Tanzanie, récit ascension Kilimandjaro – 23h15. En moi sonne une cloche intérieure, le coeur s’emballe, il est temps. Pour tout repas, un dernier thé chaud et quelques biscuits grignotés à la va-vite. Chacun enfile son costume pour le bal glacé. Cérémonie silencieuse, presque solennelle, sous le regarde des étoiles, impassibles spectatrices. Chaque geste s’imprime dans ma mémoire, instant de gravité. Les lampes torches virevoltent dans un ballet chaotique. Ci et là, des tentes s’éveillent. Chaussettes doubles, moufles et gants, bâtons de marche, chacun coche mentalement sa liste de course pour le sommet. On croise des regards tendus, des yeux hagards, des visages impatients. On s’étire, on respire, on attend. Quelques mots d’encouragements s’échangent contre quelques hochements de tête. Le guide nous appelle. Le départ est donné, sous le rythme si familier du polé polé.
Objectif : le sommet du Kilimandjaro au lever du soleil.
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Pour la première fois depuis bien des jours, on apercevait le Fuji au-delà du jardin. Déjà, la montagne prenait une allure estivale. Ses jupes de neige étaient remontées plus haut qu’on ne s’y attendait et, au soleil du matin, la terre rutilait, couleur de brique trempée de pluie. Yukio Mishima – la Mer de la fertilité – Tome 3 : le Temple de l’Aube.
Salut Piotr,
Rarement un récit m’a tenu en haleine autant que ça ! J’en avais des frissons… Félicitations pour ce récit palpitant (en 3 billets) et surtout pour avoir atteint le sommet du Kili dans l’état où tu étais. Les maux dont tu as souffert, c’était donc le mal des montagnes ? J’avoue maintenant que c’est peut-être quelque chose que j’aimerais faire. C’est comme si ton récit avait déclenché quelque chose en moi. Toutefois, la montée rapide, le manque de temps pour s’acclimater et le mal des montagnes me fait peur un peu. N’y a-t-il pas une façon de monter plus lentement ? J’attends maintenant avec impatience ton prochain billet à propos de l’organisation de cette ascension. Et encore bravo ! J’ai adoré !
Alors au final goût amer ou goût acide ? Et le Mont Fuji avait-il un goût d’umami ? Bon c’était juste pour ramener ma bosse mais chouette récit, radical quand on a une fringale !
ps : sinon ta photo de couverture me fait penser au Mur du Nord dans Game of Thrones…
La saveur évolue durant la dégustation… car j’ai un peu dégusté sur la faim. Le Fuji ? très léger, tu verras…
La couverture ? Ah oui, pas fais gaffe… non, c’est beaucoup plus petit que le mur “_”
Bonjour Piotr,
merci pour cet article, emprunt de modestie et de franchise. Je trouve ça vraiment beau que tu arrives à te livrer ainsi à nous lecteurs…
Plus que 6 en effet, bon courage à toi, bons voyages !
Aurélie
merci Aurélie… plus que 6, en effet…
en fait, c’est facile de se livrer si on se dit que l’on est pas vraiment lu ^^
Je parlais de trek avec une amie hier, elle me parlait des malaises et maux d’altitude qu’elle à eu pendant un trek de 10 jours au Népal, ça à l’air incroyable à faire mais d’un autre côté ça met tellement de doutes…
En tout c’est toujours autant attirant !
Congratulation ! Malgré les risques et les conditions, cela donne vraiment envie ! Belle plume ! Bonnes prochaines ascensions !
Alors là, j’au eu peur pendant un moment , et aussi si j’ai pas terminer l’article j’aurai dit que t’était méchant avec Alex mais voilà tu t’excuse et je comprend très bien , moi je suis devant mon ordi donc je je peux pas que juger ta réaction à chaud, Bref c’est pas facile du tout et surtout la nuit !! je me dit que c’est une bétise de faire ça la nuit et un risque irresponsable
Bon le plus important c’est que tu est arriver saint et sauf et pour ça BRAVO mais comme tu l’a dit c’est que le premier et il te reste 6
On est avec toi et on te soutient , tu fera plus attention la prochaine fois sûr 🙂
dort bien
merci David
Salut Piotr, je te connaissais à distance, mais j’étais jamais passé chez toi.
Voilà qui est réparé, un peu grâce à Laurent de onechai, merci à tous les deux. Un blog à lire, ça fait un bien fou.
