#Bretagne – Ce voyage en Bretagne avec quelques amis a pour moi un saveur toute particulière. Unique. Personnelle.

Celle d’une amitié retrouvée. Scellée, je l’espère, avec la promesse réalisée des kilomètres parcourus ensemble.

Mais en amitiés, rien n’est sûre. Le temps peut faire office de ciment ou saper les fondations si chacun prend une voie inconciliable.

Bretagne, terre de retrouvailles

Ce n’est pas d’une enfance bretonne cachée dont il s’agit. Mais il s’agit tout de même de moi. Alors je vais livrer quelques considérations personnelles sur ce voyage. Après tout, ce blog est mon parchemin virtuel et non uniquement un pseudo guide du routard sans saveur.

Mon franc-parler et mon refus des concessions et des courbettes hypocrites me valent, ici et là, sur la toile, au pire, une inimité de la part de certains, au mieux, de l’indifférence générale. J’aimais faire valoir mon point de vue de façon trop abrupte, directe, sans florilèges ni délicatesse. J’aimais, je le dis au passé. Cela n’a pas changé. Enfin si, un peu. Depuis mon voyage au Japon, j’ai focalisé mon énergie ailleurs. Sur moi. Sur ce blog. Sur vous donc, indirectement.

Si j’ai de l’énergie à revendre, qu’elle se déverse dans ma propre créativité et non dans la défense de mon point de vue qui, de toute manière, n’est généralement pas pris en compte. Particulièrement quand j’ai raison. Pourtant, autant il m’importe peu de froisser les égos de camarades virtuels, autant perdre une amitié réelle qui me tient à coeur est un autre combat. Malheureusement, il m’est difficile d’aller contre ma nature. Je dis généralement ce que je pense et je fais face aux conséquences. Étrangement, on doit presque toujours s’excuser d’être honnête.

Trop de squelettes dans les placards et de non-dits sont, à mon sens, des préoccupations quotidiennes dont on se passerait bien. Trop de choses à penser, pas besoin d’en rajouter. J’aime pouvoir regarder les gens dans les yeux sans avoir à me cacher de quelque chose, actes ou pensées, et lorsque je parle, mes propos touchent souvent leur cible d’une manière trop juste, faisant éclater une vérité qui fâche. Je ne suis pas fait pour danser le ballet des hypocrites, on y fait tôt ou tard un faux pas.

Trois longues années ont passé avant que la pilule ne fut digérée par mon interlocutrice. Certains auraient pu dire que le silence vaut des liens préservés et que le mieux est d’agir lentement, en coulisse, à force de savantes suggestions. Ce n’est pas mon avis. Ce n’est tout simplement pas ainsi que je suis. Sans doute ai-je tort. La distance, en amitié, comme en amour, teste la profondeur des liens. D’expérience, ils sont fragiles. Ou, autrement dit, pas assez solides, ce qui donne la raison de leur faiblesse. Une fois que l’on a perdu quelque chose qui faisait parti de notre quotidien, alors on en reconnaît souvent sa valeur. Avant, nous sommes aveugle. Prenant tout pour acquis. Rien ne l’est. Vérité simple et oubliée pour ceux et celles qui sacrifient leur vie, leur jeunesse, leurs espoirs à leurs enfants, à leur boulot alors que ces derniers rarement ne donnent autant en retour, ingrats. Je suis heureux et léger d’une amitié retrouvée qui chemin faisant, sera un jour oubliée. Mais demain est demain et aujourd’hui il faut célébrer, vivre les petites joies. C’est ainsi que l’on apprend à être heureux. D’un rien. De tout.

Je clos cette parenthèse personnelle sur la raison de mon voyage sur les belles terres bretonnes. Maintenant, vous savez…

Oh douce Bretagne…

On dit qu’il pleut souvent en Bretagne. Les bretons m’ont raconté qu’ils colportaient eux-même la nouvelle pour avoir moins de touristes. On en sourit. Je les comprends. Ces plages désertes, ces sentiers côtiers perdraient sans doute leur charme s’ils se voyaient envahi par des familles et leurs marmailles hurlantes.

Je fus peut-être aussi chanceux. La grisaille et la flotte ayant été de la partie durant tout le mois de mai, faisant dire à certains que l’été serait pourrie. Heureusement, on est tombé dans l’exception statistique et les 10% de chances de voir un bel été se sont bel et bien concrétisées, pour notre plus grand bonheur à tous. Et à moi donc. Depuis, je mange des trèfles à quatre feuilles en salade, sait-on jamais.

Ce voyage avait aussi office de laboratoire d’expérimentation photographique. C’est ainsi que j’ai pu faire joujou avec mon nouvel objectif grand angle Sigma Objectif 12-24mm F4,5-5,6 II DG HSM pour Canon, acheté sur Amazon spécialement pour la Corse, que j’ai donc rodé en Bretagne. Une grande partie des photos de cet article, sinon toutes, ont été prises avec cet objectif. Excusez donc mon amateurisme qui s’améliore lentement.

Je n’avais pas de souvenirs très nets de la Bretagne que j’ai du voir une ou deux fois étant jeune. De fait, pour moi, ce fut comme une redécouverte. Je pourrai être ce gamin qui trifouille dans les algues à marée basse, c’est tout moi. D’ailleurs, par mimétisme, je le rejoins par la suite, faisant fi de mes 27 ans et quelques. On ne refait pas un grand gamin.

Avec le recul, ayant fini en ce début de mois, le GR20 en Corse, au moment où j’écris cet article, je viens d’apprendre, au travers de mes recherches, qu’il existe un sentier de grande randonnée (le GR34) qui traverse 1600km de Bretagne… ma foi, cela me semble bien intéressant. Encore un projet non encore concrétisé qui attend de l’être. Si quelqu’un travaille à l’office de tourisme de Bretagne, il peut me contacter (dit-il mi rêveur, mi sérieux) Mais sincèrement, je me vois bien marcher durant deux longs mois, seul, arpentant les chemins avec mon appareil et ma GoPro. Cela serait une belle aventure…

Pour en savoir plus sur le GR34, il y a ce blog for utile qui fourmille d’infos : http://www.wmaker.net/opcc/gr34/

La Bretagne rimait pour moi avec plages, pluie, crêpes, maisons aux fenêtres bleus, cidre. Comme je j’ai dit plus haut, il y a eu tout cela, la pluie en moins et plein de choses en plus 🙂

Bon évidemment, la photo du dessous ce n’est pas du cidre colorée -sacrilège- mais j’avais le verre facile et étrangement, je n’avais pas pensé à prendre de photos à ce moment là. Une pomme m’étant peut-être tombé sur la tête. De fait, je triche avec une photo de cocktail n’ayant absolument rien avoir avec la Bretagne… mais j’aimais bien les couleurs…

J’ai découvert par exemple un jeu local : le palais breton, un lointain cousin de la pétanque. Très addictif.

Je me suis gavé de crêpes, j’ai mangé des glaces faites maisons dans les fermes (mmmm pomme cidre, caramel au beurre salé ou poire…) et j’ai pu profiter de l’accueil chaleureux des bretons.

Ce fut pour moi quelques jours de repos et de plaisir entre amis. A faire des barbecues chaque soir… un peu de canoë, des jolies balades à pieds et en voiture dans la simplicité de ces paysages français que je connais bien trop peu. Les prochains voyages viendront combler ces lacunes…

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