple vous lancer un défi comme le saut à l’élastique de la Macau Tower.
Plat fameux à Macao : la soupe d’aileron de requin que l’on appelle le dimsum (点心 diǎnxīn en Mandarin). Concernant les restaurants, de bonnes adresses à découvrir :
- le Beijing Kitchen (Estrada do Istmo)
- le Zi Yat Heen (Estrada da Baia de N. Senhora da Esperanca)
- le Dom Galo (32 Avenida Sir Anders Ljungstedt).
- Pour ceux qui préféreraient un repas sur le pouce, il y a Huang Zhi Ji Mian Jia YiShi Ting Qian Di Dian (BanDao YiShi Ting Qian Di 17 Hao ) qui est un bar à nouilles.
Auteur : Eduardo M.C.
Évidemment, Macao n’étant pas surnommée la Las Vegas de l’Orient pour rien, les possibilités de vous divertir sont légions. Cet engouement pour le jeu a été démocratisé dans l’Hexagone par des aficionados comme Patrick Bruel ou encore, plus proche de moi, par mon collègue Jonathan du blog WorldPokerTrip qui financait ses voyages en jouant au poker tout en partageant avec sa fine plume ses aventures rocambolesques. Il a depuis sorti un livre. Il a fait un break lors de son retour en France en menant une vie plus normale mais le plaisir du jeu l’a de nouveau pris. Comme quoi, l’amour du poker et du voyage ouvre bien des portes, et parfois les plus inattendues !
Vous pouvez retrouver ci-dessous la vidéo qui résume deux de ses voyages financés grâce au poker.
A savoir pour préparer un voyage à Macao
Météo : Meilleure période pour visiter Macao : La plus agréable des saisons pour visiter Macao est l’automne : de la mi-octobre à la mi-décembre. Attention, entre mai et octobre, période des moussons, en cas de fortes intempéries, le gouvernement local peut décider de couper les liaisons aériennes et maritimes. De fait, prenez bien vos précautions.
Formalité administrative : Suisses, français et belges n’ont pas besoin de visas pour un séjour de moins de 3 mois. Attention, seulement 30 jours pour nos collègues québécois au passeport canadien. Prenez en compte que tout voyageur doit être muni d’un passeport ou d’un titre de voyage valable depuis au moins trente jours à partir de la date d’entrée sur le territoire de Macao.
J’ai trouvé Macao hyper surprenante. Entre le côté des casinos qui sont des copies conformes de Las Vegas, la partie coloniale très bien restaurée et la vieille ville chinoise un peu fânée, on a un beau panorama 🙂
La ville ne semble pas manquer d’intérêt…
Ville de lumière et de débauche, j’aimerais bien la visité rien que pour la mélange culturelle qui est souvent palpable dans un pays tel que Macao.