J’avoue t’avoir suivi un moment sur les pentes, et avoir partagé la pression avec toi. Je suis trop plein de cinoche, d’aventures en boite, pour me laisser complètement transporter, et c’est dommage. Tu te donnes à l’écriture, comme dans l’aventure.
Ce que j’apprécie le plus, c’est le ton sans concession, sur lequel tu te racontes. T’es pas franchement sympa, et tu t’en caches pas. Tu lourdes les meufs, tu râles, tu vitupères… J’attends un peu la rédemption du héro, la morale de l’histoire, mais non, tu expliques tes débordements, sans trop te chercher d’excuses. Tu te livres un peu à poil et ça fait mal, mais c’est ça qu’est bon.
Tu racontes la dureté et la tension, une franche saillance dans le molleton habituel de la blogosphère.
Il n’y a pas de morale, pas de héro, pas d’excuses… y’a juste une histoire plus ou moins bien racontée.
Je crois que c’est comme la vie en générale, une histoire plus ou moins intéressante, plus ou moins bien racontée.
Après, ce n’est que le plus facile des 7 sommets… je monte sans doute un peu trop dans le superlatif.
Merci d’être passé Sirhom. Squatte pas trop les commentaires, tu vas faire des jaloux 😉
Piou, tu n’es pas pret de l’oublier ! En même temps, ce n’est pas non plus le but !!
Un collègue m’avait branché sur le Kili il y a quelques années. J’étais plutôt partant, mais ça ne s’est finalement pas fait. Mais ce qui m’avait pas mal surpris quand j’avais regardé les différentes voies pour le sommet, c’est la rapidité d’ascension, le gain d’altitude chaque jour, qui me semblait juste énorme et à des années-lumière des règles qu’on est censé respecter en haute montagne. Et du coup, je comprenais mieux qu’autant de monde parmi ceux qui le tentent n’arrive pas au sommet.
Normalement, au-delà de 3000m, c’est max 300 à 400 de gain d’altitude par jour, à part pour le sommet puisqu’on redescend de suite, on peut pousser plus. J’avais suivi à peu près ça dans le Ladakh et était monté à 5400m dans trop de difficulté, si ce n’est une très mauvaise nuit à 4800m. Mais j’imagine que suivre ça au Kili, étant donné les prix pratiqués, ça alourdirait un peu trop la note et ça ferait des journées de marche très très courtes, car à l’aller, on ne fait que monter et au retour que descendre, alors que très souvent en montagne, c’est une succession de cols à franchir, ce qui facilite grandement l’acclimatation. Il n’y a pas trop d’accidents dus au MAM avec ce rythme au Kili ?
Maintenant que tu y es arrivé, tu en penses quoi ? Ça ne serait pas plus profitable de monter plus lentement, d’être du coup moins malade et d’en profiter davantage ?
Oui, le gain d’altitude est trop rapide et il y a un risque de MAM, c’est sans doute pour cela que seul 40% réussissent. Il y a malheureusement des accidents, trop ? Je ne connais pas tous les chiffres mais il y en a.
Je n’ai été malade que sur la dernière partie. Je pense qu’une journée voir 2 en plus sur place auraient permis une meilleure acclimatation et d’en profiter pour se balader un peu plus.
Le truc c’est qu’en mode expédition, ne grimper que de 300m/j obligerait à créer des camps partout ce qui d’un point de vue environnemental et logistique est juste une aberration.
bonjour laurent
il y énormément d’accidents mortels au kibo, environ 25 par an, ce qui fait une moyenne de 1 tous les quinze jours environ !…impressionnant…
je ne parle que des “clients”, car aucune étude n’a été réalisée sur les accompagnateurs et porteurs…mais ils ne sont pas épargnés bien sur, tous ne sont pas des habitués, loin de là ! on aurait tendance à croire que les porteurs sont toujours les mêmes et qu’à force de répéter des ascensions ils ont une caisse de fou mais il n’en est rien, beaucoup sont embauchés au coup par coup.
certaines agences sérieuses ont leurs propres équipes mais ce n’est pas la majorité, c’est plutôt la jungle qui prédomine.
quelques liens parmi d’autres:
http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=5868
http://fr.ulule.com/lautre-kilimanjaro/
merci et bonne journée
Merci Thierry pour cette info. J’avoue n’avoir jamais fait de réelle recherche sur le sujet sur la toile, mais n’avais jamais imaginé que le nombre de décès puisse être en fait si élevé.
