#blogging #humour – On me demande ce qui est le plus important pour moi en voyage, en tant que nomade digitale à mi-temps… on me demande comme je fais pour gérer l’organisation entre l’aspect récréatif et l’aspect travail. Et bien j’aime pouvoir travailler (oui, je travaille !) dans un environnent apaisant, stable, inspirant… un espace de travail partagé et ouvert comme… celui sur la photo par exemple ! (Je plaisante ! Travailler au bord de la piscine ou de la plage ? L’horreur… et si l’ordi relié à l’APN tombait à l’eau hein ?!? Ce genre d’accroche marketing convient plutôt aux marketeurs véreux soucier d’appâter le chaland) Non, travailler en voyage est tout sauf une sinécure… mais bon, je vous l’accorde, il y a bien plus éprouvant comme métier.
Les besoins primaires du nomade digitale
Un nomade digitale, catégorie dans laquelle rentre le blogueur voyageur, et donc votre humble serviteur, possède des besoins primaires à satisfaire. Ces besoins sont autrement plus importants que le fait de pouvoir se nourrir ou d’avoir accès à un lit dans lequel se reposer. Non, le nomade digitale est au dessus de cette vison élémentaire ô combien triviale. Le nomade digitale est un humain 2.0. Il se nourrit de connexion et d’eau fraîche. On peut schématiser cet aspect par la pyramide de Maslow qui définit les besoins primaires à satisfaire pour un individu. Ceux à la base sont censés être des besoins vitaux. Voici la version actualisée pour un nomade digitale.
Le WIFI ou la vie !
Le wifi, ce signal impalpable et vital qui permet de connecter le nomade digitale à Facebook à son lieu de travail et donc à ses clients.
On peut aisément différencier un nomade digital d’un touriste/voyageur lambda. Le nomade digitale a souvent le dos courbé, face à la petite table basse sur laquelle repose son ordinateur portable, et les fesses profondément enfoncées dans le canapé de la réception de son hôtel (car il n’avait pas envie de se délester gracieusement de 40$ de l’heure le wifi de sa chambre) ou dans la salle commune de l’auberge de jeunesse. Malgré tout, les apparences sont trompeuses. En effet. le touriste aime mimer le nomade digitale. Le touriste veut partager la photo de ses pieds à la plage à toute sa famille élargie… le blogueur voyage fera pareil… avec ses lecteurs. Cependant, la nature profonde du nomade digitale se dévoile à l’instant précis ou le wifi disparaît. (Généralement lors de l’envoi d’un mail important ou en pleine conversation skype avec un responsable de projet ou mieux, avec un client.)
Lorsque le wifi disparaît, tout d’abord, il ne réalise pas vraiment ce qui se passe. Le nomade digitale peut rester dans un état de dénis durant quelques secondes. Souvent, il semble pétrifier devant son écran, les yeux exorbités.
La mini-déprime survient rapidement mais il sait qu’il doit se ressaisir.
Si la situation perdure, il déambule dans la pièce, l’air concentré, prêt à braver tous les dangers pour remettre en route la connexion.
Il palpe alors les murs et recherche instinctivement l’inconscient qui a probablement débranché le fil en butant sur le fil d’alimentation du routeur après avoir ramené sa part de pizza du micro-onde .
Puis, une fois le wifi de nouveau rallumé, il revient triomphant, tel un héros auréolé de la lumière de la victoire, râlant tout de même un peu de la bonne dizaine de minutes de perdus.
Si la situation se reproduit plusieurs fois durant la session de travail… le nomade digitale peut alors perdre rapidement son sang froid.
On peut aussi arguer d’un problème grandissant dans ce monde extérieur qui semble parfois contre nous, tant il devient malheureusement courant que des messages à caractères violents se voient placardés ça et là dans nos cafés de prédilection.
Nous avons réellement un rapport émotionnel fort avec les quelques bars attestant de la relation durable qui s’est nouée entre le wifi et nous. Certains n’hésitant pas à clamer leur passion par des signes visibles. A quand le tatouage sur l’épaule ?