Je viens d’essayer de trouver des chiffres pour le Népal à titre de comparaison. Je n’ai pas trouvé énormément d’infos, mais le nombre d’accidents mortels dus au MAM semble bien plus faible bien que le nombre de trekkeurs se rendant au Népal est plus élevé que sur le Kibo (100000 contre 40000). Ça confirmerait donc que le programme est bien trop chargé et trop rapide.
En effet, je n’aurais pas pensé que le même problème existait avec les porteurs. Qu’ils soient très souvent très mal rémunérés et exploités par les agences n’est malheureusement pas une surprise, mais je me serais en effet attendu à ce qu’au moins, étant acclimatés, ils ne rencontrent pas de problème de MAM.
Bravo ! Pour la performance et pour ton récit : on te suit pas à pas, dans tes errances entre solitude et groupes, tes doutes sur la marche à suivre, tes énervements, tes émerveillements, tes pensées et toujours ta volonté qui fixe la cadence.
Merci Anélias pour ton commentaire 😉
Tu as fait un très beau exploit !! Je te félicite !
Merci Laura
Salut
Ton récit me fait rêver, le Kili c’est une des choses que je ferai quand j’aurai l’occasion en espérant ne pas avoir les mêmes soucis que toi!
Niveau organisation quel est ton retour d’expérience pour le choix du guide, pour le temps à y consacrer… des recommendations?
Bonjour Amelie, pour l’organisation, je vais ecrire un article qui repondra aux questions que je me suis moi-même posé.
Tu vois, Piotr, c’est qu’au cours de cette ascension, tu as beaucoup appris sur toi-même….A plusieurs reprises, tu éprouves des regrets divers..Ah !! Si j’avais su ! Eh bien, c’est souvent en commettant des erreurs qu’on avance dans la vie ! Cela te servira évidemment pour tes prochains rendez-vous….Et puis, pour moi aussi, l’ascension finale a été une galère ! Sans avoir été malade, le guide m’avait attaché à une corde pour me traîner sur la fin du parcours ! J’ai dégusté ! Mais voilà, la volonté fait que nous avons réussi, comme tant d’autres ! 1er objectif atteint !
On regrette toujours après. J’ai eu la malchance de ne m’être pas acclimaté correctement, de fait, bonne condition physique ou pas, on le paye.
Bon, je n’ai pas eu à me faire trainer mais ce n’était pas facile. Comme tu le dis. 1er objectif atteint.
Hé bien félicitations Piotr !!! ça c’est ce qui s’appelle de la volonté ! Tu as réalisé ton premier rêve et c’est génial !!!
Encore une fois, un récit exhaltant jusqu’au bout (j’ai bien cru que t’allais craquer, mais tu as tenu bon) et atteindre le sommet devait être….solennel.. dans un sens..
Encore une fois bravo et vivement tes prochaines aventures ! 🙂
Ce n’était pas non plus mission impossible et je pense que les prochains me demanderont encore plus d’efforts mais c’était un premier test 😉 Une expérience en plus:
Super ton récit de l’ascension Kilimandjaro j’attendais la fin avec impatience. C’est dommage que tu es eut ton problème d’estomac, ça arrive souvent au plus mauvais moment malheureusement. Il t’as fallu une sacrée force de caractère pour continuer à marcher dans la neige “plié en deux”. Tu as bien fait de quitter le groupe de fille, il est difficile et plus fatigant de marcher en dessous de son rythme de marche. Parfois il faut savoir être “égoïste” pour réaliser son objectif (arrivé au lever du soleil). Bon courage pour la suite de tes ascensions que je suivrais avec grand plaisir.
Merci Marco.
Bah, je voulais atteindre mon objectif et tant que je peux marcher, je marche.
Le plan était le même depuis le départ, si elles avaient tenu le rythme, on serait rester ensemble mais ce n’étais pas le cas.
Bravo !!!
Texte très bien écrit !
Bonne continuation !
Tu n’es peut-être pas un pionnier mais tu réalises tes rêves et c’est le plus important… J’espère quand même que ton estomac te laissera en paix pour les 6 autres 😉 (et tous les autres que tu feras entre deux pour te préparer 😉 )
Il faudra que je l’écoute un peu plus 🙂