Le travail en groupe et le travail tout court…
Le nomade digitale aime travailler au milieu des gens. Il socialise 2.0 Cela ne le dérange aucunement de venir s’agglutiner à la foule affamée aux heures de pointes dans un fast-food afin de commander un café et de partager l’avis des ses congénères sur son document à rendre en urgence… pourvu qu’il y ait du wifi gratuit et une table pas trop crade.
Il adore les rendez-vous skype, avec ses clients à l’autre bout du monde, passés sur un banc public en plein hiver ou sur le canapé d’une auberge à 3h du matin, au milieu des fêtards anglais faisant une pause avant la prochaine boîte. Mais si, mais si, c’est joyeux !
Chut les gars, le nomade digitale travaille !
Le nomade digitale n’a pas peur de perdre le respect de son sérieux client japonais grâce auquel il peut payer ses repas. Pour lui, le plus important c’est l’émulation créative fruit d’une communication riche avec ses semblables. Le dialogue entre lui… et sa machine !
Qu’il soit totalement improductif et inefficace dans ses tâches n’y changera rien. Dans le pire des cas, absorbé par l’ambiance festive et souhaitant plonger dans cette piscine à bulle qui le nargue depuis qu’il essaie de finir son article, le nomade digitale s’adonnera à son péché mignon : la procrastination la réflexion..
Calme et propreté
Pour le nomade digitale, il n’y a pas de lieu véritablement plus propice au travail que celui qui lui permet de se connecter.
Que ce lieu de travail de fortune n’est pas de scanner/imprimante, de prises libres, de wifi stable, de bureau avec une chaise, qu’il soit encombré, occupé, inconfortable, bruyant et sale ne le gêne pas.
Le nomade digitale s’adapte…
ou presque… En tout cas, on fait souvent preuve d’imagination pour résoudre un problème. On peut s’inspirer de notre environnement épuré…
Le nomade digitale aime profondément le contact avec la nature. La notion de survie quand il n’y a qu’seule prise de courant disponible. S’ils sont à plusieurs, les nomades digitaux occidentaux savent parfaitement convaincre, en douceur, le japonais récalcitrant qui ne veut pas enlever son adaptateur de la prise. Ah les joies du coworking…
C’est pour cela que parfois, le nomade digitale est content de sortir de son cadre de vie habituel pour retrouver un espace de coworking beaucoup plus adapté dans lequel il se sent à l’aise, au calme avec toutes les prises dont il a besoin et le bon wifi qu’il lui faut. Cela nous donne un nomade digitale heureux, productif et… créatif. Prêt à tout…
Haha parfait résumé de la vie de digital nomad :joy: J’ai bien ri
Bonjour Piotr! Je viens de tomber sur ton article qui m’a bien fait marrer et où je me suis reconnue par moment ! 😉 Grande voyageuse depuis longtemps et nomade digital depuis avril dernier, j’en ai vécu des moments comme ça ! Je vais partager mon enthousiasme du coup ! merci pour la fraîcheur et à très bientôt !
Sarah
Très drôle ton article…et si réaliste. Dire que le wifi est devenu pour moi une nouvelle dépendance, une drogue dure. Quand je me retrouve dans un McDO avec mon café, mais sans wifi (et oui, ça arrive), j’ai bien l’air con sans ma connexion. Aujourd’hui, je fais dans la colocation. Le wifi est souvent de bonne qualité. Puis trainer dans les auberges avec les voyageurs, en fait, c’est pas mon truc. J’aime vivre avec les autochtones.
Il y a un an ou 2, il m’est arrivé à plusieurs reprise de péter des plombs sur mes connexions bancales. J’en poussais vraiment des cris de colère. C’est chiant, tu ne peux pas bosser, respecter tes engagements, faire ce qu tu avais prévu. Maitenant, quand la connexion foire, et bien tanpis, ce sera pour une prochaine fois. On respire un bon coup, on se calme et on se dit : “Je bosse pas aujourd’hui, c’est pas si grave que ça. Mes emails attendront…”.
ahahah… on essaie quand même de pas se connecter pendant les repas ;-)… Donc du coup c’est pas dans nos critères le wifi au resto!
Excellent… comme on se reconnait bien là avec Fabienne (même si on est de loins pas des digitale nomades ;-))… On a pas du tout honte de le dire, c’est clairement un des critères les plus importants dans notre choix d’une guesthouse (on ne recherche pas les trucs du genre “no Wifi, just talk to each other”). Par contre, on a tendence à se laisser détourner un peu facilement du travail par nos autres amis voyageurs… Mais bon, c’est pas plus mal comme ça 😉
Je viens encore de voir « no Wifi, just talk to each other » dans un restau de “mon hutong” j’ai pensé à vous… mais heureusement, pas besoin de wifi pour manger 😉
Ah ah! Comment je me suis retrouvée! Bon, je ne suis pas encore au stade de digitale nomade mais quand je suis en voyage, j’ai parfois des trucs urgents à rêgler pour le boulot, à distance et le wi-fi est un besoin euh… quasi vital dans ces cas là! 🙂 Moi, si douce et si patiente, j’en deviens une vraie pétasse quand le wi-fi annoncé ne fonctionne pas. Et oui, il m’est aussi arrivé de chercher le modem, en catimini, pour le relancer. 😉 😉
Bonjour, Mélissa je vous écris car j’ai adoré ton commentaire et tu m’a fait bien rire en devenant une vrais pétasse lol , je vois d’ici ta grimace
Le truc de la réception aussi est bien vrais pour échapper au supplément WIFI 🙂
Beaucoup d'humour !!! Bravo
J’adore cet article plein d’humeur et hélas tellement vrai ^^
Dans notre cas, c’est la quête incessante d’une connexion internet presque parfaite …indispensable pour travailler à distance de n’importe ou dans le monde !
et a te lire ça fait même peur une telle dépendance mais avons nus le choix ? Pour voyager à notre guise en famille il faut bien faire certaine concession et être une accro du net me convient parfaitement ^^
13 fois que le mot nomade digitale se répète , ça me tourmente encore dans ma tête , Piotr le nomade digitale qui adore le WIFI
ça change oui des autre articles et j’ai pris du plaisir a regarder tous ces Gif
j’ai très aimer “i m bringing wifi motherfuckers ” hhhh lol
J’ai aussi fais attention à ” Cet excellent article contient un lien partenaire”
Très sympa, j’ai bien ri !
Le Wifi, besoin primaire ? Ça le devient de plus en plus et pas qu’au près des blogueurs – voyageurs ; à tel point que cela fait parfois pitié à voir. Cela me fait penser à une image que Laurent. de One Chaï, avait partagée : pas de wifi, parlez-vous (ou quelque chose dans le genre). Désapprendre pour pouvoir vivre sans Internet … Dur dur pour certains, surtout les nouvelles générations.
Rigolo, ton article ! Quelle bonne façon de démarrer la journée ! Et oui, le monde digital est maintenant la planête entière, et vive la wifi! Je reviens de la République de Géorgie, où l’eau, l’électricité, ET la wifi disparaissent, quelquefois pendant des heures, et ils disent, d’une voix lasse « Ca va revenir ». J’avoue ne pas avoir cette patience. Je veux ma connexion, ma drogue. Je veux pouvoir parler avec mes proches aux USA, en France, et ce, quand je le veux…Et je veux qu’on s’entende, et qu’on se voit, non mais ! On devient exigeant, pour des gens qui, il y a 10 ans, ne savaient même pas que ça existerait un jour…
Haha, j’adore ! Pleins d’humour et de subtilité, ton texte m’a ravie. Et oui, le wifi, besoin primaire essentiel à notre survie.